SEPTIEME DIMANCHE DE PÂQUES 2025

« viens! », « oui, je viens…»
«   viens, Seigneur Jésus ! »
On dirait qu’il y a comme une obsession.
Et Jésus… veut qu’on devienne parfaitement un…» Là-dessus, je crois qu’il souffre toujours.
Étienne, lui, a trouvé le chemin…

« voici que je contemple les cieux ouverts et le Fils de l’homme debout à la droite de Dieu »
Mais qu’est-ce qui nous apparaît dans tous ces textes, en perspective ?
Et bien justement, il apparaît que notre vie ne se suffit pas, et que le dernier cri de l’homme c’est  : « viens » !
Au terme de notre vie, au terme de notre monde, au terme de nos désirs, nous attendons un accomplissement.
Au terme de sa vie, notre chien, le lapin des champs, le rossignol ou le moustique, n’attendent rien.
L’homme, lui, attend, au-delà…
Ces textes qui nous ouvrent a une beauté finale.
Il y a quelque chose en nous qui est avide, comme une nostalgie, d’une beauté parfaite, d’une jouissance sans fin.
Nos petites jouissances d’un moment, même si elles durent 30 ans, sont toujours insatisfaisantes, surtout quand elles sont basées sur des abrutissements.
Ce désir qui brûle dans les profondeurs c’est ce qui fait l’homme.
Si l’homme ne va pas jusqu’à lui, il n’existe pas à sa hauteur d’homme.
Il devient animal, avec une vie de poussière parmi les autres poussières des astres et du vent.
Mais il y a en nous une faim, une faim d’être infini, en permanence.
Comme une vague de fond qui vient du secret de notre âme.
On ne la voit pas, mais c’est elle qui fait les grands remous de surface.
Parfois elle signe, mais le plus souvent elle ébranle les profondeurs de notre personnalité, sans donner son nom.
Et on a de cesse de plonger dans cet océan de joie.
Voilà pourquoi l’homme est si mal quand il regarde le bout de son nez, le bout de ses intérêts ou le bout de ses souffrances.
Parce qu’il refoule la vague de fond.
Et refouler la vague de fond de nos désirs, ça demande des énergies démesurées, et ça provoque maladies et souffrances.
Et voilà pourquoi l’homme est si bien quand il goûte quelqu’avant-goût de la vie éternelle.
Quand une étincelle de grâce le fait frémir jusqu’au fond de lui-même.
Il sait qu’il ne peut pas bénéficier de la vague de fond immédiatement, mais il la rejoint par une étincelle, un avant-goût d’éternité, qui est en fait une expérience d’union avec la divinité.
C’est pour ça que l’homme est fait.
Et quand il fait cette expérience, tous les remous de surface ne lui font plus peur parce qu’il devient obsédé par le désir de la vague de fond.
« viens »
Un chrétien c’est celui qui dit « viens ».
Et rien d’autre ne l’intéresse.
Tout le reste c’est de la paille qui brûlera au feu.

Ce « viens », on peut le décliner de nombreuses façons.
Quand on demande pardon, on dit  « viens Jésus ».
Quand on va communier, par le fait même, on dit « viens ».
Quand on se marie, c’est pour dire à Jésus : « viens en lui, viens en elle ».

Et il y a 3 degrés, 3 façons de dire « viens ».
Il y a la façon : ‘ fais-moi plaisir.’
C’est-à-dire ‘calme mon désir’.
Et toute notre vie nous essayons de calmer nos désirs.
Parce que le désir fait mal.
Le désir peut même nous faire perdre la tête de douleur.
Généralement, on veut le calmer.
J’ai faim… je mange.
J’ai envie… de boucles d’oreilles, de chaleur, de découvertes, alors je m’achète des boucles d’oreilles, je vais à la plage, j’achète un billet pour les Caraïbes.
C’est ce que la Bien-aimée dans le Cantique des Cantiques appellent ‘les petits renards’. (2, 15)

Ils peuvent même être des grâces sensibles. Ils peuvent nous évoquer Dieu.

Ils nous occupent un instant, ils nous soulagent, et puis d’autres désirs se creusent. Et on aura besoin d’autres petits renards.

C’est le premier degré.
« viens », « viens », et 100 fois par jour le désir se creuse et trouve, ou ne trouve pas, sa satisfaction.

Il y a un deuxième degré de désir qu’on peut nommer par son nom ‘d’amour’.
C’est celui qui cherche une permanence.
Et la permanence elle ne se trouve qu’au fond de notre âme.
Une âme éprise d’amour cherche un repos durable.
Je devrais plutôt dire une paix durable.
C’est la paix du Christ tout simplement, que le monde ne connaît pas.
La paix du Christ c’est le vide de la solitude en nous qui est comblé par une Présence.
Comblée par un amour qui est toujours dans un mouvement de croissance.
Or, pour atteindre cet amour qui est autrement plus nourrissant que les petits renards, il faut accepter de ne pas combler les désirs de la chair.
Pas uniquement notre sensibilité, nos sentiments, nos pulsions, mais aussi notre psychologie et nos curiosités de tous les jours.
Quand on accepte de rester insatisfait, inassouvi, alors on peut ouvrir la porte des profondeurs de notre âme qui sera comblée de paix.
C’est très difficile d’ouvrir cette porte, surtout quand on est jeune, et surtout si l’on prête attention à toutes les sirènes si séduisantes de notre société.
C’est un signe que l’on entre dans la paix profonde de l’esprit, que de porter nos désirs sans les assouvir.
C’est un signe de la grâce, de maturité spirituelle.
Avant que la présence de Dieu pénètre notre âme, il y a toujours les grands remous des frustrations.
Si l’on essaye de tenir la barre vaille que vaille dans les grands remous des désirs inassouvis alors Dieu nous fera goûter la paix très douce de sa présence lumineuse.
Il restera toujours cet appel : « viens » mais il sera une douce plainte comme une musique de fond paisible.

Et enfin, il y a le troisième degré.
Parce que notre âme ne se suffit pas de cette plainte.
Elle veut l’union avec son Dieu, avec celui qui est source de son être.
L’union éternelle.,
Et cette union elle ne sera qu’au retour du Christ.
C’est le cœur à cœur avec Dieu que l’on attend en tant que chrétien dans l’espérance.
Ou tout autre désir sera oublié.
C’est le  « viens » du texte de l’Apocalypse d’aujourd’hui.
C’est aussi le  « viens » de Saint Étienne qui contemple les cieux ouverts.

On retrouve ces différents degrés d’attente et de joie chez les artistes.
Par exemple dans la poésie de Jules Supervielle.
« être homme ou minéral, d’air pur ou de tourment c’est attendre quelqu’un qui tarde à s’éveiller. »
C’est le deuxième degré,  « où l’âme vient à la lumière.»
Et puis dans un autre poème, il écrit :
« un instant dont l’homme est maître, au point le plus secret du cœur, noue et dénoue l’éternité ».
J’ajouterai, quand l’homme a trouvé le sentier de la prière..
Alors oui, Dieu se plaît à venir, à le rassasier de sa grâce et de sa paix.  

ASCENSION 2025

Première lecture : les Actes des Apôtres.
L’Évangile : l’Évangile selon saint Luc.
Tiens… qui a écrit les Actes des Apôtres ?
Il ne s’en cache pas. C’est Luc.
C’est le même Luc.
Qui nous donne une leçon.
Une leçon de lecture de l’Ecriture Sainte et d’Esprit Saint.
Luc, le médecin, historien, méticuleux.
Compagnon de Paul, mais ça c’est une autre affaire.
C’est Luc, et lui seul – ça montre l’application qu’il a mise dans sa recherche – lui seul qui relate l’enfance de Jésus.
Donc… Luc conclut son Évangile par le récit de l’Ascension.
Dernier acte de l’Évangile selon saint Luc :
‘ Jésus prend les apôtres. Il les emmène sur la colline en direction de Béthanie, à l’est de Jérusalem. Il leur parle. Les bénit. Et disparaît pour toujours. Ou presque, puisqu’il reviendra. Mais enfin, il y a encore un peu attendre, puisque c’est à la fin des temps.
Il les bénit et ils repartent tout joyeux annoncer la Bonne Nouvelle, l’immense nouvelle, la nouvelle de la fin des temps et de la lumière divine sur le monde.’
Voilà comment se termine l’Évangile écrit par Luc.

Et puis Luc a envie de raconter ce que lui-même a vécu de près, lui et ce que lui a raconté Paul.
Et il fait une introduction aux Actes des Apôtres.
Et il reprend le même épisode.
Le départ de Jésus.
L’introduction des Actes des Apôtres c’est la conclusion de son Évangile.
Mais il l’écrit différemment.
Sa conclusion était toute simple.
Son introduction des Actes des Apôtres est plus douloureuse. Et plus travaillée.
Avec des nuances qui vont rebondir sur ce que sera le vrai départ, c’est à dire la fête de la Pentecôte.
Et là, le tuilage entre les deux textes ne se fait pas complètement.
La petite promenade vers Béthanie, elle n’existe plus.
C’est au cours d’un repas que Jésus va partir.
La joie chez les apôtres, elle n’existe pas non plus.
Il va falloir attendre plusieurs jours, la venue très spéciale de l’Esprit Saint, qui va être le baptême de l’Église.
Au contraire, les apôtres sont inquiets, et même, ils ne comprennent pas.
Et même, dans les Actes des Apôtres, les disciples ne sont pas encore ajustés à la grâce de Dieu.
Qu’est-ce qu’écrit Luc dans l’Evangile … ?
« il les bénit. Ils se prosternent devant lui,
puis ils retournent à Jérusalem, en grande joie. Et ils étaient sans cesse dans le Temple à bénir Dieu. »
Très bien, et dans les Actes ? :
« Seigneur, demandent-ils, est-ce maintenant le temps
où tu vas rétablir le royaume pour Israël ? »
Jésus leur dit: « ce n’est pas fini.
Vous ne comprenez pas encore, mais ça va pas tarder. »
Et puis deux hommes, deux anges, finissent de les secouer en leur disant :
« bougez-vous ! c’est bon… il n’y a plus rien à voir, retournez chez vous »
Le même événement, traité très différemment par le même témoin, Saint Luc.
En raccourci pour l’Évangile. Tout en finesse psychologique dans les Actes des Apôtres.
Ce qui nous intéresse ce n’est pas l’analyse, c’est le passage de la grâce de Dieu à travers ces textes.
Et le passage de la grâce de Dieu à travers ces textes, c’est le passage de l’Esprit Saint à travers nos yeux et à travers notre cœur qui nous le garantit.
Ça c’est beau, c’est grand.
Ça nous indique comment lire la Bible.
On lit la Bible en étant aux aguets non pas du sens logique, mais du passage de Dieu.
( ça veut pas dire que le sens logique est absurde, mais il permet simplement la respiration de l’Esprit, jusqu’aux poumons de notre intelligence )

Et c’est à ce moment-là que l’Esprit Saint peut envelopper et irriguer notre cœur, notre cerveau.

Alors je voudrais simplement rebondir sur la question des apôtres à Jésus ressuscité.
« Seigneur, est-ce maintenant le temps où tu vas rétablir le royaume pour Israël ? »
Les apôtres ont encore dans la tête une conception qui n’est pas finie, une conception erronée de la mission et de la personne de Jésus.
Alors qu’ils ont vécu plusieurs années avec lui !..
Erronée parce qu’ils cherchent quelque chose d’établi.
‘Rétablir le royaume’…
Ils n’ont pas compris que le royaume, il est déjà là.
Que le Royaume des cieux ne ‘s’établit’ pas.
Que le Royaume des cieux, c’est un flot qui inonde invisiblement les cœurs.
Première erreur.
Et deuxième erreur :
‘Pour Israël’…
Ils n’ont pas compris, et ce sera la douloureuse et bienheureuse découverte de Paul, que la grâce de Dieu est devenue universelle.
Elle est pour toutes les nations.
Et que la Bonne Nouvelle du pardon des péchés, de la Résurrection glorieuse du Christ, de l’union à Dieu, elle n’est pas pour Israël, en tout cas elle n’est pas pour Israël d’aujourd’hui, elle est pour tous les pauvres de toutes les nations. Pour les pauvres uniquement, et certainement, pour Israël, quand il sera devenu pauvre… à la récapitulation de l’Histoire.
La Bonne Nouvelle, elle est pour tous ceux qui demandent pardon.
Et bien ça, les apôtres, ne l’ont pas compris.
Et Jésus une nouvelle fois avec douceur, leur dit qu’ils sont trop petits, trop courts dans leur vision.
Et que le baptême de l’Esprit Saint, ( la confirmation, c’est un baptême d’Esprit Saint), que les dons du Saint Esprit vont achever en eux la compréhension du mystère divin, la beauté de la présence de Dieu pour l’Église, et la grandeur du souffle de la grâce.

Et c’est pour ça que le départ de Jésus doit ouvrir à une nouvelle joie, qui n’est pas immédiate dans les Actes des Apôtres.
Parce que, vivre avec Jésus, c’était un premier baptême, mais les apôtres ont encore le nez dans le guidon.
Retrouver Jésus par l’Esprit Saint, c’est la dernière libération.

Et cela nous donne une leçon à nous, aujourd’hui.
On n’est pas chrétien parce qu’on est chrétien.
On peut être un chrétien qui n’a pas encore tout compris.
Un chrétien qui s’accroche.
À quoi ?
À une grâce dont nous ne voulons pas nous déposséder, qui devient une grâce fossile.
À une image de chrétien que nous pensons avoir ‘acquise’, ‘établie’.  (!)
Acquise par nos dévotions.
Acquise par les sacrements.
Ou même par notre fidélité.
Acquise par notre savoir de certaines vérités.
Acquise tout simplement parce que nous faisons partie, – en tout cas nous le croyons – de l’Église.
Et en fait nous n’avons rien compris.
Il nous faut perdre nos sécurités pour que l’Esprit Saint vienne enflammer nos cœurs du don de son amour.
Le moment où les apôtres voient Jésus s’en aller au Ciel, c’est le moment le plus triste, où ils perdent tout.
C’est le moment où ils doivent mourir de tout ce qu’ils ont vécu pour que ressuscite la joie de l’Église naissante.
Notre vie chrétienne, notre vie d’Eglise aujourd’hui, à nous, bons chrétiens qui venons à la messe le jour de l’Ascension, on peut se dire qu’elle n’est achevée dans la joie de l’Église, que si on admet de faire l’expérience de la perte de quelque chose dans notre vie.
Si on a fait l’expérience d’un échec, d’une mort, l’expérience du mystère de l’incompréhension pour un amour qui nous était promis ou cher.
Mais ça ne suffit pas…
Cette expérience doit être illuminée par l’Esprit Saint.
Alors oui, nous sommes l’Église… si nous sommes sortis de cette conception figée de la vie chrétienne, qui est une tentation à la stérilité, pour être vacciné par l’Esprit Créateur, l’Esprit Défenseur, l’Esprit de liberté et de force, l’Esprit de la joie de l’amour.
Ce fut peut-être le plus constant message de notre Pape François.
De libérer l’Église par l’abandon de ses rôles établis.
Quand l’Esprit Saint frôle notre cœur de sa pureté d’amour, alors notre cœur est blessé et brûlé, mais il est devient force et lumière de l’Église du Christ pour toutes les nations.
Nous devenons alors de véritables témoins.

CINQUIEME DIMANCHE DE PÂQUES 2025

‘J’ai vu un ciel nouveau et une terre nouvelle…’ Le premier ciel, la première terre… Y’a plus !
Et ce ciel nouveau, il enfante quoi ?
Une ville nouvelle. La terrestre c’était Jérusalem, la ville du temple de Dieu, la demeure du Très- Haut. Elle a fait son temps. La nouvelle, qui descend, c’est une autre ville qui est bizarrement, non pas une
soucoupe volante, mais une femme ; davantage même… une épouse. Comme la première Jérusalem elle est la demeure de Dieu. Mais pour la première Jérusalem, Dieu y était pour se rapprocher des hommes. La nouvelle, ce sont les hommes qui sont élevés jusqu’à Dieu. Elle est enveloppée d’un ciel nouveau. Tout resplendit de grâce. Ça c’est autre chose. La première Jérusalem, elle n’était pas épouse. Elle était fiancée. Son promis venait la visiter chez ses parents. La seconde Jérusalem, elle est épouse. Son mari l’emporte dans le ciel nouveau. Enfin, c’est une épouse qui n’est pas encore épouse, parce qu’elle est prête pour
ses noces… Ça va pas tarder. Mais son mari, c’est qui?
Hé bien, justement, il n’y en a qu’un. Le Seigneur Dieu. Le Roi. Celui qui trône. Celui qui veut faire toutes choses nouvelles… Saint Jean a vraiment une fécondité d’expression hors du commun. Il faut dire que ce message de l’Apocalypse est l’avant dernier chapitre de la
Bible. On est tout proche de l’ultime acte divin dans sa Création :
La glorification de l’humanité toute entière. Enfin, disons, de tous les élus. C’est quand même pour cela que nous marchons, si lentement il est vrai, sur cette
terre. Pour arriver à ce bout du bout de notre joie, de notre accomplissement. Mais ce dimanche, on n’a que du nouveau. Un ciel nouveau, une terre nouvelle, toutes choses nouvelles. Et Jésus nous livre un commandement nouveau :  » Comme je vous ai aimés, aimez-vous … » Ce n’est pas n’importe quel amour. On peut dire aussi que la glorification de Dieu par Jésus, et de Jésus par le Père, est quelque chose d’unique et de nouveau.

Nous sommes, frères et sœurs, des messagers du ‘nouveau’. On présente l’Eglise comme une lourde machine qui traîne derrière le monde, qui
freine, un peu, beaucoup – ringarde – les projets innovants de notre monde
lumineux… Très bien, quand on la regarde de dehors… Effectivement, sa façade semble plutôt tradi et même un peu décrépie. Mais celui qui ouvre la porte sait, je dirais presque ‘à ses dépens’, que l’Eglise est
époustouflante de nouveauté et de surprises. Pourquoi ‘ à ses dépends ‘ ?
Parce que, pour encaisser la nouveauté de l’Eglise et de la Bonne Nouvelle du
Christ, il faut se convertir… Changer de régime. Il faut adapter notre regard à la nouveauté. Les ringards, les vieux je dirais, ce sont ceux qui ne voient rien de l’intérieur de
l’Eglise. Alors cette nouveauté, qui est déjà là, mais qui va s’inscrire définitivement dans
l’éternité quand le premier Ciel disparaîtra, quelle est-elle ?
Hé bien non… Ce ne sont pas les martiens !
Les martiens c’est vraiment trop éculée comme imagination. Ce sont les hommes, les femmes, illuminés de la grâce, devenus Dieu. Par participation à sa nature, divine. Ça c’est neuf ! « aimez -vous les uns les autres, « , c’est pas mal, mais être glorifié c’est encore
plus grand, plus parfait. C’est être élevé à la Nature divine. C’est différent que de faire des actes bons. Même avec l’aide de Dieu. On vaudrait recoller le monde pour qu’il soit plus beau. Mais ce n’est pas le plan de Jésus, ni celui de l’Eglise. Certains philosophes s’y sont essayés, en théorie. Beaucoup de politiques s’y essayent, en pratique. Et ils sont tous vieux de chez vieux. D’autant plus qu’ils émettent des plans nouveaux et qu’ils discutent pour faire de
la fumée. Le plan de Jésus, de Dieu le Père, avec l’intervention du Saint-Esprit, c’est de
transformer l’essence du monde par la grâce insaisissable. Et tout a fait silencieuse. Transformer le monde, ça veut dire : transformer chaque âme par une union qui
dépasse notre nature. Ça c’est la spécialité que se réserve Dieu. Et c’est ça la nouveauté. Les hommes ne peuvent pas transformer l’âme.

Ils peuvent manipuler les esprits, fabriquer des mirages d’amour, mais élever une
seule âme, jamais !
Le Saint-Esprit par l’Eglise, le peut. Et vraiment, la nouvelle ville, l’épouse prête pour ses noces, pour sa rencontre
avec le cœur de la divinité Trine, ça c’est un spectacle neuf et éternellement
inédit. C’est pas l’Eglise qui est frileuse, ce sont ceux qui ne veulent pas s’engager dans
son projet lumineux. Parce qu’évidemment, s’engager sur le chemin de la grâce, ça demande de laisser
tomber nos vieilles conceptions et nos habitudes mornes. Vous connaissez la fable du renard et des raisins. « Ils sont trop verts, dit il, et bons pour des goujats  » Quand on ne peut pas attraper le Royaume de la nouveauté, ou disons qu’on ne veut
pas entrer dans la nouveauté de nous-même, on murmure avec dépit : « l’Eglise est trop ringarde, disent-ils, et bonne pour des bigots. » Renards lâches et impuissants !
Le chrétien est celui qui aurait tout à craindre du feu infini de Dieu, mais il se
lance dans cette aventure qui va le griller. Il se lance à l’aveugle, dans la foi, (voilà une nouveauté : la foi !)
Sur le chemin de son sacrifice (voilà une nouveauté qui va à l’encontre de l’amour
du monde si poussif : l’amour par le sacrifice ! Jusqu’à la mort… Ça c’est du neuf !
Jésus annonce sa glorification au moment où il est trahi par Judas. Ça c’est neuf, de dire à son traître : ‘dépêche toi de me trahir’ )
Donc… Le chrétien, c’est celui qui vise le bonheur intégral (et ça c’est neuf !), en
laissant tomber tout ce qui le distrait de la seule lumière divine. Parce qu’il sait qu’on ne raccommode pas un tissu neuf sur un vieux. Tous les problèmes dans le monde viennent des vieux – je veux dire de ceux qui ne
veulent pas ou plus changer pour recevoir la grâce de la foi et l’espérance de
l’union de l’Eglise avec son époux, le Christ. On veut des nouveaux dans l’Eglise ! Et pas simplement un Pape tout neuf !
On veut des esprits éclairés par la grâce. On veut des êtres de désirs, mais de désirs profonds. Des âmes qui ne disent pas ‘Oui, mais…’ mais qui disent : ‘Je prends ! Je veux ! Je veux avancer ! ‘
‘ Oui, viens, Seigneur Jésus. Fais du neuf avec moi !’ Mais quand on dit ça, c’est obligatoirement passer par le feu. Il faut le savoir vous, les jeunes !

Mais quand on dit ça, c’est obligatoirement passer par le feu.
Il faut le savoir vous, les jeunes !

RAMEAUX 2025

Le Pape Saint Grégoire le Grand écrivait :
« il faut savoir que la volonté de Satan est toujours inique ( inique, ça veut dire injuste, misérable de la dernière espèce), mais… continue Saint Grégoire, son pouvoir, le pouvoir de Satan n’est jamais injuste. »
Cette remarque est très importante.
Ça veut dire que Dieu permet par une intention des plus belles et des plus positives et des plus justes, il permet au diable de commettre des injustices.
Jésus a permis au diable d’aller jusqu’au bout de l’horreur.
Devant un bébé qui souffre, il y a quelque chose d’insupportable dans notre souffrance.
Notre nature se rebelle.
Devant un innocent accusé injustement, il y a quelque chose d’intolérable.
Et pourtant, il n’existe pas de bébé parfait, ni d’innocent totalement innocent.
Jésus est l’être le plus pur, le plus innocent.
Il y a quelque chose d’irrésistible attirance devant un petit enfant.
On a envie de le regarder, de lui faire quelques mimiques pour qu’il nous regarde, qu’il nous sourit. il est toute promesse.
On a envie de le porter, de protéger sa fragilité, de lui éviter toute souffrance…
Hé bien, Jésus devait provoquer 10000 fois plus cette attirance, cet éblouissement qui se produit quand on approche de la pureté.
Il y a quelque chose d’instinctif.
Comme d’ailleurs de regarder une jolie femme. ‘ jolie’ ça veut dire de laquelle émane de la pureté, quelque chose de vierge, ( beauté et pureté se marient bien)
Et bien, sans qu’il y ait aucun désir charnel, le regard de Jésus provoquait l’adoration.
La personnalité de Jésus était d’une exceptionnelle lumière pure.
Une lumière qui émanait de son cœur divin à travers sa nature humaine.
C’était exceptionnel.
Et l’on se rend compte alors que l’injustice qu’a suscitée le diable dans le cœur des pharisiens est absolument monstrueuse.
Pire que quelqu’un qui voudrait faire du mal à un bébé.
Pire que quelqu’un qui voudrait crever l’œil d’un visage de toute beauté.
Et Dieu a voulu, a permis cette injustice du pouvoir de Satan sur l’humanité sacrée de notre Sauveur divin.
Nous ne pouvons pas comprendre.
Que Dieu permette au diable d’être accroché au Royaume de la vérité, nous ne pouvons pas le comprendre ou l’analyser.
Ça nous dépasse.
Et pourtant c’est le seul chemin pour nous sortir des déformations de notre cœur.
C’est le grand mystère.
Que Dieu ait livré la beauté au pouvoir de la laideur.
C’est intolérable et il n’y a qu’une seule issue.
C’est que Dieu par là, va prouver que son pouvoir de bonté déborde de n’importe quel pouvoir du mal.
Et nous, notre issue, c’est de regarder Jésus.
C’est de vivre l’union à Dieu, de façon totalement folle.
C’est de se donner au royaume de la grâce, de la vie divinement inspirée de l’Église, du cœur de la charité qui reste pure.
Le diable nous précède et nous poursuit.
Le diable infiltre nos actes.
Mais il ne peut pas nous interdire de regarder Jésus.
Et là, il ne peut plus rien.

Jésus a été condamné par des mensonges.
Ces mensonges qui emplissent notre monde.
Je rappelle ce que c’est qu’un mensonge :
C’est une vérité que l’on détourne de sa pureté.
Une vérité dans laquelle on introduit une déformation, ou une confusion.
Jésus a été condamné dans une confusion provoquée par les pharisiens.
Et tout ce qui est confusion dans notre monde, glissement dans le mensonge, très souvent subtil, participe au pouvoir du démon.
Simplement je relève une confusion qui est encore blessure du cœur du Christ…
Ces dernières années se lève une nouvelle culture que l’on appelle woke.
Fondée sur la confusion.
Qui rejette tout stéréotype
A priori.
Comme si un stéréotype était en soi quelque chose de mauvais.
C’est là qu’il y a le mensonge.
Est-ce qu’il y a des stéréotypes naturels.
Et il y a des stéréotypes fabriqués.
Les stéréotypes naturels sont bons.
Les stéréotypes fabriqués peuvent être bons ou mauvais.
Un stéréotype naturel c’est par exemple qu’un homme doit être père et qu’une femme doit être mère.
La fécondité de l’amour épanouit une paternité pour l’homme, et la maternité pour la femme.
Voilà des stéréotypes tellement bons.
Et puis il y a des stéréotypes fabriqués, construits.
Ceux qui entre dans le mouvement de la nature.
Qu’une femme est la première protectrice nourricière de son enfant.
Cela on le trouve même chez les animaux.
La lionne va défendre son petit du caractère irascible du lion.
Le premier rôle d’une femme c’est de porter, de mettre monde, de nourrir, de protéger son nourrisson.
Et par conséquent de demander à la société qu’elle favorise ce rôle naturel.
Voilà un stéréotype fabriqué mais dans la ligne du bon.
Et il y a des stéréotypes qui tiennent du péché originel.
Qui tiennent donc de l’égoïsme et de l’amour centré sur soi.
Le stéréotype qui consiste à vouloir s’identifier à celui qui est différent pour prendre sa place, est un stéréotype mauvais.
Fabriqué et mauvais.
De vouloir identifier l’enfant à l’adulte, de lui faire porter des discours qui ne lui conviennent pas, qui ne sont pas de son âge, est un mensonge.
De vouloir identifier l’homme à l’animal, est un stéréotype mensonger.
L’homme est un animal moral.
Il n’a pas le même développement que l’animal.
De vouloir user de son corps à notre guise, en sexualité, en plaisir, est un stéréotype mensonger.
La nature demande à l’homme de se gérer par un principe d’amour spirituel.
Si elle oublie les sources de son amour spirituel la nature est perverse et poursuit des stéréotypes destructeurs.
Et je reviens au procès de Jésus
Les pharisiens suivent un stéréotype fabriqué et mauvais qui les a conduits à la pire injustice et erreur de l’Histoire du monde.
Leur stéréotype c’était que tout le monde devait être comme eux.
Ils n’ont pas envisagé, ils ne voulaient pas envisager que Dieu parle un langage différent du leur.
Ils pensaient que le seul langage de Dieu était celui de la loi de Moïse.
Et que eux seuls comprenaient le langage de Dieu.
Cela est un stéréotype qui court depuis le début de la création de l’homme et de la femme.
Croire que le monde est formaté selon notre jugement.
Et pour cette raison, pour ce stéréotype, qui tient du péché originel, on peut condamner n’importe qui.
On peut condamner Dieu qui essaie d’en placer une.
On va nier qu’il existe des principes qui nous dépassent, des principes de grâce et d’amour, tout simplement des principes de vérité et de lumière.
Le Christ a pulvérisé les stéréotypes des pharisiens.
Et ceux-ci, au nom d’une idéologie qui semblait la meilleure, ont obéi au diable.

CINQIEME DIMANCHE DE CAREME

Une femme adultère… Prise en flagrant délit…

Pas très glorieux…

Sans le vouloir vraiment, les pharisiens demandent à Jésus une réponse sur deux sujets.
Deux sujets essentiels.
L’amour  –  le pardon.
Bien que pour eux, l’essentiel, c’est la Loi.

A l’amour et au pardon, ils n’ont qu’une solution : « est-ce qu’on peut la tuer ? »

Elle est trop gênante.

Tout comme, par ailleurs, ils cherchent à tuer Jésus. Trop gênant…
Le cœur de cette femme ne les intéressent pas.
Pour eux, l’adultère est un péché mortel, parce qu’il est destruction de la famille et de la société.
Par la destruction d’une relation fondamentale de la nature humaine.

Ils n’ont pas tort, mais leur solution est humaine. Ils éliminent.

Dieu illumine.

On ne connaît pas les motivations de cette femme.
Déception, ennui, séduction, secret désir de vengeance, ou désir de domination.
Défaillance, ou bien froid calcul.
Peut-être tout simplement faiblesse irraisonnée.
De toute façon l’adultère signifie quelque chose de raté. Il y a un échec.
Quel que soit cet échec, Jésus va proposer une issue, une lumière.

Mais pourquoi l’amour humain est-il si difficile ?
Mais quel est donc cette réalité très complexe qu’est l’amour humain ?
Si complexe et mystérieux.
Qui peut nous conduire au meilleur, et c’est l’exultation de tout notre être

ou au pire, pour la déchéance de tout notre être.

Alors nous devons poser un minimum de repères qui nous garantiront de la blessure profonde.

Quels sont les dimensions de l’amour ?
Ne doit-on pas discerner amour et amour ?
D’abord selon la valeur de l’objet qui est aimé.
Quand je vous dis, frères et sœurs, aimer son poisson rouge, aimer l’argent, aimer la glace à la vanille, aimer les plaisirs, aimer son métier, aimer les poésies de Baudelaire, aimer un copain ou sa meilleure amie, aimer son épouse ou son mari, aimer les pauvres ou aimer le Christ, je pense, j’espère, que vous ressentez une différence de couleur et de densité pour chacune de ces applications de l’amour.
Il y a des couleurs prioritaires qui emportent le fond d’une vie et des couleurs surajoutées. Tout amour ne mérite pas d’envahir notre cœur.

Et puis, il y a la profondeur de l’amour.
Un amour de surface qui racle très vite le fond, par exemple un amour des faits divers, people, la plupart des questions de politique ou de sport, nous laisserons sur notre faim.
Il y a tellement d’autres amours qui ont de la profondeur et nous invitent à aller toujours plus loin dans la découverte et dans l’aventure.  Qui réclament quelques efforts il est vrai.
Mais qui nourrissent le cœur.

Ensuite il y a l’intensité avec laquelle on aime.
On peut dépenser pour un amour futile une passion rageuse. Ce sera dommages.
Et on peut aimer profond et précieux de façon molle. C’est dommage aussi.
Évidemment, le top serait de donner tout son cœur avec passion et jusqu’au don de soi pour un amour qui est capable de donner de la joie en retour.
Sinon, quelle déception !

Il y a la manière d’aimer.
Pour un même amour, et pour une même intensité d’amour, certains donneront 3 mots et 5 minutes efficaces, d’autres auront besoin d’une bibliothèque entière et de 30 ans d’explications.
Chacun son style.
Certains aimeront avec un style baroque, d’autres avec un style très dépouillé. Chacun son style…

Il y en aura aussi qui seront très fins en amour, très délicats, très subtils, et d’autres n’auront que des gros sabots dans leur placard.
Chacun son calibre…
Amour délicieux comme un bon vin AOC, ou amour bazooka, plus primitif.

Et puis il y a la pureté de l’amour.
Là c’est une histoire de cristal ou de ciel d’orage.
Il y a de grands amours impurs et tordus, torturés. Qui se vautrent.
Et il y a des amours genre pierre précieuse sans impureté, grande flamme paisible qui monte toujours plus haut dans l’air pur. Tellement séduisant.

On pourrait ajouter qu’il y a des amours qui vont loin et des amours qui viennent de loin, d’expériences qui ont sondé les profondeurs de notre âme et qui s’élancent jusqu’au ciel éternel.
Des amours marqués par le destin et la vocation.
J’appellerai cela la résonance de l’amour.

Après…
Il y a des constances dans l’amour qu’il faut connaître…
Par exemple, première constance, l’amour est unitif.
Qu’est-ce que ça veut dire ?
Ça veut dire que quand notre âme reconnait quelque chose qui lui convient, un être parmi cent mille, qui correspond à son désir, instinctivement elle va vouloir devenir cet être.
Elle va vouloir s’unir à cet être.
Deux âmes qui se reconnaissent vont inévitablement suggérer au corps de se rapprocher.
Le corps va vouloir suivre le mouvement de l’âme.
C’est réflexe.
Pour que tout l’être soit en communion. Très beau mystère.

Car le but de l’amour, c’est d’être en communion.

Il est important de connaître ces distinctions.
Parce que comme dit Saint Paul tout est permis mais tout n’est pas profitable.
À tous les niveaux de notre être nous sommes appelés par l’amour.
On ne peut pas aimer d’un même amour son chien et son enfant, son épouse et une glace à la vanille.
On ne peut pas aimer son prochain comme on aime Dieu.
Ce sont deux amours qui sont en harmonie mais qui ne sont pas interchangeables.
Sinon, il y aura péché, il y aura imperfection, parfois jusqu’au désastre.
Il y aura meurtrissures de notre cœur.

L’amour ne va jamais sans son escorte qui est d’ailleurs nombreuse.
Le temps et la fidélité font partie de cette escorte.
La vérité d’un amour pour un homme, une femme, s’inscrit dans le temps et la fidélité.
C’est le temps qui permet de fonder un amour pour l’autre.
Le temps purifie la compréhension et favorise le respect de l’autre.

Encore une particularité de l’amour : il invite à être créatif.
L’amour est créateur.
Il réclame, aspire de toutes ses forces à la fécondité.
C’est la fécondité de l’amour qui lui permet de trouver la paix.

Je pourrais ainsi présenter toute la garde-robe de l’amour,
Un des vêtements de l’amour aussi, c’ets le risque.
L’amour est toujours risqué.
Il suppose toujours l’aventure et des choix.
C’est pour cela que l’amour ne doit pas se séparer du pardon.
Le pardon fait parti de la garde rapprochée de l’amour.
L’erreur est inévitable. 
Nous la commettons ou elle sera commise sur nous. C’est un passage obligé.
Mais qui ne doit pas nous décourager.

C’est important de connaître ces distinctions.
Parce que chaque amour s’articule avec un autre amour. Chacun à sa place.
Et aucun ne peut être exclu.
Sauf l’amour tordu, et travesti.

Il y en a cependant un qui va garantir tous les autres.
L’amour de Dieu illumine et soutient tous les autres amours.
Sans lui, notre charrette est trop lourde et nos chemins trop cabossés, incertains.
Ça l’air très bête, mais l’amour de Dieu va nous aider à mieux aimer notre chat, à sa place de chat.
Il nous aidera aussi a mieux aimer un tableau de Van Gogh ou de Léonard de Vinci.
Et jusqu’à mieux nous aimer nous-même.

Cette femme, sans nom, traînée devant Jésus, n’avait pas la tête à faire des distinctions.
Certainement pas.
Elle aurait peut-être dû les faire avant.
Mais Jésus va droit à son cœur.
D’abord il ouvre le cœur des pharisiens.
En leur montrant que c’est à partir de la poussière que peut-être tirer la vérité.
Une femme dans la poussière qui rejoint la poussière du cœur des pharisiens.
D’une faute, Jésus en tire une leçon de lumière pour les pharisiens.

Et puis ensuite Jésus touche le cœur de cette femme et le répare.
Pas besoin de dissertation.
« Tu es encore là ? »
« alors si tu es encore là c’est que tu es pardonnée … »
Il n’a même pas besoin de le dire.
À cet instant-là, la femme comprend qu’elle est enveloppée d’un amour qui suffit pour la combler.
Elle vient de rencontrer l’amour qu’elle avait cherché dans des chemins défoncés.
Des chemins d’échecs et de troubles intérieurs.
Elle peut maintenant envisager de ne plus pécher.
Elle peut envisager d’aimer d’un amour le plus précieux, le plus intense, le plus profond, le plus pur, dans le temps et la fidélité, jaillissant de grâces innombrables et fécondes, jusqu’à engager sa vie au risque de la joie.
C’est étonnant, mais en 45 secondes, allez… 70 secondes si on compte les silences de Jésus, sa vie a touché son sommet. Elle a touché sa plénitude.
C’est bouleversant.
Car vraiment une heure avant elle n’y pensait pas…

Le summum de l’amour se trouve dans le pardon.
Et le pardon se trouve dans le regard du Christ, Dieu et homme.