SEPTIEME DIMANCHE ORDINAIRE 2025

 

Entrée dans le parc … Il y a un magnifique jardin… Protégé des sangliers et des renards par une clôture très efficace. On peut voir le jardin mais on ne peut entrer que par l’endroit aménagé pour cela. Dans cette immense clôture il est même difficile de percevoir cette porte. Il y a juste un petit repère : presque au niveau du sol, deux coffrets à code. Pour entrer dans le jardin, il faut connaître ces deux codes. Certains, nombreux d’ailleurs, marchent le long de la clôture et parfois depuis
longtemps, depuis leur jeunesse. Ils observent le jardin, ils connaissent le nom des plantes du moins sur quelques
mètres. A ceux qu’ils croisent, ils peuvent même raconter le jardin, plutôt le parc .
’Ici il y a un cerisier, là, un térébinthe,…’ Ils ont même repéré la cachette d’un écureuil, et le nid d’un couple de mésanges. Un chemin qui s’enfonce vers des clairières qui gardent leurs mystères. Mais en fait, le regard de ces promeneurs ne va pas plus loin que quelques mètres. Ils ne soupçonnent pas la vie riche et féconde de l’immensité de ce parc. Ils ont bien vu à travers les arbres qu’il y avait toute une communauté de grands et
petits, plutôt paisibles, qui semblait se réjouir un peu au loin. Mais tout cela, ils ne le voient que de l’extérieur de la clôture. Soit en faisant leur jogging, soit en méditant sur les plans de leur prochaine maison, soit en promenant leur chien. Ils sont passés devant la porte, ils ont vaguement entraperçu les deux petits
coffrets. Mais ils n’ont pas compris qu’il fallait s’abaisser jusqu’aux coffrets. Parfois de l’autre côté de la clôture, un homme ou une femme les ont interpellé.  » il y a une porte. rejoignez nous.!
Une expérience vous est promise si vous trouvez cette porte… Aucun de nous ici, dans ce parc, n’est déçu. » Mais c’est tout… Ceux de l’intérieur, ( mais en fait on ne sait pas si c’est l’intérieur ou l’extérieur il y
a simplement un parc, il y a ceux qui sont d’un côté et il y a ceux qui sont dans l’autrecôté)…  ceux qui sont de l’autre côté, sont plutôt silencieux. Non pas parce  qu’ils ne vivent rien, mais parce qu’ils ont l’air de garder un trésor.

Donc tout ce qu’ils disent c’est :  » venez donc nous rejoindre »… Pourquoi ne donnent ils pas l’endroit des coffrets et le code que portent ses
coffrets ?
Parce que ça ne sert à rien pour celui qui ne veut pas les voir. Il n’y en a qu’un qui peut éclairer le mystère des coffrets. Il s’appelle Jésus-Christ. C’est le seul qui a le langage et la clarté pour faire connaître l’endroit et le code. Saül et l’un de ceux qui a longé l’immense parc, comme Caïn, comme Esaü, le frère de
Jacob, comme le roi Acab et sa femme Jézabel, Absalon le fils de David, comme Judas (l’Iscariote) … on pourrait citer Dalila qui coupe les cheveux de Samson, aussi ou Hérodiade chez les femmes. Tous ceux là, et bien d’autres depuis le temps d’Abraham, ont marché le long de la
clôture, ont compris qu’il y avait une porte, ont rageaient de ne pas trouver le code. Et ont jeté des pierres contre la clôture et dans le parc. Saül, est un pauvre homme. Pauvre parce qu’il était doué. Il s’est fait prendre au piège de ses dons. Parce que, quand la porte que l’on a pressentie inconsciemment est resté fermée, on sait qu’il y a une bénédiction qui nous a échappé. Et c’est l’angoisse dans les recoins les plus profonds de notre cœur de que notre
destin était peut-être de l’autre côté de la clôture. Surtout quand il y a un jeune David qui a passé la porte, qui a trouvé du premier coup
les codes et qui s’amuse comme un petit fou de l’autre côté, dans le grand parc. Aujourd’hui nous avons l’exemple de Saül, mais Saül il est comme l’archétype de notre monde qui patauge. Saül a une mission, il a eu une bénédiction; il est le premier roi d’Israël, messie choisi par le prophète Samuel, avec tout pouvoir donné par Dieu… Il a tout pour lui. Il est bien fait. Il est doué. Il a un fils aimable et agréable. Il a la mission, belle, de conduire le peuple de Dieu;
il a le pouvoir il a l’intelligence. Il a son armée. Mais il n’a pas passé la porte intérieure de l’amitié avec Dieu. Et il en arrivera à devenir minable de jalousie, de compromis, de vengeance, jusqu’à
la paranoïa et aux idées de meurtre sur un petit gars qui a son cœur dans la main de Dieu. Saül qui court le désert avec 3000 hommes pour attraper un petit berger chef de
bande… Qu’est-ce que c’est nul !
Et le petit berger, qui deviendra roi à sa place, se moque de lui. Ce n’est pas une histoire de rivalité de pouvoirs ou d’incompatibilité de caractères, c’est une histoire d’intimité avec Dieu.

L’un n’a pas franchi la porte de l’intimité. Pour l’autre, malgré ses grands défauts, – parce que ce n’est pas une histoire de
défauts ou de qualités, il faut bien comprendre cela. c’est une histoire de
bénédiction intime – …. malgré ses grands défauts, David boira aux sources de la grâce qui coule du cœur de Dieu. Dans le monde, il y a toutes les raisons de conflits et d’opposition, qui font des ravages et provoquent de grandes souffrances. Nous le constatons. Mais la racine la plus profonde des haines, qui se cache comme des loups enragés, elle est plantée au fond des cœurs de ceux qui grincent des dents devant la clôture. Ils ne le diront jamais comme cela, ils ne donneront jamais cette explication, mais
c’est bien là dans ce regret aveugle de n’être pas entrer dans le parc que la source amère, pleine de fiel, les a bloqués dans un refus orgueilleux d’admettre le choix de Dieu sur les bénis de la grâce divine. Même parmi les apôtres, il en fut un rempli de fiel. Alors méfions nous, même dans cette église, il se pourrait… L’enjeu est si grand. L’enjeu est aux dimensions de l’éternité. De la gloire que nous vivrons dans l’éternité. Et tout au fond de notre cœur nous le savons. Tiens, au fait, dans mon histoire, je ne vous ai pas encore donné le code de chacun
des coffrets. Le sésame. Vous qui êtes dans le parc, vous les connaissez. Pour les avoir savourés… Savourés, parce qu’ils vous ont permis d’entrer. Vous qui n’êtes pas dans le parc, vous les connaissez aussi, mais pas de la même
façon. Vous les connaissez pour les refuser. Attention à la bête qui veille en vous, à ce moment-là, chrétiens… Quant aux loups et faux frères qui courent dans nos villes et campagnes, ils ne changeront pas le dessein d’amour de Dieu. Alors je vous murmure, chers frères et sœurs, le code des deux coffrets. À ras du sol, n’oubliez pas… Le premier, il s’appelle : Humilité…. Le second, il s’appelle : Le pardon…. sans condition. D’un côté, le cœur des hommes. D’un autre côté, le cœur de Dieu.