« Sache donc aujourd’hui, et médite cela en ton cœur : c’est le Seigneur qui est Dieu,
là-haut dans le ciel comme ici-bas sur la terre ;
il n’y en a pas d’autre. »
C’est incroyable… Il y a 3000 ans nous a été proposé cette méditation, petite méditation anodine : La présence de Dieu au ciel et aussi sur la terre… Cette méditation de 3000 ns a bousculé la connaissance de Dieu de religions. Et si nous la reprenions, cette méditation :
Au ciel… C’est quoi ce ciel ? Là-Haut ?
Dieu plane derrière les nuages ?
Est-il dans le bleu du ciel ou dans le noir étoilé ?
Si Dieu est élevé, là-Haut, n’est-ce pas davantage dans l’infini spirituel, qui est dans la fine pointe de notre âme, plutôt que dans l’espace interstellaire ? Et si Dieu est dans notre âme, n’est-ce pas lui qui contient et enveloppe notre âme ?
Dieu peut il être contenu ?
Dieu est dans le ciel…
Mais n’est-il pas plus grand que le Ciel ?
Comment peut-il alors être dans le ciel ? Et même dans le Ciel de notre âme ? Quelque chose, quelque espace, peut-il être plus grand que Dieu ?
Bien évidemment non…
Mais le point de rencontre avec Dieu… Oui c’est vrai, pour nous, il doit bien être quelque part.
Quelle difficulté !!
Dieu est nulle part, et il nous rejoint partout.
Et pourtant, il y a un partout qui est nulle part…
C’est notre âme et plus précisément dans l’acte d’amour de notre âme.
« Notre âme, où est elle ? » me demandait quelqu’un dernièrement…
Voilà toute la difficulté de la foi qui dure depuis 3000 ans et ne se résoudra qu’au ciel…
Au ciel ? Tiens le revoilà celui-là !
Au ciel, pas derrière nos petits nuages…!
Disons après notre mort…
Notre mort qui est simplement un changement de relation avec notre corps et avec Dieu.
Disons qu’un jour – qui ne sera plus un jour mais une éternité, c’est à dire le contraire d’un jour – nous saurons..
Nous verrons…
Quand nous ne verrons plus rien de nos yeux.
Mais plutôt nous expérimenterons dans un acte d’amour, corps et âme, ce que nous avons pas mal de difficulté à croire.
« Il est là ! » Répétait le curé d’Ars en guise de sermon à la fin de sa vie…. Mais ‘ là’, ça veut dire, qu’il est présent pour nous…
On peut dire qu’il est là, pour Jésus, dans le pain consacré . Tout en restant au-delà.
Mystère de présence que l’on traduit inévitablement par un endroit… Où rien n’est droit et où aucun espace ne le contient.
Bon, Dieu est au Ciel… on peut le méditer… Et puis… Dieu est ici bas, sur terre.
Ici bas… En bas…
Dans notre matériel du bas..?
Le plus étonnant, c’est que plus on se détache de la matière, de ce monde multiple et lourd, plus Dieu se fait proche, même dans notre matière, dans notre corps.
Dieu travaille notre cœur en creux.
Plus nous sommes creux, plus Dieu emplit notre vide ! Vide de notre pauvreté.
Vide de notre pureté.
Vide de vie même.
Vide de pensée.
On dirait que Dieu habite notre terre là où on lui fait de la place. Quand c’est trop plein, il ne peut pas se faufiler !
« tout pouvoir m’a été donné au ciel et sur la terre »… dit Jésus.
Ah bon..? Au ciel peut être…
Dans l’univers invisible des esprits. Par la foi, on peut y croire. Et on s’en trouve bien d’ailleurs.
Mais sur terre… Et bien… là, encore plus.. Il faut avoir la foi !
Et effectivement, la foi donne pouvoir sur la terre.
Sans la foi, c’est la débandade. On ne tient plus rien. Ça part dans tous les sens.
Mais oui, la foi déplace les montagnes.
’Heureux les doux, ils posséderont la terre.’
Pas comme des chefs de peuples qui ne possèdent rien en fin de compte. Regardez Genghis Khan, Charles Quint, Alexandre le Grand, Napoléon ou Mao, ils ont tout perdu, mais ils posséderont la terre comme les amoureux de la nature qui sont proches de la terre et communient avec elle.
Et celui qui a la foi est doux.
Doux par humilité et par compassion de la terre créée. Celui qui a la foi s’introduit avec le mystère transcendant du Dieu inconnu et dans l’harmonie silencieuse de la création.
Certains essayent de trouver cette communion en embrassant les arbres… Geste puéril d’une génération désorientée et déracinée de la vie.
S’ils prenaient une pioche et s’ils plantaient des patates ils se soigneraient de leurs frustrations…
Je n’ai jamais vu un paysan embrasser un arbre, parce que le paysan est en communion saine et naturelle avec la terre et son mystère.
Bien plus qu’un paysan, l’homme de foi, la femme de foi, en Jésus-Christ, sont en communion avec les énergies divines la Sainte Trinité qui habitent le chant têtu de la mésange ou l’éclat jaune du genet tout fier et magnifique. Pour rejoindre la terre et la nature, il faut passer par la Trinité, et non pas baiser les arbres ou lire Giono. ( Encore que Giono soit très beau)
C’est cela qui est magnifique dans notre religion catholique, c’est que par une douceur inexprimable, notre Dieu très-Haut, Père, véritable et unique Père, Fils, Verbe à l’origine de toute création, Esprit-Saint, peut nous élever en extase par excès d’amour.
Ces trois là, inimaginables, incompréhensibles, ineffables, avec un peu d’oreille affinée dans la prière, nous pouvons les goûter délicieusement dans la moindre étincelle de lumière, de relation ou d’événement au cours de nos journées.
Quelqu’un, un jour, me disait : ‘je cherche, le soir, deux ou trois moments de ma journée, pour remercier Dieu’… Exercice de gratitude et examen de conscience.
Mais y a-t-il une seule seconde de chacune de nos journées et de nos nuits, encore plus, pour laquelle nous ne devons pas remercier Dieu ?
Comment les autres religions, toutes les autres religions, n’ont-elles jamais découvert la Gloire du Père et du Fils et du Saint Esprit, dans une petite fourmi qui court, dans une pomme de pin, ou le chant du rossignol la nuit ?
Parce que Dieu a voulu faire passer sa lumière par son Fils pour qu’ainsi nous ne volions pas le cœur de Dieu qui est trine.
Et ceux qui ne veulent pas dire « Père » en passant par Jésus Christ continueront de s’attraper les arbres ou de grignoter les signes en les interprétant selon leurs fantasmes et leur ignorance.
En fait, nous recherchons tout au long de nos journées d’innombrables informations en tous genres pour calmer notre fringale de curiosité.
Mais une seule connaissance suffit pour apaiser notre âme et notre corps : La connaissance du Père, par Jésus-Christ, le Révélateur, en invoquant l’Esprit-Saint.
Puisque ce sera notre jouissance sans fin, dans quelques temps… La plus pure, la plus élevée et la plus dans notre corps même, notre corps ressuscité.