Scandale de l’Abbé Pierre
Ces textes, aujourd’hui, tombent pile pour éclairer l’actualité qui fait rage… L’actualité, mettez tout ce que vous voulez dedans, frères et sœurs…
La politique, l’abbé Pierre, l’Église encore souillée par tant de péchés et de paroles inconsidérées.
L’actualité, c’est aussi ses wagons de conflits et de victimes, de haines et d’escroqueries, de violences et de dissimulations.
Perversités au niveau des couples, des familles, de nos villages, des pays, des empires…
Et l’actualité c’est aussi les avis de tempêtes, les volcans qui menacent, les virus dans nos cellules…
Mais n’y-a-t il pas quelque chose qui manque, chers frères et sœurs dans cette liste ?
Certains d’entre vous ne sont ils pas étonnés que j’oublie quelque chose ?
….
Nous sommes tellement habitués à ingurgiter l’actualité médiatique qu’on adore sniffé du mauvais parce que notre cœur mauvais se sent familier au mauvais et se sent rassuré : ‘ je ne suis pas pire’.
Mais il manque dans mon énumération l’actualité… belle…!
L’actualité pure, lumineuse, mélodieuse.
Vous pensez peut-être aux gazouillis du petit Jules qui est né il y a 4 mois, ou au dernier concert de musique de chambre, ou à la dernière réflexion de votre petite fille émerveillée après le passage d’une étoile filante…
C’est tout beau, ça..
Mais je pense à des puretés plus belles encore qu’un matin ensoleillé :
Je pense à notre belle Église, pure du sang du Christ, quel éblouissement, et c’est de l’actualité.
Je pense à ces communions au Corps du Christ qui vont aujourd’hui encore sauver le monde. Elles seules, d’ailleurs, sauvent le monde.
Je pense à la grâce divine dans d’innombrables cœurs silencieux, habités de l’Esprit-Saint. Et à tous ceux qui vont être témoins aujourd’hui pour leurs frères de la présence de notre Dieu d’amour.
Je pense à certaines conversions, si belles et qui ne font pas beaucoup de bruit. Je pense aussi à ceux et celles qui souffrent en prière, qui portent leur croix, cœur à cœur avec Jésus.
Cette actualité là elle est plus gênante pour les médias, parce qu’elle ne se vend pas et parce qu’elle attire nos cœurs à son exigeante pureté.
Alors je reviens aux textes d’aujourd’hui.
Les trois textes révèlent, frères et sœurs, un quiproquo…
Un quiproquo qui existe depuis Adam et Ève.
Entre le ligne du mal et celle du bien.
On pourrait penser que le mal est le contraire du bien.
Que la vie serait un exercice de tir à la corde.
On tire d’un côté, et l’équipe du mal gagne sur le bien; on tire de l’autre et l’équipe du bien l’emporte de quelques mètres.
La grande supercherie, c’est quand l’équipe du mal fait croire qu’elle tire dans le sens du bien !
Et l’on voit des cohortes de pharisiens modernes dénoncer des maux avec haine et jugement, des maux réels en plus, mais qui leur donnent des prétextes pour assassiner le bien.
J’avoue que c’est subtile comme stratégie. C’est la tactique du démon.
Mais ce n’est pas ainsi… la repport entre le bien et le mal n’est pas du style ‘tir à la corde’. Alors je rectifie.
L’Église, depuis 2000 ans, et plus.. illumine comme un phare notre monde mouvementé.
Tout le monde connaît son rôle et son aide.
Même ceux qui s’épuisent à ramer dans l’autre sens et dans leurs ténèbres.
Les rameurs rebelles, le mauvais, ne veulent pas regarder le phare. C’est une chose, libres à eux.
Ils pourraient faire leur route dans les ténèbres, seuls.
Mais en plus, à savoir pourquoi… Ils veulent pourrir la route de ceux qui font confiance à la lumière.
Où se trouve le quiproquo ?
C’est que le mal lutte avec les armes du bien pour détruire le bien.
Les détracteurs de l’Église prennent les valeurs transmises par l’Église pour accuser l’Église.
Mais les vraies valeurs de l’Église, ils ne les comprennent pas.
Ils n’ont pas la rèf… comme disent les jeunes. Ils n’ont pas la référence. C’étaient exactement l’attitude des pharisiens devant Jésus.
Jésus est porteur, transmetteur, d’une lumière inaccessible de bien et de vie éternelle.
Et les pharisiens, comme des puces, le piquent avec les arguments de la Loi, pour lui pomper le sang sans comprendre que ce sang est divin.
En refusant de reconnaître sa plénitude de Lumière.
C’est cela la Croix :
Condamner le Bien pur au nom de biens particuliers mêlés de mensonges.
Le mauvais vampirise la beauté. Il ne peut pas faire autrement. Prenons l’exemple de l’Abbé Pierre et de ses dérapages scandaleux.
Quel beau morceau pour tous les rapaces qui cherchent de la chair faisandée à décortiquer…!
Je prend une petite histoire.
Un monsieur, costume-cravate, se trouve au restaurant. Son métier c’est de construire des immeubles. Très bien.
Il est avec des collègues qui ne cherchent que l’intérêt : du béton, du béton à vendre..
Plat principal, sauté d’Agneau aux petites carottes.
Et voilà qu’une carotte, une parmi des dizaines, contient visiblement des petits vers. Bien cuits, les asticots, mais enfin, bien réels !
Du rôti d’asticots dans une appétissante carotte…
Scandale…!
Le patron du restaurant est appelé.
Et il est sommé de nommer l’origine de la carotte.
Pour étouffer l’affaire, tout tremblant, il désigne le maraîcher.
Le grave monsieur se rend sur le champ chez le maraîcher :
« c’est inadmissible ! C’est intolérable !
On n’a jamais vu un tel scandale, vendre des carottes asticotées !
Le pauvre maraîcher essaie de se justifier.
Il trie pourtant avec soin ses productions.
Et si certaines carottes ont des petits vers, c’est qu’il fait du bio.
Alors tous les jours depuis un siècle, sa famille trie la production, et jette presque la moitié des carottes pour ne garder que les légumes impeccables.
Une carotte a échappé à la vigilance, avec deux jolis petits vers, à travers la sélection pourtant sévère.
» C’est inadmissible ! Vous êtes un menteur !
Et certainement même que ce n’est pas la première fois !
Vendez moi votre terrain. J’en ferais meilleur profit !
Sois vous mettez des insecticides dans vos cultures, soit vous allez voir ailleurs. » Le maraîcher lui explique que s’il veut construire des immeubles sur les terrains de culture, il n’y aura plus de plats aux carottes… .
C’est un dialogue de sourds.
Pour une carotte pourrie….
Et ce que je n’ai pas dit, c’est qu’à partir de ce jour là, on n’a plus servi dans ce restaurant que de la purée de carottes made in china….
Vous voyez, le jardin de l’Église est magnifique de grâces surnaturelles.
Mais le monde ne voit pas ce bien surnaturel, béatitude des Saints qui portent le monde.
Le monde se trompe sur la lumière du Christ, il se trompe sur la sainteté des saints, il se trompe sur le cœur de l’Église, sur le pardon, sur la miséricorde, il se trompe en tous ses jugements qui sont teintés du Prince de ce monde.
Il ne connaît pas le cœur d’infinie bonté du Père, du Fils et du Saint-Esprit.
Et dans le cas de l’Abbé Pierre le monde est embarrassé et rage même d’avoir manqué de jugement.
Les foules vénéraient un malade mental qui jouait avec adresse et détermination sur la corde de la compassion et du respect des plus pauvres.
’C’est la faute à l’Église…!’ Qui effectivement a malheureusement privilégié la miséricorde sur la justice. Pour un homme qui se moquait de l’Eglise et la bravait – et les foules l’applaudissaient pour ça – et qui faisait sa vie à côté de l’Eglise.
Mais en même temps, le monde dans ses motivations troubles est un excellent aiguillon pour l’Église resplendissante.
Il alourdit toujours davantage la croix des chrétiens qui participent aux souffrances salvatrices inscrites dans le dessein de Dieu.
Le monde, pataud, et son Prince, mauvais, dans la main duquel il repose, sans s’en rendre compte, favorise la purification non pas de l’Église, qui est pure entièrement, mais de son personnel qui n’est pas toujours qualifié du Saint-Esprit et qui boit trop souvent aux sources polluées du péché originel. L’Eglise est belle et forte de reconnaître ses enfants imparfaits.
L’Eglise est tellement lumineuse qu’elle peut porter tous les branquignols que nous sommes tous.
Le Christ s’est fait péché pour sauver les pécheurs.
Il ne faut pas s’étonner que l’Eglise soit traitée comme le Maître, « d’ordure, de rebut de l’Humanité » [I Cor 4, 13]. Tant mieux !
Alors qu’elle est de l’or pur de la grâce qui sauverait le monde s’il se laissait sauver.
Et puis l’Église souffre d’une autre croix.
En fait, elle souffre de toutes les croix qui peuvent exister.
Mais Elle souffre de sa lucidité.
Lucidité de voir que pendant qu’on l’accuse, tellement de mal passe en courant derrière le rideau pour venir manger ses récoltes de grains.
(avortements – corruption de l’esprit des enfants – confusion, culture woke, hérésies en tous genres)
Mais je dirai :
Dieu est grand.
Il est surabondance.
Il est dans le Ciel de notre espérance.
Stat crux, dum volvitur orbis… Pendant que le monde tourne et se débat dans ses manipulations, la croix qui sauve demeure.
Comme je l’aime, notre belle Église dont l’âme est lumière éternelle.
Elle me réjouit tellement.
Comme je suis heureux de communier avec ceux qui aiment l’Eglise une, sainte, catholique et apostolique.
Le monde pourra trouver des vermisseaux partout pour alimenter ses cris d’orfraie, mais jamais dans le bois de la Croix du Christ.
Et ça, ça le fait rager. Le Christ a vaincu le monde. [Jn 16, 33]