12° DIMANCHE – B – 2024

« Pourquoi êtes-vous si craintifs ? N’avez-vous pas encore la foi ? ».
Parmi vous, frères et sœurs, qui a lu le livre de Job ?
Je ne vais pas vous demander de lever la main, ça ferait un peu scolaire…
Et qui a lu la deuxième épître aux Corinthiens ?
Qui est passé sur l’autre rive avec Jésus ?
Et la Bible, c’est notre vie c’est la Parole de Dieu.
La Bible, c’est un engagement de notre cœur.
Quand on lit le livre de Job, on comprend qu’il n’a pas tout compris mais que saint Paul à tout compris.
Job n’a pas compris jusqu’au moment où il a admis que Dieu est quelqu’un de vivant et de bon.
Qui s’inscrit dans notre existence.
Comment vivre chrétien sans avoir lu toute la Bible ? Lue et relue.
Il suffit de prendre 10 minutes sur le temps des infos débilitantes, pour découvrir la Parole de Dieu qui engage et soutient notre foi et notre vie…
Jésus enseigne les foules et les apôtres.
Mais la foi n’est pas simplement un enseignement.
À un moment donné il prend les apôtres et va les secouer.
Il les secoue par un événement dans la nuit tombante.
Dans la barque.
Par une tempête.
« passer sur l’autre rive », pour Jésus, c’est aussi passer de l’enseignement à une leçon de vie que les apôtres n’ont pas intégrée.
Et on est exactement encore dans la position des apôtres, et des foules. Apprendre à tourner en leçon de vie ce qu’on reçoit en enseignement.
Une leçon qui peut nous mener au sauve qui peut dans la tempête du monde.
Sauve qui peut…
Il n’y en a qu’un qui peut :
Jésus-Christ qui dort.
On n’est pas là pour savoir, frères et sœurs.
On est là pour se convertir.
Tant que nous ne prenons pas les paroles de Dieu, les paroles de l’Église, avec l’intention de nous convertir, de chercher le lieu de conversion dans votre cœur, d’adhésion à l’amour de Dieu et de changement dans votre vie, le livre de Job sera toujours trop long.
L’homélie sera toujours trop longue.
La Bible sera toujours trop longue.
La présence de Dieu ne sera pas suivie d’effets.
Elle sera dans votre tête. Plus ou moins lointaine.

A la limite notre prière sera un gri-gri pour nous rassurer, mais elle ne sera pas transformante.
Notre foi sera une secrète satisfaction (ou inquiétude.. ) d’être chrétien, alors qu’en fait nous serons déconnecté d’une relation quasi charnelle avec Jésus-Christ.
Ce texte de l’évangile d’aujourd’hui a été d’une certaine façon un texte fondateur de ma foi.
Parce que j’ai compris à l’époque – j’étais adolescent et ça bouillait dans mon cœur de tous les côtés. Ça boue encore, mais pas du même bouillon… ça bouillait et j’ai compris que Jésus pouvait apaiser les tempêtes.
Et ma vie est passée sur l’autre rive.
Je me battais avec toutes mes questions, avec toutes mes recherches, c’est sûr que je n’étais pas devant des jeux vidéo à cette époque…
Mais je dévorais toutes les idéologies de l’époque.
Je ne distinguais pas toutes les nuances d’esprit mais je comprenais un peu de tout. Et j’ai découvert que Jésus apaisait les tempêtes.
Qu’il n’était pas une idéologie.
Et cela a enraciné ma foi pour toujours.
J’ai compris, mais je ne l’avais pas encore lu, que  » l’amour du Christ peut nous saisir « . Qu’il pouvait engager mon existence.
Et que si nous ne sommes pas saisis par l’amour du Christ nous n’avons pas la foi. Nous sommes des gens biens avec une étiquette ‘chrétienne’.
Et même une fois que nous nous sommes engager sur le route de la foi et de la sainteté, nous pouvons vivre sur un aspect qu’on ne voudra pas lâcher. Qui deviendra religion de la ‘morne habitude’, religion d’une pratique tranquille, mais au cœur froid.
Au fond le mal est bien plus profond. Il est qu’on manque de fidélité au Saint Esprit bien qu’on laisse souvent son nom sur nos lèvres.
Quand il y a fidélité au Saint-Esprit, il y a profondeur toujours plus vivante, nouvelle et créatrice.
La grâce divine n’est pas pour rendre acceptable les épreuve et dorées notre confort de conscience.
Elle nous déifie , elle fait battre notre cœur d’un autre rythme, elle doit nous rendre incandescent.
Quel est donc, frères et sœurs, le prochain objectif de conversion ?
Est-ce que vous êtes dans la barque vers une autre rive ?
Cette messe est-elle transformation de nous-même ou une heure de prise sur votre dimanche ?
« Hommes de peu de foi ! »
Jésus a soif de donner sa grâce d’union dans notre monde de divisions.