QUINZIEME DIMANCHE ORDINAIRE 2025

Les commandements

Quand on regarde un tableau (d’un vrai artiste, bien sûr) on voit des couleurs qui forment des harmonies, des formes qui suggèrent des mouvements, comme de la vie exprimée en lumière, et tout ça peut provoquer en nous une émotion poétique.Quand on regarde la nature, on voit des paysages.On voit des reliefs et aussi des mouvements qui s’équilibrent, normalement, et qui vont provoquer un sentiment de bien-être. Quelque chose d’habité… il y a aussi de la vie, même dans un désert très dépouillé.Quand on regarde la nature de l’homme et de la femme.Que voit-on ?On voit aussi, normalement, des harmonies profondes.Des mouvements qui sont complémentaires.Des attirances fondamentales.Et tout cela va provoquer un sentiment de paix si c’est vécu selon l’ordre de la nature.Et bien, ces permanences naturelles et très intérieures pour notre âme, qui favorisent l’équilibre de notre corps aussi, on les appelle : des ‘commandements’.Vous comprenez, frères et sœurs, que les commandements dont parle Jésus n’ont rien à voir avec un commandement militaire : dans le genre : ‘garde à vous !’, ‘à vos ordres, chef !’Les commandements bibliques et évangéliques, c’est ce qui colore la vie, c’est le mouvement naturel qui est intégré en chaque personne.Ce n’est pas que les commandements nous imposent quelque chose, mais ils nous proposent d’être en harmonie avec ce qui nous convient.Ce qui nous convient ce sont les commandements.Ce mot ‘commandement’, sur les lèvres de Jésus à quelque chose de profond et de beau, d’harmonieux.

Quelque chose de très intérieur qui nous ordonne à une joie.Reprenons la comparaison du tableau…Dans un tableau, il y a des dominantes.Des gammes de couleurs, des rythmes, qui donnent une unité à l’œuvre.Hé bien, dans le tableau de la vraie vie, ces gammes de couleurs on va les appeler les premiers commandements.La première gamme de la nature humaine, c’est l’amour.Première dominante : l’amour de DieuDeuxième dominante : l’amour du prochain.Pour vivre en harmonie avec notre nature, hé bien, nos actes, nos pensées et nos choix doivent être teintés de l’amour de Dieu et de l’amour du prochain.Ce n’est pas une option qui nous serait imposée de l’extérieur, c’est la sève qui nourrit chaque mouvement de notre vie.Les commandements sont la sève de nos existences.Comme une dominante bleue va donner au tableau une unité.Le bleu sera dans toutes les touches du tableau.Conséquences pratiques…Quand on rencontre un homme blessé sur le chemin… C’est dans notre nature de tout faire pour prendre soin de lui.C’est le commandement de notre nature.C’est inscrit en nous que l’on aide quelqu’un qui est en péril.D’une certaine façon, quel qu’il soit, il est un autre moi-même.Je me retrouve en lui.Il fait partie de ma grande famille.S’occuper de lui n’est pas quelque chose d’extraordinaire. C’est basiquement normal…Au contraire, si on ne s’occupe pas de lui, c’est qu’on est tordu et en dehors de notre vérité.Si on écoute notre cœur, notre âme, notre conscience, on fait tout pour aider un homme en péril.Si on ne veut pas le voir, c’est contre-nature.On est alors en dehors de la gamme de l’amour, on est dans la laideur… On est mal avec nous-même.Alors vous allez me dire :Mais pourquoi alors tant de mal dans le monde ?Si le mouvement naturel d’un homme ou d’une femme c’est d’aimer notre prochain…Hé bien, en fait, c’est très simple.C’est que notre nature a perdu sa boussole du début.Dans ces cas-là, on dit qu’elle est déboussolée.Les commandements qu’elle devrait savourer naturellement, elle ne les entend plus.C’est un peu comme si un peintre voulait peindre en fermant les yeux.Il se mettrait à barbouiller.Et bien du point de vue moral, c’est exactement ce que nous faisons.Nous faisons de la barbouille.En nous, le radar du bien est faussé.

Pourquoi Jésus demande-t-il uniquement au scribe de respecter les commandements ?Et bien c’est tout simplement parce qu’il sait qu’il ne pourra pas les respecter.Et ce n’est pas du tout tordu de la part de Jésus, bien sûr.D’une certaine façon Jésus dit :« Essaie de respecter le premier niveau de ton âme : les commandements qui sont inscrits dans ta nature »Ça devrait être tellement simple de vivre en harmonie avec ce que nous sommes…La subtilité, c’est que personne n’est capable d’être en harmonie avec sa nature.En nous, il y aura toujours des impasses, des failles, des peurs, des complexes, qui nous feront contourner l’homme blessé sur le chemin.Et lorsque nous aurons l’humilité de reconnaître notre incapacité à vivre notre équilibre tout simplement naturel, – mais il faut d’abord le reconnaître – alors il y a deux mouvements de notre cœur qui peuvent nous libérer de cette incapacité et renouveler notre radar naturel :D’abord… Trouver un regard qui nous aime et demander pardon.Le premier regard, c’est celui de Jésus.Et deuxièmement, demander la grâce de Dieu.Et cette demande passe par Jésus.La réponse aussi.Sans Jésus nous ne pouvons pas rejoindre notre nature qui est trop abîmée.Quelles que soient nos bonnes intentions. (Qui d’ailleurs ne sont jamais bonnes tout à fait.)Seule la grâce peut nous élever à trouver notre équilibre naturel qui s’épanouira dans une beauté qui nous dépasse.Sans la grâce de Dieu, on peut trouver toutes les contrefaçons du bien et tous les camouflages du mal.Jusqu’aux degrés les plus sombres.Il y a ceux qui font le bien, mais il ne faut pas trop gratter leur décor de bonté sinon apparaissent vite leurs limites. (Intérêt pour soi, mise en valeur de soi, enfin bref… On donne de la bonté mais pour en tirer avantage d’une façon ou d’une autre)Ça va, aux pires des cas, jusqu’à montrer une façade hypocrite de bien, pour des intentions perverses, pour aboutir au mal.Et puis il y a ceux qui sont perdus, de l’autre côté…Ceux qui obéissent à leur nature déréglée et même la favorise.Ils sont rendus aux désirs du diable.Jusqu’à ne plus se rendre compte qu’ils fonctionnent en parfaite disharmonie.Le dernier degré de dégénérescence étant celui qui revendique de vivre contre-nature.Celui qui inverse les commandements. Il vit pour son bien à lui, c’est à dire un amour inversé.Jusqu’à faire du prosélytisme pour cet amour inversé et répugnant.Tout cela est trop compliqué, direz -vous, pour qu’on s’en sorte indemne… Oui, le diable se réjouit d’avoir semé la confusion qui déborde de partout, surtout de ceux qui se croient les meilleurs.Que faire ?Une seule issue…Quand le tableau est raté, que le peintre a plein de barbouille sur lui et qu’il s’est assez excité sur la toile, il ne lui reste qu’une solution.Se mettre à genoux et tendre son pinceau à celui qui est le maître de la beauté.« Jésus… Je le reconnais (voilà le verbe qui sauve..). Je le reconnais.. je ne me suffis pas.Alors je te confie mon pinceau.   »Et comme par magie, mais en fait par miracle, disons mieux, par grâce, les commandements s’illuminent et on échappe à la barbouille.On entre dans la beauté de la grâce.

Mais pour aimer Dieu de toute son âme, de toute sa force, il faut prier tout le temps.

Par des invocations invisibles, dix mille fois par jour…

Ce qui ne va pas sans prendre des temps de prière silencieuse et très personnelle, d’adoration devant le tabernacle.

Et sans demander ‘pardon’.

Alors notre âme bascule dans la lumière.

QUATORZIEME DIMANCHE ORDINAIRE 2025

Il y a deux choses qui brûlent l’âme d’un chrétien… et jusqu’à son corps.Deux questions qui lui reviennent sans cesse, en tant que chrétien.La première, c’est de savoir comment brûler davantage de l’amour qui le brûle.Je peux le dire autrement :Comment un chrétien peut-il accueillir la grâce de Dieu jusqu’aux fibres les plus profondes de lui même pour en être transformé ?Et la deuxième question qui prolonge cette inquiétude d’amour, c’est :Comment puis-je dire cette grâce, ce feu qui brûle le cœur ?Car il est dans notre nature, dans notre instinct, de partager ce qui emporte notre cœur.Je ne peux pas vivre la grâce d’amour sans vouloir la partager.La grâce elle-même me traverse pour se communiquer.Jésus le savait bien puisque sa mission consistait essentiellement à communiquer  sa grâce, divine.

Alors première question :Brûler de la présence de Dieu…Brûler, c’est l’ambition de tous les amoureux.Mais là, c’est une ambition à laquelle on peut s’abandonner sans limite.« aime ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme » ́

Ah Seigneur ! Pourquoi tant de retards et tant de pertes d’intensité ?Justement, la réponse se trouve peut-être dans la question.On embrouille tellement les choses.On complique tellement nos relations et notre relation première avec Dieu.La réponse à nos embrouilles et à nos tiédeurs, elle est très simple :Elle est de se simplifier.Toute complication affaiblit la grâce de Dieu.Tout le bruit en nous perturbe les rayons d’amour qui viennent jusqu’à notre cœur.C’est dire que nos curiosités, que nos bavardages, que nos jugements, que nos inimitiés et même parfois pour des chrétiens, nos haines, nos manques de pardon, sont des écrans anti-graces.Le Bon Dieu est fatigué de se faufiler à travers nos complications.Alors il reste un programme spirituel qui concerne absolument tous les chrétiens.C’est un programme de simplification.

Notre monde se plaît avec un malin plaisir à tout compliquer et à accumuler les curiosités et les recherches.Ainsi, pour celui qui n’a pas la foi ou qui a une foi teintée par l’esprit du monde, la simplification du cœur est scandale ou en tout cas handicap.

Jésus ne demande jamais d’ajouter des pratiques, de faire des analyses…

Il fait louange à Marie qui choisit la meilleure part. Silencieuse et accueillante…

Il prend en exemple les petits enfants.

C’est dans le silence que la lumière de Dieu s’installe au creux de notre âme.Solitude…Unification de notre esprit dans l’amour de Dieu.

Oubli de soi dans le désir de Dieu.Désengagement des affaires complexes.Sans oublier de façon très pratique : l’Amour de l’Église.

Le Seigneur ne veut qu’un désir très pur que l’on va chercher au fond de notre cœur, pour se déverser en flots de consolations.

Nous cultivons tellement de préoccupations ou de pratiques qui semblent charitables pour en fait pour fuir notre simplification qui attirerait si fort ‘l’abondance de la grâce et la paix comme un fleuve.’

Dieu est doux au cœur pauvre, au cœur qui désire, pas au cœur qui fabrique…Dieu a des torrents de délices pour nous.

Mais il répand ces sources dans des cœurs assoiffés et humbles.

Pas dans les cœurs qui sont encombrés d’affectif, d’ambition, de divertissements.

Et s’il arrive que Dieu fasse jaillir en nous, souvent après un mouvement sincère d’humilité, une belle lumière sur notre âme, il provoque par le fait même un débordement de joie en nous, et nous désirons la partager pour une joie plus grande.Nous devenons des chrétiens qui ont envie d’exulter leur foi.Alors donc cette deuxième question :Comment exulter notre foi dans ce monde compliqué ?Et là, Jésus parle.Il parle à ceux qui veulent être sincères avec leur foi.Au 72 disciples.

Et son langage est on ne peut plus clair…

« Dites votre foi par le dépouillement de votre vie »Ce dépouillement permet de trouver la note juste pour dire l’amour et la lumière.Ce dépouillement, il vient de la flèche, qui est pour chacun de nous unique, particulière, le plus souvent inattendue, mais qui va transpercer notre cœur.C’est à ce moment-là, ou en tout cas à partir de ce moment-là qu’il est possible de lancer le cri de l’existence sauvée. Qui sonnera juste.Et qui alors deviendra témoignage.Le vrai témoignage.Pas celui de nous-même.Mais le témoignage qui témoigne de Celui qui est plus grand que nous et de Celui qui nous a guéri.

Le vrai témoignage, il est passé par la mort et il est ressuscité par l’amour.

Il n’y a que ceux qui sont passés par la mort qui ont des paroles supportables.

Parce qu’elles sont vraies.S’il n’y a pas cet itinéraire, inutile de parler.Inutile de se la ramener.Inutile de faire son cinéma.Mais si il y a eu cet itinéraire, alors on n’a pas à se demander quel mot il faut dire.Parce qu’en fait le silence suffit et même devient l’excellence de ce témoignage.Quelqu’un qui témoigne par un silence de mort, ressuscité d’amour, il n’y a rien de plus beau et de plus convaincant sur terre.

Car tout en lui nous ramène à la Présence divine, immense de son silence mais tellement douce.Que dit Jésus aux disciples tout frétillants qui reviennent de la mission.Ils ont fait des miracles.Ils ont fait des exorcismes.Et bien, Jésus leur dit :« laisser tomber tous les effets.Réjouissez-vous que vos noms soient inscrits dans les cieux.Réjouissez-vous que la grâce vous habite ! 

Encore et toujours plus de simplification :

Vous avez réussi… alors oubliez-le ! oubliez tout ça !

Votre âme est faite pour la communion silencieuse dans la limpidité de la Présence de Dieu.

Vous ne goûtez pas à Dieu ? alors cherchez le bruit qu’il y a en vous.

Cherchez à réduire le moulin de vos idées, de vos souvenirs, de vos discussions.

Cherchez à apaiser la tension de vos nerfs.

Reconnaissez toutes les fausses raisons (et parfois raisons de piété ou de charité – fausses) que vous fabriquez et qui forment des masques pour éviter d’écouter la douce voix silencieuse de Dieu.

Sa présence.

Seule cette grâce suffit pour goûter la paix du cœur et de tout notre être

SAINTS PIERRE ET PAUL 2025

Il est quand même étonnant, quand on voit l’insistance avec laquelle, dans les évangiles, Saint Pierre est mis en rapport privilégié avec Jésus, que nos frères chrétiens d’autres obédiences ne prennent pas en compte, dans leurs Églises, cette particularité.

C’est vraiment une énigme de constater comment nous pouvons éluder des évidences.
Chaque mot de Jésus, chaque phrase des évangiles sont d’une précision insondable.
Une source de sens à laquelle on ne peut comparer aucun autre écrit.
Parce que chaque mot, chaque phrase, est branché directement à l’infini de l’intention éternelle de Dieu.
Or, que constatons-nous ?
Le nom de Pierre est cité 180 fois dans le Nouveau Testament.
4 fois plus, même, que celui de Paul.
Il ne cesse d’être le premier des apôtres.
Il est considéré ainsi par ses frères apôtres, sans conteste.
Il est l’interlocuteur privilégié de Jésus.
Et non seulement cela… Jésus l’investit directement et personnellement d’une mission de fondateur de son Église.
Alors de deux choses l’une.
Soit on considère que Jésus est un guérisseur itinérant et puis un jour… terminé ! on ne le voit plus. Il nous a bluffé.
À ce moment-là, aucune raison de se faire disciple du Christ.
Il serait ridicule de s’accrocher à un guérisseur éphémère dans l’histoire.
Même prophète… les Nostradamus, ça vient et ça disparaît.
Soit Jésus est Fils de Dieu, venu apporter, avec une minutie chirurgicale, le salut de chaque homme jusqu’à la fin du monde.
Alors, chaque miette de sa vie et de ses paroles, chaque position que Jésus prend, chacune de ces intentions pour fonder son Église et poursuivre l’œuvre du Salut, a un sens que nous devons vivre jusqu’au millimètre près.
Or, je prends conscience qu’il n’y a qu’une Église dans l’Histoire et dans le monde qui respecte la plénitude du message du Christ : c’est notre Église.
L’Église catholique est dans cette plénitude du message avec, entre autres, l’institution de Pierre et la primauté de son pouvoir.
« tu es Pierre et sur cette pierre je bâtirai mon Eglise ».
’Pierre’… ‘Kephas’ en araméen.
Parce que Simon, le fils de Jonas, Bar-Yonas, on l’appelait aussi Kephas, ‘le roc’.
Cela veut dire que, comme il y a une pérennité de la grâce des sacrements, une pérennité des dogmes de l’Eglise, une pérennité, c’est à dire une permanence, tout simplement des phrases de la Bible, il y a aussi une pérennité des décisions de Jésus dans l’histoire, et cela jusqu’à la fin du monde.
Jésus exprime clairement qu’il a décidé ( et il insiste ! ) de placer Pierre en primauté de son projet.
Premier médiateur de l’Esprit Saint sur terre, premier des bergers de l’Eglise.
Jésus n’aurait pas ajouté : « Les portes de l’enfer ne prévaudront pas contre mon Église » s’il n’avait eu dans son idée de rendre permanent le pouvoir de Pierre par des successeurs qui seront les Papes.
Après… qu’il y ait des précisions à donner sur les limites et les modalités de cette primauté, on peut l’admettre, mais qu’on soit disciple du Christ et qu’on refuse ce pouvoir premier à Pierre et à ses successeurs.
Là… Je ne comprends pas…

Ou plutôt si ! je comprends un peu…
C’est que cette position de berger universel et de représentant de la tête de l’Eglise, (‘Tête’ comme le Christ lui même : tête en étant serviteur des serviteurs)
hé bien, cette position est très gênante parce qu’elle implique une conception de la foi qui concerne notre vie la plus intime.
Notre vie spirituelle, mais tout autant notre vie sociale et notre rapport à la réalité de tous les jours.

Il n’y a rien de moins inoffensif que de reconnaître la place du Pape dans l’Eglise.
De vouloir nier la primauté de Pierre dans l’aujourd’hui de notre monde, c’est tout simplement mettre Dieu à notre sauce, mettre les évangiles à notre sauce (je suis désolé, mais c’est ainsi que Luther ou Calvin et bien sûr, leurs nombreux disciples, ont fabriqué des sauces qui ont divisé l’Eglise)
Et à partir de là, ils ont introduit une disposition d’esprit qui n’a rien à voir avec celle de Jésus.
Ils ont introduit un poison qui fausse tous les jugements, même les plus simples et immédiats.
Et toutes les sauces, il faut bien le constater, tournent au vinaigre quand elles ne sont pas reçues d’un principe supérieur qui vient du Christ.
Le seule personne au monde qui garantit l’unité, c’est notre Pape.
Actuellement Léon XIV.

Je reconnais que certains Papes peuvent nous faire hérisser la crinière.
Jean Paul II faisaient grincer des dents certains catholiques essoufflés de sa grandeur.
Benoît XVI impatientait d’autres catholiques qui n’avaient pas sa finesse et sa clarté, François ne cherchait pas non plus à plaire à tout le monde…
Et Léon XIV aura ses critiques. Attendons encore un peu…
Mais quand on regarde les interventions de Pierre devant Jésus, son ami et son Dieu, on ne s’étonne pas que ses successeurs puissent être imparfaits.
Pierre a pleuré sur sa lâcheté… Il a tremblé de peur, et il a même pu dire n’importe quoi en certaines occasions. Contraire aux intentions du Christ.
C’est un mystère divin, mais Jésus n’a pas voulu de quelqu’un de parfait pour en faire un premier.
Et Jésus l’a choisi et l’a confirmé de nombreuses fois, comme première pierre d’autorité de son Église.
« Je te donne les clefs… Fais paître mes brebis… Lie et délie… »
Et cela nous engage, en tant que catholique, à l’obéissance à notre Pape et à l’Eglise instituée sous son autorité.
Alors oui, on comprend que notre Église est sainte, qu’elle est universelle et une, parce qu’elle est apostolique, c’est à dire qu’elle est transmise et garantie de son Esprit Saint par les successeurs des apôtres qui vivent de l’Esprit de Jésus.
Que notre Église est belle du Saint Esprit.
Et que les clés du Royaume, ce n’est pas nous qui les fabriquons par nos interprétations, mais elles sont dans les mains de Pierre.
C’est énorme ! un homme, un pauvre homme qui ouvre et peut fermer le Ciel de l’éternité par l’une de ses paroles et décisions.
Mais Jésus l’a garanti ainsi. Et continue de le garantir.
Soit on a la foi, et on reçoit notre ticket, garant de l’Esprit Saint, soit on essaye d’entrer en fraude dans le train et on pourrit le monde de notre esprit étriqué et inutile.
Hier aux ordinations sacerdotales, on a entendu 10 fois, 20 fois, cet appel à l’obéissance qui libère. Notre Évêque nous l’a rappelée dans son homélie.
Hors de l’obéissance, nous sommes des sarments détachés du cep. Nous sommes secs et n’agissons ou même prions que pour notre pomme. Sans intérêt et stérile.

’Je suis désolé, Saint Paul… !
Je t’aime bien pourtant – j’aime bien toute ma famille biblique d’ailleurs – mais j’ai rendu sa place d’honneur à ton frère Pierre, parce que Jésus l’a voulu ainsi.’

… Saint Paul, le géant, l’avorton se nomme-t-il pourtant…
une autre fois je parlerai de votre amitié de géants à tous deux.

Les Paul ont moins de visibilité officielle dans l’Histoire.
Autres missions pour eux.
Jésus n’a pas institué pour les Paul de place hiérarchique définie et permanente.
Ils transforment le monde par la puissance de leurs grâces toujours nouvelles.

Et puis, je me devais de donner la part belle à Pierre, puisqu’il est la présence continuelle de notre église de Salernes.
Dédiée à sa primauté.
Mais ce n’est pas simplement pour faire ronfler la dédicace de notre église paroissiale que je dis cela.
C’est pour donner une raison d’importance à nous engager dans un esprit vraiment évangélique, chacun d’entre nous.
Un esprit de vérité humble, je dirai même, un esprit d’intelligence véritable.
Parce que, savoir recevoir la lumière de quelqu’un, savoir exposer son jugement aux discernements de l’Eglise,
bref… être dans l’obéissance du cœur,
c’est bien cela la belle intelligence de la foi.
L’intelligence tout court, à laquelle Jésus nous a permis d’accéder en instituant Pierre comme premier des apôtres et premier de ses successeurs, les papes.

FETE DIEU 2025

Quand on aime quelque chose,
Par exemple son chien…

Normalement on s’occupe de lui. Promenades et bons petits plats.

On lui parle aussi. Et s’il n’ est pas content, on essaye de lui faire plaisir.

Quand on aime quelqu’un, Par exemple on aime notre meilleur(e) ami(e) Hé bien on va rester 2 heures avec lui ou avec elle au téléphone.

Et on va lui envoyer des selfies et plein de messages . Si on aime faire les courses (ce nest pas rare d’ aimer faire les courses) hé bien

on va choisir le meilleur moment, tranquille pour faire les courses :

Le dimanche matin, cest l’idéal. On se prend un petit café, on flâne, et on achète. Il faut bien s’occuper de soi et prendre du temps pour soi….

Si on veut être quelquun de cultivé, alors le choix, cest de se mettre devant la télé ou internet.

Quelle ivresse d’informations au bout de 3 heures de culture d’écran…!

On peut aussi s’ occuper de notre corps. Et de notre âme… en pratiquant des techniques de relaxation anti-stress. Il est important de se détendre pour

profiter de notre corps en utilisant une bonne application, sur notre portable.

Notre vie est basée sur des priorités que les autres décodent vite.

Et il y a beaucoup de choix qui signent nos priorités.

Priorités de séduction et d’affectif – priorités de réussite, de travail, d’image, de respect, de créativité, Certains posent leur priorité dans le confort et d’autres dans l’intelligence… ou dans leur chien, qui comprend tout.

Si vous avez l’ une de ces priorités, très bien, c’est possible, mais vous pouvez vous dire que vous navez pas grande raison de vous trouver à cette messe du Saint Sacrement du Corps et du Sang du Christ.

Venir communier et laisser sa place à une autre priorité, c’est assez curieux…

Vous avez le droit de suivre des choix qui vous plaisent, mais le mettre sur le même plan que la communion au Corps du Christ, ça cest absurde et ne peut que nuire à notre âme. Communier au Christ, cest dire : ‘je te choisis au-delà de tout. Je choisis le Sacrifice. Je choisis l’ amour qui guérit mon âme et la nourrit. Sinon, on se moque du Christ.On ne peut pas communier au Corps du Christ sacrifié pour nous et lui dire en même temps : « mais en fait, j’ai une autre priorité. Si aujourd’hui je suis là, tu as de la chance, parce que rien d’autre ne s’est présenté».

Ca ne peut pas s’accorder, sinon cela crée en nous des malaises et des maladies.Et pourtant cest tellement courant d’être faussé en profondeur.

Voilé en profondeur. On met notre priorité sur n ’importe quoi d’ailleurs, noble ou vil, et on va communier tranquillement au Corps du Christ. Si Jésus nest pas considéré à sa place unique et première dans notre vie, inévitablement nous serons en porte à faux. Si votre téléphone est volontairement premier sur le temps de prière, à quoi ça sert d’aller communier; vous insultez Jésus. Votre âme ne s’en sortira pas indemne. Si vous passez 3 heures par jour à adorer votre écran et les messages inutiles qui vous farcissent la tête. (et combien d’heure de prière donnez vous à Jésus ? par jour … ) pensez-vous que votre communion puisse être juste et efficace et bénéfique ? Avouez simplement qu ’il y a moquerie pour celui qui vous appelle à son admirable silence et unité. La communion, cest de choisir l’option de l’amour d’amitié avec un Homme-Dieu.

Pauvrement, soit, mais c’est quand même de choisir cette option.

Si nous refusons, habituellement, par des contre choix, cette option, ne nous étonnons pas de nos malaises et de nos insomnies.

Un sacrement, c’est fait pour nous doner une dose de grâce et d’amour de Dieu.Ce n’est pas un temps de remise en forme pour notre tranquillité.C’est un temps de réforme de notre corps et de notre âme pour une union à la mort du Christ, à Celui qui s’est sacrifié pour chacun de nous.

Et union à une nouvelle alliance dans le sang versé pour nous.

Union diamétralement opposée aux excitations de notre monde.

Je ne conseille pas habituellement de se priver du Corps sacré du Christ quand nous avons fait des choix ou des actes contraires à la priorité de l’amour du Christ .

Si bien sûr nous avons l’intention de nous en confesser. Mais communier, en acceptant de ne pas mettre le Christ premier dans les priorités de notre vie, c’est provoquer une distorsion dans notre âme. Notre âme fragile ne supportera pas la contradiction.

Bonjour les dégâts. Corps et âme.

Par contre, si nous demandons, même faiblement d’être transformer d’une étincelle de grâce à chaque communion, alors, dans la foi, nous savons que leChrist vient répandre sa tendresse de pardon au plus intime et nous toucher de sa Gloire.

Non seulement nous retrouvons une unité des profondeurs avec nous même et avec Dieu, mais nous invitons le monde au Salut qu’il recherche dans ses brouillards.

A chaque communion reçue en état de grâce, nous rendons notre cœur et le monde plus lumineux de l’amour du Christ et de Dieu.

Et un maigre désir de prendre le Christ en priorité pour les choix de notre âme, suffira à soulever notre cœur et notre corps et l’Eglise, et le monde lourd de ses aveuglements, dans une nouvelle tendresse et unité avec Jésus.

Et puis, comme nous ne sommes jamais vraiment glorieux, cette flamme surnaturelle retombera.

Elle retombera mais pour nous redonner son impulsion à chaque nouvelle communion. Ouragan d’ amour divin qui ranime le plus précieux de notre coeur.

« Seigneur je ne suis pas digne de te recevoir, mais dis seulement une parole et je serai à Toi, je serai guéri.»

SAINTE TRINITE 2025

Aïe… ! La Trinité…Le truc spécial des chrétiens.Le truc sur lequel délire les théologiens pour nous faire croire qu’un carré c’est rond…En fait, il n’y a pas besoin de la Trinité pour délirer.La moindre lumière de foi ou la plus courte parole de Jésus nous projette dans le mystère.Et pourtant, tout est accroché à la Trinité. Tout respire de la Trinité.C’est comme les couleurs dans le tableau d’un peintre impressionniste.Si on enlève les couleurs, il n’y a plus rien.Eh bien, si on enlève la Trinité de n’importe quelle réalité, il ne reste rien. Plus aucune couleur, le néant.Parce qu’elle donne son empreinte jusqu’au plus petit moineau ou à la graine de violette que le vent emporte au loin.Même nos âmes, surtout nos âmes, ont besoin de la Trinité.De son amour et de sa lumière.Pas trop, sinon on est grillé.Mais pas moins, sinon on est des momies.Malheureusement, il y a tellement de momies qui courent les rues.Enfin maintenant, elles ne courent plus les rues, elles courent les écrans d’Internet.Internet est le grand mouroir des esprits.Les images d’internet sont comme les lampadaires qui attirent les papillons de nuit.Ils ne savent pas que des lampadaires ne sont pas La source de la lumière.Et les intelligences s’y brulent les ailes.La Trinité, c’est une unité.Le mot unité se comprend vraiment pour ceux qui ont vécu un vrai amour.Un vrai amour, parce qu’il y a des faux amours…Ceci dit, même les faux amours peuvent nous donner un pressentiment de la Trinité.De l’unité de la Trinité.Un pressentiment très lointain, mais c’est ce qui nous permet de vivre.La Trinité c’est l’unité d’un Père qui est infini, et qui est l’Amour.Avec un Fils, qui est aussi parfait que son Père, et qui a un amour tout autant infini, qui ne ressemble pas à son Père comme deux gouttes d’eau, mais comme une seule goutte d’eau ressemble à elle-même.Ça, ça n’existe pas et on ne peut pas l’imaginer.Parce qu’une goutte d’eau ne se parle pas.Tandis que l’infinie perfection du Père parle, et se dit, par l’infinie perfection du Fils, sans aucune perte ou diminution.Et le Fils, on dit aussi le Verbe, répond au Père en étant sa parfaite image.Quand je dis parfaite image, c’est pas une reproduction, c’est que le Père voit dans le Fils exactement ce qu’il est, lui, le Père.Et ça on peut pas se l’imaginer.Parce que, parmi les hommes, il y a toujours dégradation.Il n’y a jamais un père qui se reconnaisse absolument et parfaitement dans son fils.En Dieu, oui.Si on les voyait l’un à côté de l’autre on ne verrait pas de différence…Et puisque l’un et l’autre ne sont pas le même, il faut bien qu’il y ait un lien entre l’un et l’autre.Et ce lien c’est un élan d’amour.D’un Amour pur et infini.Comme le Père, il est Amour. Et comme le Fils, il est Amour.

Amour donné et Amour reçu,Eh bien, le Saint Esprit il est la disposition d’Amour de l’un pour l’autre.Le Saint Esprit, il est dans le Père et il est dans le Fils et il est l’unité entre le Père et le Fils.Eh bien, il y a un intérêt à tout cela.C’est que ça nous donne le fond de notre nature.Nous recherchons l’unité qui existe dans notre Créateur. Voilà l’intérêt.En fait, sans qu’on s’en aperçoive, tout ce qui nous approche, n’importe quoi, on cherche à devenir ‘un’ avec lui…N’importe quoi (sauf le mal), n’importe qui,  que ce soit une orange, un papillon, le soleil ou l’océan, un tableau ou une symphonie, ou plus adapté, notre amoureux ou notre amoureuse, le premier désir de tout notre être, c’est de vivre une unité avec cela, celui-là ou celle-là.Dans la mesure du possible.Le possible pour une orange n’est pas le même que pour un époux ou une épouse.Mais d’où vient cette tendance à l’unité omniprésente dans les fibres de notre être ?Tout simplement que nous sommes un produit de la Trinité qui est la plus formidable unité qui existe de trois personnes infinies.C’est notre nature.A notre niveau naturel, on trouve sa plus belle expression dans une sympathie d’amitié qui peut être très profonde.Nous recherchons cette unité d’âme constamment pour qu’elle enveloppe notre cœur de sa douceur et de sa paix. Et nous ouvre à la fécondité.Parce que ça nous correspond.On se sent bien lorsqu’on est en unité avec quelqu’un.C’est toujours imparfait.Ce ne sera pas la Trinité, mais c’est un reflet.Désir excitant d’abord notre âme, et ensuite notre corps.Parce que le corps est comme l’ombre de notre âme, il la suit dans ses désirs.Normalement… parce que souvent, mais par erreur, il veut la précéder.

Et c’est là que ça blesse…Le corps désire exprimer l’union que l’âme désire.Tous les mouvements de sympathie, de compassion, de curiosité, de faim ou de croissance, d’admiration ou de respect, naissent d’un désir d’unité au profond de notre nature.Même de se brûler l’esprit contre un écran d’ordinateur…Et comment appelle-t-on cette tendance profonde?Tiens… ! Voilà encore un petit air connu de la Trinité…Elle s’appelle ‘l’amour’.Il n’y a pas un acte en nous qui ne porte pas au minimum une étincelle d’amour.Pas uniquement en nous, mais en toute créature.Seulement, en nous, homme ou femme, tout mouvement d’amour à une ambition.L’ambition d’une plénitude et d’une fécondité.Tant qu’on n’a pas cette plénitude, il nous reste un certain goût de frustration.Et cette plénitude, c’est d’être uni à la Source de notre vie.A la sagesse primordiale.Nous ne désirons rien tant que de nous noyer dans l’amour infini.Et ça ça ne peut se faire qu’avec la grâce.Si Dieu nous aide à nous laisser saisir par celui qui nous aime.Parce qu’on est déglingué.Il n’y a que la grâce de Dieu qui peut nous apprendre à aimer à fond.Aimer… à fond.Se donner à l’Amour, à fond.Et comprendre alors que le mystère de la Trinité n’est pas à des années-lumière de notre âme, mais qu’elle est transformante.Quand vous mangez une orange, est-ce que vous savez combien de vitamines elle vous apporte, combien de minéraux, de fibres et d’antioxydants ? Non…Et pourtant l’orange agit en votre corps.Eh bien, la Trinité quand vous lui laisser sa place dans votre cœur par la prière, par l’amour du Christ, par l’appel de l’Esprit Saint, imperceptiblement, elle augmente le feu de votre désir, et vous fait succomber à sa perfection.Comment vous nourrit-elle de son mystère ?C’est comme pour l’orange, vous n’en savez rien, mais elle nous permettra de dire en extase, un jour de vie éternelle : » Père « … Dans un total abandon et en vérité. » Fils « …  Bien Aimé de mon âme. Et ce sera vrai ! » Saint Esprit « … beauté d’amour, pure.Je communierai à la fécondité jaillissante de Dieu.

Père, Fils, Saint Esprit.. jouissance éternelle, qui pourtant m’environne de partout dès maintenant, mais que je ne connaîtrai en vérité, d’union intime, que derrière le voile de la foi qui, pour l’instant, me préserve de griller de ta splendeur.