SAINTE TRINITE 2024

« Sache donc aujourd’hui, et médite cela en ton cœur : c’est le Seigneur qui est Dieu,
là-haut dans le ciel comme ici-bas sur la terre ;
il n’y en a pas d’autre. »
C’est incroyable… Il y a 3000 ans nous a été proposé cette méditation, petite méditation anodine : La présence de Dieu au ciel et aussi sur la terre… Cette méditation de 3000 ns a bousculé la connaissance de Dieu de religions. Et si nous la reprenions, cette méditation :
Au ciel… C’est quoi ce ciel ? Là-Haut ?
Dieu plane derrière les nuages ?
Est-il dans le bleu du ciel ou dans le noir étoilé ?
Si Dieu est élevé, là-Haut, n’est-ce pas davantage dans l’infini spirituel, qui est dans la fine pointe de notre âme, plutôt que dans l’espace interstellaire ? Et si Dieu est dans notre âme, n’est-ce pas lui qui contient et enveloppe notre âme ?
Dieu peut il être contenu ?
Dieu est dans le ciel…
Mais n’est-il pas plus grand que le Ciel ?
Comment peut-il alors être dans le ciel ? Et même dans le Ciel de notre âme ? Quelque chose, quelque espace, peut-il être plus grand que Dieu ?
Bien évidemment non…
Mais le point de rencontre avec Dieu… Oui c’est vrai, pour nous, il doit bien être quelque part.
Quelle difficulté !!
Dieu est nulle part, et il nous rejoint partout.
Et pourtant, il y a un partout qui est nulle part…
C’est notre âme et plus précisément dans l’acte d’amour de notre âme.
« Notre âme, où est elle ? » me demandait quelqu’un dernièrement…
Voilà toute la difficulté de la foi qui dure depuis 3000 ans et ne se résoudra qu’au ciel…
Au ciel ? Tiens le revoilà celui-là !
Au ciel, pas derrière nos petits nuages…!
Disons après notre mort…
Notre mort qui est simplement un changement de relation avec notre corps et avec Dieu.

Disons qu’un jour – qui ne sera plus un jour mais une éternité, c’est à dire le contraire d’un jour – nous saurons..
Nous verrons…
Quand nous ne verrons plus rien de nos yeux.
Mais plutôt nous expérimenterons dans un acte d’amour, corps et âme, ce que nous avons pas mal de difficulté à croire.
« Il est là ! » Répétait le curé d’Ars en guise de sermon à la fin de sa vie…. Mais ‘ là’, ça veut dire, qu’il est présent pour nous…
On peut dire qu’il est là, pour Jésus, dans le pain consacré . Tout en restant au-delà.
Mystère de présence que l’on traduit inévitablement par un endroit… Où rien n’est droit et où aucun espace ne le contient.
Bon, Dieu est au Ciel… on peut le méditer… Et puis… Dieu est ici bas, sur terre.
Ici bas… En bas…
Dans notre matériel du bas..?
Le plus étonnant, c’est que plus on se détache de la matière, de ce monde multiple et lourd, plus Dieu se fait proche, même dans notre matière, dans notre corps.
Dieu travaille notre cœur en creux.
Plus nous sommes creux, plus Dieu emplit notre vide ! Vide de notre pauvreté.
Vide de notre pureté.
Vide de vie même.
Vide de pensée.
On dirait que Dieu habite notre terre là où on lui fait de la place. Quand c’est trop plein, il ne peut pas se faufiler !
« tout pouvoir m’a été donné au ciel et sur la terre »… dit Jésus.
Ah bon..? Au ciel peut être…
Dans l’univers invisible des esprits. Par la foi, on peut y croire. Et on s’en trouve bien d’ailleurs.
Mais sur terre… Et bien… là, encore plus.. Il faut avoir la foi !
Et effectivement, la foi donne pouvoir sur la terre.
Sans la foi, c’est la débandade. On ne tient plus rien. Ça part dans tous les sens.

Mais oui, la foi déplace les montagnes.
’Heureux les doux, ils posséderont la terre.’
Pas comme des chefs de peuples qui ne possèdent rien en fin de compte. Regardez Genghis Khan, Charles Quint, Alexandre le Grand, Napoléon ou Mao, ils ont tout perdu, mais ils posséderont la terre comme les amoureux de la nature qui sont proches de la terre et communient avec elle.
Et celui qui a la foi est doux.
Doux par humilité et par compassion de la terre créée. Celui qui a la foi s’introduit avec le mystère transcendant du Dieu inconnu et dans l’harmonie silencieuse de la création.
Certains essayent de trouver cette communion en embrassant les arbres… Geste puéril d’une génération désorientée et déracinée de la vie.
S’ils prenaient une pioche et s’ils plantaient des patates ils se soigneraient de leurs frustrations…
Je n’ai jamais vu un paysan embrasser un arbre, parce que le paysan est en communion saine et naturelle avec la terre et son mystère.
Bien plus qu’un paysan, l’homme de foi, la femme de foi, en Jésus-Christ, sont en communion avec les énergies divines la Sainte Trinité qui habitent le chant têtu de la mésange ou l’éclat jaune du genet tout fier et magnifique. Pour rejoindre la terre et la nature, il faut passer par la Trinité, et non pas baiser les arbres ou lire Giono. ( Encore que Giono soit très beau)
C’est cela qui est magnifique dans notre religion catholique, c’est que par une douceur inexprimable, notre Dieu très-Haut, Père, véritable et unique Père, Fils, Verbe à l’origine de toute création, Esprit-Saint, peut nous élever en extase par excès d’amour.
Ces trois là, inimaginables, incompréhensibles, ineffables, avec un peu d’oreille affinée dans la prière, nous pouvons les goûter délicieusement dans la moindre étincelle de lumière, de relation ou d’événement au cours de nos journées.
Quelqu’un, un jour, me disait : ‘je cherche, le soir, deux ou trois moments de ma journée, pour remercier Dieu’… Exercice de gratitude et examen de conscience.
Mais y a-t-il une seule seconde de chacune de nos journées et de nos nuits, encore plus, pour laquelle nous ne devons pas remercier Dieu ?
Comment les autres religions, toutes les autres religions, n’ont-elles jamais découvert la Gloire du Père et du Fils et du Saint Esprit, dans une petite fourmi qui court, dans une pomme de pin, ou le chant du rossignol la nuit ?

Parce que Dieu a voulu faire passer sa lumière par son Fils pour qu’ainsi nous ne volions pas le cœur de Dieu qui est trine.
Et ceux qui ne veulent pas dire « Père » en passant par Jésus Christ continueront de s’attraper les arbres ou de grignoter les signes en les interprétant selon leurs fantasmes et leur ignorance.
En fait, nous recherchons tout au long de nos journées d’innombrables informations en tous genres pour calmer notre fringale de curiosité.
Mais une seule connaissance suffit pour apaiser notre âme et notre corps : La connaissance du Père, par Jésus-Christ, le Révélateur, en invoquant l’Esprit-Saint.
Puisque ce sera notre jouissance sans fin, dans quelques temps… La plus pure, la plus élevée et la plus dans notre corps même, notre corps ressuscité.

TEMOIGNAGE DE VIE DE DENIS – JOUR DE LA PENTECÔTE

En fin de messe de la solennité de la Pentecôte, Denis  Tummino nous a partagé son parcours de vie et son retour à Dieu et à l’Eglise après de nombreuses années d’éloignement .

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En cette journée de Pentecôte, c’est avec une grande humilité que je me présente devant Dieu et devant vous, avec l’espoir de recevoir l’Esprit Saint ainsi que le pardon pour m’être détourné pendant un temps de l’Amour de Dieu.
J’ai été baptisé quelques mois après ma naissance, il y a environ 70 ans.
Je suis allé au catéchisme, fais mes communions privée, solennelle et confirmation. Je me suis mariée à l’église, notre fille est baptisée, notre petite fille, également.
J’ai suivi le chemin de l’église jusqu’à ce que je me détourne de la religion en ne pratiquant plus durant de nombreuses années. Il m’arrivait au cours de voyages, d’entrer dans des lieux de cultes ou je faisais une prière mais sans plus.
Je n’ai pas connu mon père, il est difficile pour moi de dire papa car ce dernier est décédé alors que je n’avais que deux ans.
En 1995, J’ai été victime d’un accident et suis resté dans le coma durant deux semaines. Au cours de ce coma, j’ai connu ce que les scientifiques nomment une expérience de mort imminente. Durant ce voyage intemporel, j’ai rencontré mon père qui m’a clairement dit que mon heure n’était pas arrivée
et que je devais encore parcourir un chemin sur terre. D’une façon bienveillante, il m’a reconduit à cette frontière séparant le monde réel du monde intemporel.
Après réflexion de plusieurs mois, je ne savais pas de quel chemin mon papa m’avait parlé.
J’ai opté pour entrer dans une association philosophique  servant au bien de l’humanité. C’est tout du moins comme cela que cette association se qualifie et se dénomme.
Cette association est présente dans tous les pays du monde, elle est universelle. Cette association possède ses lois, ses règles de conduite, se dit discrète mais non secrète et pas tout le monde peut y adhérer ou plus exactement y entrer.
On entre dans cette association après avoir subi, ce que j’appelle aujourd’hui des examens de passage. Cette association a pour nom : la Franc-maçonnerie.
Après avoir subi ces fameux examens de passage, la personne qui est jugée digne d’y entrer, cette personne dénommée profane, est initiée afin d’accéder au premier degré. Il y a trente trois degrés.

Au début, dans cette association, des titres sont donnés selon les degrés, en commençant humblement par : Apprenti, Compagnon et Maitre Lors de la cérémonie d’initiation, le maitre des lieux, appelé vénérable maitre, sacralise le lieu appelé temple et donne la lumière au profane en le sacrant
apprenti franc-maçon. Premier degré de cet ordre.
Mais qui est-il ce vénérable maitre, cet humain, pour sacraliser un lieu, pour donner la lumière et pour consacrer une personne ? La lumière ne nous a-t-elle pas été donnée le jour de notre baptême ?
Faisant croire à une certaine bienveillance, la franc-maçonnerie demande aux nouveaux initiés, lors de l’initiation, de prêter serment sur l’ouvrage de leur choix : bible, torah, coran etc. Afin d’éviter tout malentendu, il est demandé de
croire à une divinité dénommée d’un commun accord : Le grand architecte de l’univers.
En tant que franc-maçon, j’étais de plus en plus convaincu que nous devenions les meilleurs, les maitres du monde, les élus.
Cela m’a conduit à une démesure de l’égo. On se flatte mutuellement et notre ego enfle. On a l’impression que rien ne peut nous arriver, que l’on détient la vérité. Mais de quelle vérité parle-t-on ? Je suis entré en franc-maçonnerie le 17 janvier 1997 et en suis sorti en 2022.
J’ai occupé pratiquement tous les postes.
On apprend, sans aucune vérification, sans se poser de question, que l’on détient, soit disant, le secret des bâtisseurs des cathédrales. On nous dit que la Franc-Maçonnerie est à l’origine de la construction du temple de Salomon et que l’Arche d’Alliance est gardée dans un lieu sacré et secret que seuls les grands initiés en connaissent l’emplacement.
Puis, après quelques années passées dans cet ordre, dans cette association et dans les degrés subalternes, (apprenti, compagnon, maitre) seul un petit nombre, l’élite de l’élite, des élus parmi les élus entrent dans ce que la Franc-maçonnerie appelle : les hauts grades.
Là, les nouveaux titres se veulent de plus en plus élogieux, comme par exemple parmi la trentaine de titres, je nommerai :
Maitre secret, Grand élu, Prince de Jérusalem, Grand pontife, Grand inquisiteur commandeur ou encore Grand inspecteur général.
Au fur et à mesure de mon ascension dans cet ordre, au fur et à mesure des franchissements de degrés, au fur et à mesure de mon ascension dans les hauts grades, je me suis rendu compte que j’étais dirigé, que j’étais instrumentalisé mais que cette direction, cette instrumentalisation était de l’auto-
instrumentalisation.
Encore et toujours la flatterie, l’égo démesuré.
Au fur et à mesure des années et des franchissements de grades, on a l’impression de gravir une pyramide où, à chaque marche, il y a de moins en moins d’élus.
Une sorte d’écrémage ou comme écrivait Rabelais, on ne  retient que la substantifique moelle pour finir au sommet, seul et unique.
Peu à peu, alors que j’avais atteint un de ces titres dans les hauts grades, je me suis mis à douter du chemin pris en 1997.
Je me suis rendu compte que je ne vivais plus que pour la FM.
Que ma famille, mes connaissances s’éloignaient de moi. Mais est-ce elles qui s’éloignaient de moi ou moi qui m’éloignait d’elles ? J’étais entré dans un monde factice, un monde de mascarade dont mes parents, mes proches, mes amis étaient exclus.
Je me suis interrogé et j’ai pris conscience que mon égo avait pris une démesure innommable. Cette démesure m’a conduit dans les péchés que quelques personnes ici présentes en cette église et mon confesseur, le père Thierry Galant, connaissent.
Je me suis rendu compte que, plus je montais les marches de cette pyramide, plus je me prenais pour Dieu. La flatterie de l’égo poussait à son paroxysme.
J’avais perdu ma personnalité.
J’ai pris conscience que je ne servais pas Dieu mais Lucifer. Cet ange porteur de lumière. Cet ange déchu pour s’être rebellé contre Dieu. Peu à peu l’ange déchu a glissé vers Satan.
Je servais donc le diable.
Au bout de 25 ans d’errance, je me suis rendu compte que j’avais fait fausse route. Je n’avais pas fait le bon choix. Je ne suivais pas le bon chemin pour servir le bien mais le mauvais chemin pour servir le mal, pour servir l’esprit malin. Pour servir le diable.
Poussé par une force inconnue, je suis alors entré dans une église et je me suis mis à prier, j’ai appelé mon papa à l’aide. J’espérai que ce dernier réapparaisse comme dans mon coma et me donne la solution. Mais rien de cela n’est arrivé.
Seules des larmes se sont mises à couler sur mes joues.

Mes prières ont été entendues et m’ont conduit à la rencontre du père Thierry Galant. J’ai trouvé en ce prêtre une oreille attentive, un homme sans jugement, un homme d’écoute.
Il m’a conseillé de rencontrer Monseigneur l’Evêque, ce que je fis. Là encore, une oreille attentive à ma quête. Là encore, la bienveillance.
Je regrette profondément ces vingt cinq années d’errance, de mensonges, de parjure. J’ai abandonné Dieu durant ces années mais lui ne m’a jamais abandonné.
Alors que j’étais perdu, alors que je me trouvais hors du chemin, il a entendu mes prières, il m’a tendu la main et m’a reconduit au sein du troupeau.
Cette reconduite ne s’est pas faite sans difficulté. Le chemin était semé d’embuches, d’épreuves plus éprouvantes les unes que les autres. Le malin, Satan, ne voulait pas laisser partir le serviteur que j’étais devenu, son serviteur.
J’ai souffert de maux physiques divers et variés, visibles par radio, scanner et autres procédés que la science médicale n’a pu expliquer et encore moins apaiser.
J’ai prié la Vierge Marie, je l’ai appelé à l’aide. Les maux physiques disparaissaient sans laisser de trace mais d’autres faisaient leur apparition. Peu à peu, le combat engagé contre le diable est devenu moins éprouvant. Mais ce dernier ne lâche pas prise facilement. Ce combat est de moins en moins violent
aujourd’hui, mais il n’est pas terminé.
J’ai compris que l’appartenance à la franc-maçonnerie est incompatible avec la foi chrétienne. On ne peut servir Dieu et Satan à la fois. On ne peut faire l’apologie de l’un sans détruire l’autre.
J’ai retrouvé la foi. J’ai retrouvé le chemin de l’église. J’ai retrouvé ma famille.
J’ai retrouvé mes proches mais mon chemin de pardon n’est pas terminé. Sera- t-il terminé un jour ? Seul Dieu me le fera savoir.

Mon épouse, Odile, ici présente, ne m’a jamais lâché la main. Odile est là, à mes côtés depuis une cinquantaine d’années. Elle n’a jamais faibli. C’est un roc qu’aucune tempête n’a pu ébranler. L’amour qu’elle me porte m’a permis de
retrouver le droit chemin, le chemin de la lumière, de la vraie lumière.
Nous parcourons de nouveau, Odile et moi, ce chemin d’amour main dans la main.

 

HOMELIE DE LA PENTECÔTE

  • Messe avec premières communions de Marine, Léa, Mathias –
  • baptême de Méline
  • Profession de foi de Florine

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Je pense que tout le monde ici a déjà joué au ping-pong…
Et si vous n’avez pas joué déjà au ping pong je vais vous expliquer.

Parce que aujourd’hui, fête de la Pentecôte, c’est le jour de l’invention du ping-pong divin.

Dieu a dit :  » qu’est ce qu’il me faut pour un nouveau jeu ?
Allez…. une table –  une balle –  deux raquettes –  et deux joueurs.
Je n’aime pas les choses compliquées. »

Ainsi a été créé le ping-pong surnaturel.
Assez jeune, je m’y suis essayé, et voici ce que j’ai découvert…

La table, c’est notre vie… disons, l’histoire de notre vie.
La balle ? elle ne pèse rien.
On la voit à peine.
Et c’est elle qui fait tout.
Elle fait les allers-retours, sans se fatiguer.
Elle touche près du bord de la table, elle rebondit en plein centre, elle part en l’air et file à la vitesse de l’éclair.
Vous avez deviné…
La balle, c’est la grâce de Dieu qui ne cesse de rebondir sur tous les événements de notre vie.
Et je vous dis… Depuis que je le connais, hé bien… Dieu ne s’est jamais essoufflé…! C’est un pro…
Je suis sûr même qu’il arrivera à battre les chinois qui sont vainqueurs du monde depuis 20 ans  !
En tout cas, la balle, c’est elle qui fait le plus de chemin. et pourtant elle ne pèse rien.
Le but ce n’est pas de l’attraper, mais de la renvoyer.
C’est ça une relation d’amour…
Quelqu’un nous appelle, nous attire – Dieu nous appelle – et on renvoie cet appel par une réponse.
Jamais on doit laisser tomber l’appel.
C’est le jeu de notre vie.
Il surprend souvent, l’appel de Dieu.
Il touche l’histoire de notre vie, la table… selon des angles multiples, à des vitesses toujours différentes.
La grâce peut-être liftée, venir d’un coup franc, d’un smash, ou amortie, coupée, etc…
Mais il faut lui répondre.
En moins d’une seconde.
Pas le temps de réfléchir.
Comme on peut. D’instinct.
Nous serions mauvais joueur si nous ne répondions pas à un appel d’amour.
Dieu appelle,
Qu’est ce qu’il dit ?
« je t’aime » ;  » tu fais ma joie… « .
 » Je veux ton bonheur  »
 » Regarde ma lumière, accueille-la dans ton coeur ».
Dieu a mille façons de nous dire « je te chéris ».
Et nous, on doit lui renvoyer son appel.
Par un désir, par une prière.
Et ça lui montre que l’on veut jouer avec lui.
Qu’on veut jouer le jeu de l’amour avec lui.
C’est ça la Révolution par le ping-pong.
Alors, évidemment, on ne doit pas renvoyer notre réponse n’importe comment.
Il y a un minimum.
On renvoie la balle sur la table…

Et les raquettes ?
Les raquettes se sont nos vertus, nos dons, c’est évident…
C’est toujours à peu près pareil : vertu de patience, de force, d’intelligence, vertu de compassion, d’humilité, de tempérance, de pureté, de prudence…
À chaque fois que l’on répond à Dieu, c’est par un petit coup de vertu qui peut aller chercher la balle très bas, ou la frapper avec force.
Et plus elle est précise, plus elle s’appelle ‘charité’!

Et puis… il y a les joueurs.
Et voilà la fête presque complète…
Parce que le joueur principal, ne croyez pas que ce soit vous ou moi.
Nous, nous sommes la table, la raquette,
La balle, c’est la grâce de Dieu.
Mais les joueurs, en fait, le joueur principal…. c’est le Saint-Esprit.
On entre dans le jeu du Saint-Esprit.
Le Saint-Esprit c’est l’intuition qui mène tout.
Quand vous jouez au ping-pong, vous ne mesurez pas à quelle vitesse file la balle.
200km heure.
Vous estimez instinctivement.
Et ce qui se fait par instinct, ça vient du Saint-Esprit, surtout quand il s’agit de renvoyer un appel amoureux.
Dieu lance son appel, et au plus profond de notre âme, le Saint-Esprit l’accueille et l’illumine.
Il l’illumine par un réflexe.
C’est pour ça qu’il est si difficile d’attraper le Saint-Esprit.
Parce que sa spécialité c’est de nous donner des réflexes.
Des réflexes d’amour.
Le Saint-Esprit nous place à la bonne distance de notre vie, de la table de ping-pong,
Il est la présence de Dieu qui harmonise nos mouvements, qui fait battre notre coeur, nous fait fléchir le genou, rebondir sur nos pieds, et anticiper le retour de la balle.
C’est lui, ce feu divin, intérieur, qui fait monter en nous le désir d’union avec le cœur de Dieu et qui pose sur nos lèvres les mots de la prière.
C’est la flamme qui oriente notre âme vers le Ciel.
Le Saint Esprit, c’est le sourire de Dieu qui rend le jeu aimable et joyeux.

J’ai oublié une chose.
C’est le filet.
Le filet, c’est l’obstacle à franchir.
C’est le petit démon qui veut attraper la balle pour la stopper dans son élan..
Même quand la relation avec Dieu semble facile, et peut-être même surtout à ce moment-là, on ne se méfie pas toujours du filet qui veut arrêter la balle.
Il reste comme aux aguets pour nous faire perdre le point, au milieu de la table.

Mais alors, qu’est-ce que dit la balle à chaque fois qu’elle vient sur ma raquette :
Que dit la grâce de Dieu à chaque fois qu’il l’envoie, c’est-à-dire en fait à chaque instant de mes journées, tout au long de ma vie.
Dieu me dit :
‘Tu comptes pour moi…’
Il dit aussi :
 » écoute mon fils, ma fille, tends l’oreille de ton cœur;
Réagis .
Il suffit de découvrir ma tendresse, ma tendresse divine.
Évidemment, au début, la voie du salut est toujours découverte avec maladresse, avec des hésitations, parfois des doutes…
Mais qu’importe ! Plus on avance dans la foi, plus le cœur se dilate, les réflexes deviennent plus justes et c’est avec une douceur d’amour qu’on court dans la voie des commandements de Dieu ». (RB Prol 48-49) …

Et plus on entre dans l’intimité de Dieu, plus il y a des réponses précises et simples.
Ce sont les dons du Saint-Esprit.
Réflexes de sagesse, d’intelligence, de science, des réflexes de piété, de crainte et de force, de conseil…

Et ces réflexes ont toujours la même direction.
Ils ont la direction de Jésus-Christ.
Le Saint-Esprit nous murmure, toujours et toujours…
 » Regarde Jésus-Christ. »
 » Écoute Jésus-Christ. »
 » Recherche une union d’amour avec Jésus-Christ. »
 » Où est-ce que tu vas trouver Jésus-Christ ? »
Le Saint-Esprit pose la question et y répond…
 » Tu le trouveras dans l’Église.
Tu le trouveras – et ça tu peux en être certain – dans la communion.
Et tu le trouveras dans tous les autres sacrements. »
Jésus-Christ est venu pour habiter notre cœur, pour guérir nos blessures profondes.
Il est venu nous montrer le chemin, la vérité et la vie.
Et le Saint-Esprit, il adore répéter cela.
Il adore nous dire que Jésus-Christ est adorable.
Il est adorable et il est abordable.

Marine, Léa, Mathias, Florine, même si la balle de jeu tombe quelquefois, dites-vous bien que si le Saint-Esprit met dans votre cœur le nom de Jésus-Christ, s’il met sur vos lèvres quelques mots de la prière, et surtout à chaque fois que vous viendrez recevoir le Corps de Jésus-Christ notre Sauveur, pendant la messe, dites-vous bien que vous aurez gagné votre partie de ping-pong.
Et que la grâce, toute légère, est en train de faire danser votre cœur au rythme du cœur de Dieu.

Si un jour, vous ne savez plus dans quel monde vous vous trouvez…
Si vous ne comprenez pas pourquoi les événements se développent si de travers (ça peut venir de quantité de causes, autour de vous ou même en vous) vous pourrez bien chercher des solutions, mais votre génie intime peut vous souffler un chemin de solution qui sera le vrai chemin :
Le Saint Esprit comme vraie solution.
Et c’est l’amitié avec Jéswus, reçu sous la forme d’un petit morceau de pain et de quelques gouttes de vin, – c’est rien, c’est le poids d’une balle de ping-pong… ! –
Et bien cette amitié réjouira votre cœur dans une lumière de vérité, de pureté, de grandeur aussi.
C’est cette lumière qui réjouit le nôtre ce matin.

Mais…. je ne me suis pas adresser à Méline…!
Pourquoi ? vous le devinez..
Parce que de sa hauteur, Méline ne voit que le dessous de la table de ping-pong.
Elle est encore trop petite, la petite dernière.
Hé bien, Dieu n’oublie personne.
Et il a un jeu qui est adapté pour les tout-petits.
Il n’y a pas de raquette mais il y a une petite balle.
Et la petite balle, pour Méline, c’est un grand sacrement.
La trajectoire de cette petite balle c’est un sentier, un tout petit sentier qui va toucher le cœur de Méline de la lumière de Dieu.
Dieu va murmurer à Méline aujourd’hui :
 » toi aussi tu comptes pour moi.
Et je veux venir demeurer dans ton cœur. »
C’est étonnant, parce que nous, quand on veut faire passer un message on le crie très fort, et puis ensuite l’écho va le porter très loin.
Dieu ne fait pas comme cela.
Dieu murmure, presque incognito, aux tout petits :
 » Aujourd’hui, je vais te faire visiter, Méline, le Royaume des cieux. »
Il le murmure et puis, ensuite, il le répètera tous les jours de la vie de Méline.
Jusqu’à ce qu’elle puisse jouer avec le Saint-Esprit son match de ping-pong…

7° DIMANCHE – B – 2024

Monde et laïcité

Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique… »
 » la lumière est venue dans le monde » [Jn 3,19] et les ténèbres ne l’ont pas reconnue…
 » je ne suis pas venu pour juger le monde mais pour le sauver »
 » Père saint… le monde les a pris en haine parce qu’il n’appartiennent pas au monde »
 » tu m’as envoyé dans le monde.. les ai envoyés dans le monde »
 » je ne te prie pas pour le monde »…
Dans l’évangile selon saint Jean nous pourrions rebondir ainsi 78 fois sur le mot  » monde  »
Le monde qui est aimé
Le monde créé
Le monde sous le pouvoir du Mauvais, (du Prince de ce monde). Le monde haineux
Le monde terrain de mission.
Et Saint Jean est génial.
Parce qu’il reste réfractaire aux analyses de texte.
Les savants, vont essayer de décortiquer son Évangile en cherchant le sens des mots.
Mais ils n’arrivent à rien de concluant.
Et le mot ‘monde’ leur résiste tellement il a de nuances.
L’Évangile, tout particulièrement l’Évangile selon saint Jean, il faut le vivre pour le pénétrer.
Saint Jean est génial.
Parce qu’il a compris, par grâce, 2000 ans avant l’heure, la dégénérescence de notre esprit humain.
La dégénérescence de la philosophie politique.
Il y a un mot très à la mode depuis 100 ans, en politique.
C’est le mot  » laïque »
Et ben… tout simplement le mot ‘laïque’ correspond au mot ‘monde’ de l’Évangile selon saint Jean.
Attention ! le mot ‘laïque’ dans son sens actuel.
Parce que au départ le mot laïque était beaucoup plus noble et plus défini.
Il était clair.
Au commencement, le mot laïque donnait une distinction dans un monde religieux. Le monde était religieux.
Dans un monde religieux il y a des actes qui ne sont pas proprement religieux.

Être laboureur, crémière, garde champêtre ou postier, élever ses enfants, jouer au rugby ou étudier la position des astres…
Participer à la politique de son village ou de sa nation n’est pas proprement religieux.
Et donc, toutes ces activités étaient attribuées à des laïcs.
Ceux qui rendent à César ce qui est à César….
Ces hommes et ces femmes n’en étaient pas moins de grande vie intérieure et attachés au Christ.
Et puis d’autres, religieux, religieuses, se dégageaient dans la mesure du possible des affaires du monde, des affaires laïques pour ne se consacrer qu’à la recherche de la vie avec Dieu.
Tous rendaient à Dieu ce qui est à Dieu.
Cela c’était le premier et vrai sens, le sens strict, du mot laïque.
Et maintenant la politique s’est réappropriée le mot ‘laïque’ pour qu’il devienne synonyme de ‘opposé à religieux’.
Espace neutre, mais d’une neutralité vindicative, qui devient combattante. Combattante contre…
Et bien c’est exactement le sens du mot « monde » tel que Jésus l’a utilisé, et tel que Saint Jean l’a fort bien repris dans son Évangile.
« Je suis la Lumière du monde », dit Jésus.
« Je suis la lumière de la laïcité », aurait pu dire Jésus…
Le paradoxe, c’est que le monde et la laïcité sombrent dans l’incohérence si l’un et l’autre n’accueillent pas la lumière du Christ.
Et lorsqu’ils pataugent dans l’incohérence, inévitablement ils deviennent haineux vis-à-vis de tout ce qui ne leur appartient pas.
Le monde et la laïcité veulent se préserver une neutralité qui n’est légitime que dans un régime religieux de foi.
Et pas de n’importe quelle foi, mais de la foi en Jésus-Christ, Sauveur du monde et Sauveur de la laïcité.
Il est nécessaire d’avoir une hiérarchie des vérités.
Personne ne veut condamner la laïcité, mais elle doit être sauvée par la grâce du Dieu incarné, du Verbe fait chair, et donc par l’Église catholique.
Le monde en soi, la laïcité en soi, ne sont ni mauvais ni bons, s’ils acceptent la lumière du Christ.
S’ils ne l’acceptent pas, ils tombent, par le fait même, dans l’obscurité, dans l’obscurantisme, marionnette du démon.
Le Christ n’appartient pas au monde tout comme l’Eglise n’appartient pas au monde, mais il met en évidence par sa vérité tout comme l’église met en évidence par sa vérité, la bonté ou la malice de ce monde.

 » je leur ai donné ta parole, et le monde les a pris en haine  »
Mais, bien sûr ! puisque le monde, qui veut garder mordicus sa neutralité, ne veut pas entendre la Parole de vie.
Ne voulant reconnaître qu’il ne se suffit pas, il devient méchant.
Il devient persécuteur.
Il n’aime pas la joie de la cohérence, de l’Esprit de vie, de l’esprit de paix, et à plus forte raison de l’Esprit Saint.
Pour garder sa neutralité, il prend une position d’opposition, d’idéologie, qui est justement contraire à sa neutralité.
Contradiction dans les termes.
On ne s’en sort pas.
Le monde, la laïcité, n’ont de sens que s’ils accueillent dans leur cœur l’énergie créatrice du Christ et la parole de vérité de l’Église… catholique.
Par conséquent, on ne peut parler de laïcité que dans une société chrétienne qui garantit la vérité de la laïcité.
Prenons une image.
Si vous avez un chien, et que vous ne clôturez pas votre terrain, le chien s’enfuira et vous ne le retrouverez plus.
Si vous clôturez votre terrain, un beau terrain de 1 ha, ( et la clôture ce sont les vérités de l’Église, la lumière du Christ ), le chien sera tout heureux de courir et de japper et de renifler le tronc des arbres chaque matin.
Mais si vous enlevez la clôture des vérités de l’Église, et de la présence du Christ, si vous ne voulez pas perdre votre chien, vous êtes obligé de l’attacher à sa niche. Et là il deviendra méchant.
C’est ce qui arrive dans notre monde actuel, qui devient méchant.
Alors l’esprit du monde, ce fameux esprit du monde qui conduit à notre perte, on le comprend mieux maintenant…
C’est l’esprit qui ne demeure pas dans le Christ.
« Demeurez dans mon amour »
La seule façon de se libérer de cet esprit du monde c’est de demeurer dans l’amour, et de proclamer que Jésus est Seigneur, du profond de notre cœur. Alors, Dieu demeure en nous et féconde le monde, féconde notre esprit qui est dans le monde..
Tout se tient…
Quand nous prions, que nous accueillons la grâce de Dieu, l’esprit du monde, à ce moment-là, revit de l’Esprit de Dieu, l’Église resplendit de l’Esprit du Christ, et nous sommes en communion les uns avec les autres.
Le monde retrouve sa cohérence, son sens, et sa joie.
Il retrouve ses solutions.

ASCENSION 2024

Le jeu de Dieu ( le plan divin )
En fait le grand problème dans une relation, c’est de se mettre sur la même longueur d’onde.
Et c’est le problème de notre grand Dieu vis-à-vis des hommes.
Il nous a fait à son image, mais nous ne nous mettons pas sur la bonne longueur d’onde.
Et donc on ne capte pas.
En tout cas c’est pas très net.
On a un tuner hyper sophistiqué et on ne sait pas régler les boutons…
Alors qu’est-ce qui se passe ?
Et bien, Dieu essaie par tous les moyens, – ou plutôt non, pas par tous les moyens, mais par un chemin très simple et très précis – de rejoindre l’homme. En fait, Dieu n’a qu’un souci, c’est de rejoindre l’homme pour que l’homme le rejoigne.
Tout le reste, pour Dieu, coule de source, c’est limpide, c’est tout simple, ça baigne, dans la lumière…
Mais la seule chose qui coince c’est l’homme.
C’est de brancher ce pauvre être qui lui embête la vie, à son bonheur..
‘ qui lui embête la vie’ façon de parler…
Parce que Dieu, génial et tout-puissant, s’amuse, par sagesse, à mener son jeu jusqu’à la victoire qu’il a assurée …
Il aimerait bien laisser l’homme gagner, pour notre joie et pour sa joie à lui.
Il nous donne toutes les cartes, il nous explique les règles du jeu, et nous, comme les petits enfants nous jetons les cartes dans tous les sens après les avoir barbouillées avec des crayons de couleur qui n’ont rien à voir avec le jeu.!
Bon alors, je vais essayer de vous réexpliquer la règle du jeu, mais ça ne sert à rien si on ne joue pas le jeu…
Petit un :
Dieu infini, pure perfection.
Amour, feu, vérité totale parce que source de vérité et d’amour. Plénitude.
Petit deux :
Il crée l’homme.
Capable de participer à cette plénitude.
Le cœur de l’homme, son âme, formés à la forme de la joie d’amour de Dieu. Avec un corps, qui, lui, participe à la joie de l’âme.

C’était improbable, mais Dieu l’a fait.
Petit trois :
C’était trop simple pour l’homme… trop beau. Trop top, comme dirait les jeunes…
Alors l’homme a inversé les choses.
L’homme a tout déformé.
Il s’est déformé…
La forme c’était d’être tendu vers son bonheur, vers l’union à Dieu.
L’homme s’est refermé, non plus tendu vers Dieu, mais tendu sur lui-même.
La maladie de l’humanité… :
Être tendue sur elle même.
Le corps ne veux plus prendre sa place.
Mais il veut prendre la première place.
Quant à son esprit, un peu vexé de s’être trompé, il veut tout simplement prendre la place de Dieu.
Rien de moins.
Résultats : le délire.
On est tout simplement dans un monde de délire.
Petit 4 de notre jeu :
Ça n’amuse pas spécialement Dieu, mais ça ne l’inquiète pas.
Il a la solution.
Dieu sait que l’homme est un animal très progressif.
Par conséquent Dieu va prendre son temps pour préparer cette solution.
Puisque l’homme a voulu mettre son corps comme premier influenceur, Dieu va prendre ce chemin pour récupérer l’homme.
Dieu a bien essayé de donner quelques règles pour l’esprit, des règles morales. Ça c’est Moïse.
Mais ça n’a pas marché.
L’esprit s’entrave dans ses règles et dans sa logique.
Alors Dieu prend le chemin du corps. Du corps et du cœur.
De l’affectif.
De l’amour.
Puisque l’homme ne comprend rien.
Ne comprends plus rien…
Dieu va lancer son hameçon dans l’affectif. Dans l’attirance de la chair.
Dieu va prendre son temps.

1500 ans à peu près.
Et il va s’incarner.
Il va prendre chair.
Pour rejoindre l’homme dans sa chair. C’est Jésus.
Comme ça l’homme n’a plus de raison de dire qu’il n’y comprend plus rien. Dieu lui prouve dans sa chair qu’il est un Dieu d’amour.
Qu’il aime.
Dieu se fait proche, très proche.
Il va prendre cher…
Règle six :
Jésus va utiliser tous les moyens visibles pour provoquer l’homme à se retourner sur lui-même.
C’est-à-dire mettre son corps au service de l’Esprit.
Ça ne marchera pas, en tout cas pour le grand nombre, mais ça sera proposé à tout le monde.
Donc Jésus va se faire homme, va parler comme un homme, va produire des signes sensibles et assumer tout le sensible des hommes pour les rejoindre dans la totalité de la nature humaine.
Ça c’était déjà génial.
Règle septième :
On se rappelle que le but de Dieu n’est pas de faire jouir l’homme dans son corps, mais de rétablir la primauté de l’âme qui lui donnera bonheur.
C’est par son âme que l’homme doit jouir…
Donc règle septième :
Une fois le corps interpellé, Jésus doit effacer le poids du corps.
C’est le moment charnière où Jésus, homme en chair et en os, devient Jésus ressuscité.
Sa chair est spiritualisée par la grâce de la vie éternelle.
Donc l’homme doit comprendre qu’il ne tend pas vers sa chair matérielle, mais vers sa chair éternelle.
Résurrection de Jésus.
Ouverture du chemin de l’homme vers sa résurrection.
Sans la résurrection de Jésus, sa mission n’a aucun sens.
Petit huit :
L’homme veut toujours s’accrocher à sa perception sensible.
Et cela pose comme un voile devant la beauté de son âme.
Au lieu d’élever notre âme notre perception sensible trouble notre esprit.

Donc…
Pour que Jésus ne soit pas récupéré par la faim sensible de l’homme, il doit se faire distant.
Il doit réduire la voile sensible.
Et c’est l’Ascension.
 » heureux, Thomas, ceux qui croiront sans voir… »
L’Ascension libère l’homme de sa gourmandise sensible.
Ça nous fait mal, ça nous frustre, mais c’est parce que nous sommes tordus.
Le but de notre chemin spirituel n’est pas d’accumuler des signes sensibles mais au contraire de les diminuer.
Jusqu’où les diminuer ?
C’est simple, saint Paul nous le dit aujourd’hui, par sa lettre aux Éphésiens : « les dons que le Christ a faits,
ce sont les Apôtres,
et aussi les prophètes, les évangélisateurs,
les pasteurs et ceux qui enseignent. »
C’est l’Église.
Notre belle et pure Eglise…
Les seuls signes qui nous restent de Jésus nécessaires, ce sont les apôtres de notre temps, ce sont e les vérités de tous les temps exprimées par l’Église.
Ce sont les sacrements, canaux abondants de la grâce.
Et c’est la charité des fidèles qui donnent vie à l’Eglise.
Par son unité et par sa charité, la communauté témoigne de sa bonne santé, de son équilibre, de la présence surnaturelle de Dieu qui lui donne toute sa force devant les poisons et devant les maladies.
Donc, le sensible qui reste après Jésus disparu à l’ascension, c’est le signe de l’Église en toutes ces dimensions.
Règle neuvième du Grand Jeu de Dieu :
( on arrive presqu’à la conclusion du jeu)
Jésus, après avoir accroché l’homme par sa chair, son corps, va maintenant le suspendre avec l’Esprit Saint.
L’Église, c’est l’Esprit Saint, qui forme le corps mystique du Christ.
Jésus, en appelant l’Esprit Saint sur ses apôtres fait basculer le mauvais plan de l’homme dans la lumière de Dieu.
Le premier principe du jeu de Dieu tout au départ, reprend sa place.
Ce n’est plus par son esprit humain que l’homme va dominer, mais par l’Esprit Saint, principe intérieur que ne doit plus encombrer le corps.
Le corps est toujours là, mais quels que soient ses états, par l’Esprit Saint, l’homme retrouve le désir de Dieu, premier, source, nourriture et rassasiement.

Dernier article de la règle du jeu…
Dixième…
Dieu, enfin, à ouvert la porte de l’Esprit Saint, de la grâce intime, infuse, en nous. En fin, pour ceux qui n’ont pas jeté les cartes en l’air, Dieu nous envahira, corps et âme, de son fleuve de joie et de beauté et d’amour quand il reviendra en gloire, – donc, cette fois-ci sans aucun intermédiaire – en abattant son jeu : Béatitude, intimité infinie, union béatifique, chant éternel de l’Église en extase. Mais cela c’est la dernière carte.
On l’attend.
Maranatha, viens Seigneur Jésus.
…. quand tu voudras.
Quand le Père, ton Père et notre Père, a prévu la fin du jeu.