TRENTE TROISIEME DIMANCHE ORDINAIRE A 2023

La femme parfaite
La perfection d’une femme…
En fait, ce n’est pas ma faute… Je lis la Bible. Simplement.
Et la Bible est la Parole inspirée.
Inspirée par l’Esprit-Saint.
Il est vrai que je préfère la lumière de l’Esprit-Saint au dernier article de ‘Femme actuelle’.
La femme parfaite…
Jésus parle de perfection dans l’évangile selon saint Matthieu :
 » soyez parfait comme votre Père céleste est parfait »
Pour un homme, c’est déjà pas évident. Pour une femme, non plus : être parfaite comme le Père…!
Je vais essayer de me couler dans l’Église, puisqu’elle est épouse, épouse du Christ, et en tant qu’épouse elle doit bien comprendre quelque chose au mystère féminin..
Tout d’abord, quand Jésus parle, il ne parle qu’en dehors du péché originel (rappelez-vous… La cueillette du fruit savoureux et le serpent pas très loin…)
Et ce nous ai difficile d’accueillir sa Parole en pureté de cœur, parce que nous sommes plus ou moins éblouis par nos idoles que sont le pouvoir, l’intérêt pour soi, le sexe, et celles plus récentes que sont la liberté, l’épanouissement personnel, le confort, tout ces enfants du premier péché d’Eve… et d’Adam.
La perfection ne se prend pas à partir de soi, elle doit se dessiner à partir d’une source.
Tout être, l’homme aussi, la femme aussi, trouve son bonheur et donc sa perfection dans un projet plus grand qui lui est proposé.
Quand on parle de beauté, on doit toujours se demander : ‘à quel projet m’invite cette beauté ?’
Si cette beauté part du corps pour m’inviter au plaisir des passions il ne faudra pas pleurer que ça n’aille pas plus loin. Courte vue décevante.
Ça ne veut pas dire qu’il faut inévitablement se défier de toute beauté.
Certaines peuvent tracer une chemin de grâce, un chemin sacré d’amitié et d’union.
Je parle du corps, mais, mesdames, vous avez d’autres talents à faire fructifier… Talents multiples des profondeurs de la nature…
Parce que la perfection se définit d’abord par une harmonie avec la nature qui nous est donnée.
C’est bien le piège pour une femme ou un homme de croire qu’il trouver sa perfection en dehors de sa nature, et se suffire à soi-même.
Un peu de bon sens permet d’admettre la nécessité d’être complété.

Je serai bien avec moi-même si je respecte ma nature.
Vous voyez, frères et sœurs, que cette condition – être en coïncidence avec ma nature – évite des wagons d’illusions et de conflits désastreux.
Si je vis pour moi, je ne suis pas en coïncidence avec ma nature.
Et je roule au malheur (mon malheur et celui des autres) parce que ma nature est faite pour donner du bonheur, pour que je me donne.
Et c’est bien ce que dit le livre des Proverbes pour la femme.
Une femme est faite par nature pour se donner, à son mari, à ses enfants, aux indigents et aux malheureux.
Faite pour réjouir d’un amour donné, autrement dit d’un amour sacrifié, ses proches d’abord et ses moins proches.
L’homme aussi, d’ailleurs….
Sauf que la femme par le don inscrit dans sa nature féminine est inspiratrice et révélatrice du don de l’homme.
Vous allez me dire :
« c’est là que le bas blesse…
C’est qu’on ne sait plus trop quels sont les ‘talents féminins’ dans un monde perturbé de la tête et dont les propositions sont teintées de péché, d’égoïsme, d’orgueil, et d’amour propre. »
Où est la nature de la femme et où est la nature de l’homme ? Y a t il une frontière ?
Une femme parfaite peut être une perle…
Est ce qu’un homme parfait peut être une perle ?
Quand on entend les jeunes fiancés on pourrait le croire, mais il ne faut pas écouter les jeunes fiancés.
Ils peuvent avoir tout, toute beauté et séduction, mais pas la sagesse !
La nature de l’homme et la nature de la femme, une seule nature, sont natures complémentaires.
Si on compare, si on tente de trouver à tout prix des égalités mimétiques on va directement dans des divisions cruelles et des déceptions.
Un père qui fait téter un bébé, une mère qui n’est jamais au foyer pour accueillir ses enfants qui rentrent de l’école, une femme qui adopte de manière voulue ou pas, un mode masculin d’affectif ou de sexualité (avec dérèglement de ses hormones et de sa maternité) s’éloignent inévitablement de la perfection de sa nature.
Il y a des myriades de nuances complémentaires dans le rapport femme-homme.
Et l’on voudrait régler cette harmonie, qui est le désir le plus profond et le plus intense à chacun de nos corps…
On voudrait la régler à coup d’idéologies et d’égalités sociales !
Pire… de lois nocives et meurtrières.

Comment distinguer notre droite de notre gauche, notre féminin du masculin…
C’est là que l’Esprit-Saint intervient.
La nature ne suffit plus pour faire d’une femme une femme et d’un homme un homme. Le livre des Proverbes donne avec génie, génie divin, la solution.
Au delà du charme trompeur qui égare jusqu’au jugement, comment retrouver chacun sa place ?
Voici la solution ultime, celle qui vise le cœur.
« seule, la femme qui craint le Seigneur mérite louange… »
Pourquoi ?
Parce que la femme ne retrouvera sa nature que si elle accède à sa nature par la grâce de Dieu.
Aucun autre chemin ne pourra lui indiquer sa perfection tant dans sa vie de couple, sa vie amoureuse, que sa vie intime, que sa vie de famille, et pourquoi pas professionnelle. La nature de la femme rejoindra la nature de l’homme par une unité qui vient de la grâce. Et qui doit trouver sa plénitude une communion réciproque.
Alors, elle se retrouvera belle, vraie, et plus équilibrée (malgré son mystère de complexité…)
Si, pour la femme, (mais ça marche aussi pour l’homme), un aspect de sa vie l’éloigne de la prière, pollue son corps, ne respecte pas la pureté de son âme, inutile alors de se battre pour je ne sais quel slogan de dignité ou liberté ou d’égalité des sexes.
Je ne dis pas qu’il n’y aura aucun sacrifice et aucune épreuve, mais c’est par la crainte du Seigneur, autrement dit par un cœur tendre de la présence de Dieu, de Jésus, que l’on peut envisager la perfection féminine.
La sainteté d’une femme lui donne son éclat qui lui est propre et la fécondité de ses talents féminins. Bref, la beauté qui ne s’évanouit pas.
J’ai vu des religieuses qui n’avaient pas compris cela.
J’ai vu des mères de famille qui avaient compris cette ‘vocation suprême’ [Jean-Paul II – Dignitatem mulieris]
Mes sœurs, à vous de jouer… Avec le Seigneur. Vous êtes là pour ça, à cette messe. Mes frères, ne rigolons pas trop, car c’est le même topo, avec d’autres modalités de sainteté.
Quand le Christ reviendra de voyage, il nous dira :
 » ton talent, tu l’as fait fructifier pour moi ou l’as-tu pris pour toi ? »
Talent féminin ou talent masculin.
Plus on est simpliste, plus on égalise la planète.
Plus on distingue subtilement les différences plus elles nous invitent à se rejoindre en jouissance et richesses de vie dans un amour spirituel.
Seul l’Esprit-Saint présente et forme la clé de l’harmonie…

Si on a passé notre vie à vouloir déformer l’œuvre de Dieu à notre idée, le Christ nous dira :
‘hors sujet, je croyais accueillir une femme, je ne vois qu’un brouillon illisible d’humanité. Je ne retrouve pas en toi la beauté de mon Eglise que j’ai trouvée en ma préférée, Marie de Nazareth, resplendissante de la perfection de mon Fils’
Et pour les hommes, ce ne sera guère différent.
Le Père des cieux nous dira :
‘ où est, en ton cœur, l’image de mon Fils qui te fait homme ?’