Le Pape Saint Grégoire le Grand écrivait :
« il faut savoir que la volonté de Satan est toujours inique ( inique, ça veut dire injuste, misérable de la dernière espèce), mais… continue Saint Grégoire, son pouvoir, le pouvoir de Satan n’est jamais injuste. »
Cette remarque est très importante.
Ça veut dire que Dieu permet par une intention des plus belles et des plus positives et des plus justes, il permet au diable de commettre des injustices.
Jésus a permis au diable d’aller jusqu’au bout de l’horreur.
Devant un bébé qui souffre, il y a quelque chose d’insupportable dans notre souffrance.
Notre nature se rebelle.
Devant un innocent accusé injustement, il y a quelque chose d’intolérable.
Et pourtant, il n’existe pas de bébé parfait, ni d’innocent totalement innocent.
Jésus est l’être le plus pur, le plus innocent.
Il y a quelque chose d’irrésistible attirance devant un petit enfant.
On a envie de le regarder, de lui faire quelques mimiques pour qu’il nous regarde, qu’il nous sourit. il est toute promesse.
On a envie de le porter, de protéger sa fragilité, de lui éviter toute souffrance…
Hé bien, Jésus devait provoquer 10000 fois plus cette attirance, cet éblouissement qui se produit quand on approche de la pureté.
Il y a quelque chose d’instinctif.
Comme d’ailleurs de regarder une jolie femme. ‘ jolie’ ça veut dire de laquelle émane de la pureté, quelque chose de vierge, ( beauté et pureté se marient bien)
Et bien, sans qu’il y ait aucun désir charnel, le regard de Jésus provoquait l’adoration.
La personnalité de Jésus était d’une exceptionnelle lumière pure.
Une lumière qui émanait de son cœur divin à travers sa nature humaine.
C’était exceptionnel.
Et l’on se rend compte alors que l’injustice qu’a suscitée le diable dans le cœur des pharisiens est absolument monstrueuse.
Pire que quelqu’un qui voudrait faire du mal à un bébé.
Pire que quelqu’un qui voudrait crever l’œil d’un visage de toute beauté.
Et Dieu a voulu, a permis cette injustice du pouvoir de Satan sur l’humanité sacrée de notre Sauveur divin.
Nous ne pouvons pas comprendre.
Que Dieu permette au diable d’être accroché au Royaume de la vérité, nous ne pouvons pas le comprendre ou l’analyser.
Ça nous dépasse.
Et pourtant c’est le seul chemin pour nous sortir des déformations de notre cœur.
C’est le grand mystère.
Que Dieu ait livré la beauté au pouvoir de la laideur.
C’est intolérable et il n’y a qu’une seule issue.
C’est que Dieu par là, va prouver que son pouvoir de bonté déborde de n’importe quel pouvoir du mal.
Et nous, notre issue, c’est de regarder Jésus.
C’est de vivre l’union à Dieu, de façon totalement folle.
C’est de se donner au royaume de la grâce, de la vie divinement inspirée de l’Église, du cœur de la charité qui reste pure.
Le diable nous précède et nous poursuit.
Le diable infiltre nos actes.
Mais il ne peut pas nous interdire de regarder Jésus.
Et là, il ne peut plus rien.
Jésus a été condamné par des mensonges.
Ces mensonges qui emplissent notre monde.
Je rappelle ce que c’est qu’un mensonge :
C’est une vérité que l’on détourne de sa pureté.
Une vérité dans laquelle on introduit une déformation, ou une confusion.
Jésus a été condamné dans une confusion provoquée par les pharisiens.
Et tout ce qui est confusion dans notre monde, glissement dans le mensonge, très souvent subtil, participe au pouvoir du démon.
Simplement je relève une confusion qui est encore blessure du cœur du Christ…
Ces dernières années se lève une nouvelle culture que l’on appelle woke.
Fondée sur la confusion.
Qui rejette tout stéréotype
A priori.
Comme si un stéréotype était en soi quelque chose de mauvais.
C’est là qu’il y a le mensonge.
Est-ce qu’il y a des stéréotypes naturels.
Et il y a des stéréotypes fabriqués.
Les stéréotypes naturels sont bons.
Les stéréotypes fabriqués peuvent être bons ou mauvais.
Un stéréotype naturel c’est par exemple qu’un homme doit être père et qu’une femme doit être mère.
La fécondité de l’amour épanouit une paternité pour l’homme, et la maternité pour la femme.
Voilà des stéréotypes tellement bons.
Et puis il y a des stéréotypes fabriqués, construits.
Ceux qui entre dans le mouvement de la nature.
Qu’une femme est la première protectrice nourricière de son enfant.
Cela on le trouve même chez les animaux.
La lionne va défendre son petit du caractère irascible du lion.
Le premier rôle d’une femme c’est de porter, de mettre monde, de nourrir, de protéger son nourrisson.
Et par conséquent de demander à la société qu’elle favorise ce rôle naturel.
Voilà un stéréotype fabriqué mais dans la ligne du bon.
Et il y a des stéréotypes qui tiennent du péché originel.
Qui tiennent donc de l’égoïsme et de l’amour centré sur soi.
Le stéréotype qui consiste à vouloir s’identifier à celui qui est différent pour prendre sa place, est un stéréotype mauvais.
Fabriqué et mauvais.
De vouloir identifier l’enfant à l’adulte, de lui faire porter des discours qui ne lui conviennent pas, qui ne sont pas de son âge, est un mensonge.
De vouloir identifier l’homme à l’animal, est un stéréotype mensonger.
L’homme est un animal moral.
Il n’a pas le même développement que l’animal.
De vouloir user de son corps à notre guise, en sexualité, en plaisir, est un stéréotype mensonger.
La nature demande à l’homme de se gérer par un principe d’amour spirituel.
Si elle oublie les sources de son amour spirituel la nature est perverse et poursuit des stéréotypes destructeurs.
Et je reviens au procès de Jésus
Les pharisiens suivent un stéréotype fabriqué et mauvais qui les a conduits à la pire injustice et erreur de l’Histoire du monde.
Leur stéréotype c’était que tout le monde devait être comme eux.
Ils n’ont pas envisagé, ils ne voulaient pas envisager que Dieu parle un langage différent du leur.
Ils pensaient que le seul langage de Dieu était celui de la loi de Moïse.
Et que eux seuls comprenaient le langage de Dieu.
Cela est un stéréotype qui court depuis le début de la création de l’homme et de la femme.
Croire que le monde est formaté selon notre jugement.
Et pour cette raison, pour ce stéréotype, qui tient du péché originel, on peut condamner n’importe qui.
On peut condamner Dieu qui essaie d’en placer une.
On va nier qu’il existe des principes qui nous dépassent, des principes de grâce et d’amour, tout simplement des principes de vérité et de lumière.
Le Christ a pulvérisé les stéréotypes des pharisiens.
Et ceux-ci, au nom d’une idéologie qui semblait la meilleure, ont obéi au diable.