HOMELIE NUIT DE PAQUES (Baptême et première communion de Léa)

Comment peut-on définir la résurrection ?
la résurrection, allez ! Je dirais… c’est une danse.
Il y a deux positions pour être à une soirée dansante.
Il y a celui qui regarde, assis, un verre à la main.
Et puis il y a le couple, ( généralement, on danse à deux…), partenaire contre partenaire, qui tourne, et qui se frôlent, et se projettent en avant puis en arrière, et se rejoignent, et se retiennent par une main, parfois par le bout des doigts.
Celui qui est assis, il ressent ce mouvement de va-et-vient, de tours et de détours, au rythme de la musique.
Il reçoit ce mouvement qui tourne dans sa tête.
Et puis il ressent aussi, inévitablement, sa solitude.

Tandis que le couple qui danse, justement, il se rit de la solitude.
Ce moment-là de toute façon, corps et âmes sont en communion, pour eux.
Je parle bien sûr des bons danseurs, pas de ceux qui se marchent sur les pieds !
Une communion qui promet…
Ils jouent le jeu de l’harmonie, légère, pour la promesse d’une harmonie plus profonde.

Hé bien la résurrection, ce n’est pas assis que nous pouvons la mesurer.
La Résurrection c’est quand on danse la danse de la grâce.
Il n’y a pas de discours de la Résurrection.
Il n’y a pas de mode d’emploi.
Il y a la danse, des corps.
Il y a la danse de la résurrection, la danse avec l’Esprit Saint.
La Résurrection c’est la danse avec l’Esprit Saint qui nous donne la présence qu’on ne peut pas attraper, du Sauveur dans sa gloire.
Ni attraper, ni tenir contre nous.
Avant sa Passion, Jésus était le fils de l’homme, dans l’humilité.
Grande humilité.
On peut le toucher et l’entendre.
Les foules l’écrasent même.
Mais à sa résurrection, il est le Sauveur lumineux…
Qui danse, mais avec notre âme.

Léa, tu es entrée dans cette danse avec Jésus.
Ce n’est pas ce soir, que tu as engagée cette danse, mais bien plutôt la première fois que tu es rentrée dans cette église.
Toute seule, tu es rentrée avec un désir.
Un désir qui ne venait pas de toi.
Et tu es ressortie de cette église en dansant avec quelqu’un…
Toi seule doit te rappeler ce pas de danse dans l’intime de ton cœur…
Peut-être pas même… C’était un pas tout timide. Tout discret.
Mais en cette nuit, le Christ, le Christ dans toute sa Gloire, celui que depuis des siècles le monde acclame comme vivant, ressuscité;
celui que depuis des siècles, l’Église embrasse comme son Epoux..
Le même, il vient t’inviter au milieu de la piste –  oui je sais tu n’aimes pas être au milieu de la piste aux étoiles, c’est tout à ton honneur – mais il vient t’inviter à finir cette danse invisible.
Et ce soir, c’est pour toute ta vie.
Pendant toute ta vie, tu vas pouvoir vivre d’une lumière qui donne la joie.
Tout ce que je peux désirer pour toi, c’est que tu ne t’assieds pas sur le bord de la piste, mais que tu veuilles devenir lumière avec celui qui est la lumière du monde.
Ce n’est pas pour une gloire d’étincelles.
Ce n’est pas pour faire la princesse.
Ton prince, c’est d’abord Jésus qui veut être la joie de ton cœur.
Laisse-toi emporter sur son chemin. Il est le Chemin.
Il est la danse.
La danse de la Vérité.
Il n’y a que la danse de la vérité qui comble le cœur d’un enfant, d’une jeune fille, d’une jeune femme, de n’importe quel homme de n’importe quel âge.
Le baptême, ton baptême, va te plonger dans la vérité qui est le Christ.
La vérité du Christ va te permettre de vivre ta vérité. Le plus pur de toi-même.
Et tout ce que je dis et qui s’applique pour ce moment de baptême, tu peux le comprendre pour toute ta vie aussi.
Ta vie devient chemin de vérité.
Pour toi, pour ton cœur, et pour les autres
Et tu lui dis… : ‘oui à la vérité’.
Mais en fait tu dis oui au Christ
et tu dis oui, tout simplement, à la joie de ta vie.
Et quand tu vas dire ‘amen’ au moment de ta première communion, c’est comme si tu disais devant tout le monde que tu veux le plus grand bonheur pour toi dans ta vie.
Tu deviens prophète.
Parce que dire ce qui fait notre bonheur, quand c’est un amour le plus profond, c’est être prophète.
Comme dit le Livre de l’Apocalypse : « le témoignage de Jésus c’est l’Esprit de prophétie. »
Parce qu’il n’y a pas de plus grand bonheur que de communier au Christ ressuscité.
De donner son cœur au Christ ressuscité, à chaque communion.
Rappelle-toi, un jour qui sera peut-être plus gris que les autres, que tu as commencé cette danse en cette nuit de Pâques, et que même si tu ne sais plus comment placer tes pieds pour danser, le Christ silencieux, peut-être invisible et pourtant lumineux, sera tout près de toi, fidèle, il gardera ta main dans la sienne, pour te guider, pour te relever, pour te donner un cœur grand aux dimensions de sa Résurrection.
Ne crois pas, Léa, que la vie chrétienne est un tapis roulant de facilité.
On ne danse pas sur un tapis roulant.
Ce serait plutôt une cage de boxe thaï.
Mais je sais que tu ne te fais pas d’illusions.
Le combat est rude, le Christ est passé par le combat.
Mais la victoire elle est aux dimensions de ta vie, aux dimensions de l’histoire même du monde.
Et surtout elle est aux dimensions de l’Église.
Tu verras beaucoup de petits hommes qui joueront avec l’écume de la vie.
Et qui essaieront de jouer avec l’écume de ta vie.
Et bien… à toi, aujourd’hui, dans cette nuit, il t’est proposé de jouer, de danser, avec les profondeurs de la grâce dans ton cœur.
Peu comprendront ton choix, mais qu’importe.
Notre personnalité, notre liberté, plus elles sont fortes et pures, moins elles sont comprises.
Le bon Dieu ne les a pas faites pour être comprises, mais il les a faites pour être ‘communiées’.

Dans la communion des saints, de toutes les âmes qui cherchent la lumière, dans la communion de toute l’Église, nous communions à la joie de ton cœur, ce soir.

HOMELIE VENDREDI SAINT

VENDREDI SAINT 2025
Je vais vous raconter frères et sœurs, le fondement de notre monde.
… Je suis désolé mais ce n’est pas une histoire drôle. C’est une histoire que l’on cache depuis l’origine du monde. En temps normal, on recherche la vérité. On recherche les éléments de vérité et de fausseté, dans l’histoire et dans nos histoires. Mais en temps de confusion, on ne recherche plus la vérité, on recherche le sauve qui peut. Le premier souci de l’homme avant même de trouver la vérité c’est de trouver le salut. De sauver sa peau, tout simplement. Dites à quelqu’un : « tu es foutu. pour quelques raisons que ce soit vous lui dites : tu n’as plus aucune chance de poursuivre ton existence. »
.Il se battra comme un animal pris au piège, jusqu’à la mort de son adversaire . Or dans les temps de confusion où l’on ne sait même plus où se trouve l’adversaire, Et ça je le répète c’est depuis le commencement du monde… Dans les temps de confusion il ne reste qu’une chose : On ne recherche qu’un bouc émissaire, une victime. La victime qui nous réconciliera même dans le mensonge et la décadence. Or c’est très simple, quand quelqu’un nous a déstabilisé par la vérité on va le
tuer par le mensonge. Par n’importe quoi d’ailleurs, mais le mensonge est l’arme du pauvre, et du lâche qui sommeille en chacun de nous. Il faut le transformer en victime. Ce quelqu’un ça peut-être un pays, ça peut-être un loup-garou imaginaire que l’on découvre chez le voisin, Le mieux c’est que ce soit une seule personne. Comme le dit Caïphe dans l’évangile. Une seule victime peut réconcilier notre conscience et peut calmer le peuple. Il n’y a plus vérité ou mensonge, il y a victime. Les fusibles de la nature humaine sautent quand la confusion a pris le dessus. Les fusibles c’est-à-dire la vérité et la justice.
Premier élément : la confusion. Deuxième élément, une déstabilisation :
Les pharisiens sont déstabilisés. Ils sont mal à l’aise. Tout le monde est mécontent. Aux pauvres et aux boiteux, les pharisiens ne donnent pas de solution à leur maladie. Les Romains occupent le pays et pressurent le petit peuple juif par des impôts et par une présence païenne . Tout le monde est mécontent. Il y a des révoltes sporadiques qui sont dangereuses pour tout le monde : pour les Romains, pour la hiérarchie officielle juive, pour les innocents qui en font les
frais. Et on va faire porter la dangerosité de ces révoltes sur Jésus. On va même jusqu’à l’identifier à un révolutionnaire dangereux. Les pharisiens vont se mettre du côté de Barabas, le brigand meurtrier. qui l’eut dit ? les honorables pharisiens se font alliés de Barabas… !
Les pharisiens vont se faire l’allié du pouvoir romain. Et pour eux, Jésus est un danger parce qu’il ridiculise leur autorité. Dans ces cas-là, lorsque nous sommes en danger nous cherchons une victime pour détourner le danger. Et la meilleure victime ce n’est pas celle qui est innocente ou pas innocente, c’est celle qui est inoffensive. Qui ne pourra pas répliquer. Ou tout simplement qui ne voudra pas répliquer. Jésus avait toutes les caractéristiques d’être la meilleure victime pour les pharisiens. Il y avait simplement un petit inconvénient mais qui n’était pas prévisible par les pharisiens : c’est qu’il était Dieu et qu’il allait ressusciter. Deuxième élément, la désignation d’une victime. 3e élément, la réconciliation avec l’ennemi dans le mensonge qui a tué la victime. Ce n’est pas une option c’est le fond de notre humanité touchée par le péché originel. La seule façon d’être en dehors de cette dialectique monstrueuse c’est d’être
la victime. Il y a deux sortes de victimes :
Il y a la victime qui subit et qui ne comprend pas même l’injustice qui lui tombe dessus. Il suffit qu’elle ait un petit bout de culpabilité. Et c’est sur cette blessure qui peut-être minime que vont s’acharner ces bourreaux. Et puis il y a la victime qui s’offre. La victime qui domine son bourreau. Qui le regarde dans les yeux. Et qui lui dit:« ce que tu as à faire fais-le vite ». Et qui ajoute : « convertis toi, parce que toi aussi tu es un enfant chéri du Père ». Dans son discours des Béatitudes, Jésus ne fera pas de différence entre victime soumise, inconsciente, et victime dominante. « bienheureux les persécutés. Bienheureux ceux qui ont faim et soif de justice. bienheureux les pauvres. bienheureux les cœurs purs. Bienheureux ceux qui pleurent.»
L’homme retourne l’accusation qu’il a méritée C’est une généralité qui se propage depuis le meurtre de Abel par Caïn. Et même depuis le premier péché de Eve. La première parole de Adam c’est :
« c’est de sa faute. C’est elle qu’il faut châtier. »
La première parole de Eve :
« c’est de sa faute. c’est lui le serpent qu’il faut châtier ». La première parole de Adam et Eve après leur péché c’est pour désigner une victime expiratoire. En fin de compte, qu’importe l’immensité des péchés qui nous plombent la vie. Ce qui importe c’est de s’acharner sur une victime. Le sacrifice est le fond de l’amour. Le sacrifice est le fond de la justice. Le sacrifice et le fond de notre nature. S’il est vécu par amour, il nous grandit et il participe à la fécondité de Dieu. Il est promis à la résurrection et il nous divinise. Voilà aussi pourquoi on a tant de crainte au mot ‘sacrifice’ Parce que l’on sait qu’il nous attend à tous les coins de rue. Qu’il est inévitable. Qu’il est même salvateur. Voilà pourquoi personne n’a rien dit quand le Christ a été accusé et condamné. Parce que chacun préfère que la réconciliation soit sur le sacrifice de son voisin. Et là il n’y a plus à savoir si il est innocent ou pas. C’est lui qui doit être sacrifié un point c’est tout. Alors même que je l’ai suivi en ami pendant 3 ans, comme Pierre et les autres apôtres. Alors même qu’il m’a guéri. Alors même qu’il m’a donné de l’eau vive et la grâce à flot. Le Christ qui s’est présenté comme une victime parfaite, une fois pour toute l’éternité, cela suffit. Seigneur notre Dieu, prends pitié de nous pécheurs misérables. Jésus, Fils du Dieu vivant, victime nécessaire, pardonne-nous, pardonne nos immenses péchés. Nous vivons sur ton sacrifice et nous vivons par ton sacrifice.

HOMELIE JEUDI SAINT

Jésus est ressuscité.
C’est un fait.
Ça veut dire que la grâce est passée à travers toutes les absurdités accumulées du monde, depuis l’origine.
C’est un fait.
Qui donne une solution à tout le dysfonctionnement du monde.
C’est la seule merveille au monde.
Que la grâce soit passée à travers toute la souffrance et les dysfonctionnements du monde et l’absurde.
La grâce est passée.
Elle passe toujours.
Et elle est victoire.

Malgré tous les efforts des hommes nos frères, nous sommes toujours dans une situation de tour de Babel.
Depuis des millénaires les hommes se battent pour améliorer leur sort.
Pour développer leur confort et rendre leur vie plus facile.
Pour étendre leur puissance jusqu’aux étoiles.
(Ça peut les rassurer un peu…)
Et pour réduire leurs malheurs :
Réduire la souffrance.
La souffrance de la maladie.
La souffrance de l’affectif et de la solitude.
La souffrance des conflits.
La souffrance de l’incompréhension.
Et enfin les angoisses de la mort.
De toute mort d’ailleurs.

Or, l’homme se plante.
L’homme cultive le rêve qu’il fait des progrès.
La souffrance de la maladie ? Il n’y a jamais eu autant de malades.
La souffrance de l’affectif ?
Il n’y a jamais eu autant de blessures, de séparations, d’enfants meurtris par des parents qui manquent.
La souffrance des conflits ? :
Le rêve d’une paix universelle, c’est vraiment pour les naïfs.
La souffrance de l’incompréhension ?
Parlons-en… la prolifération des blogs, des ondes qui passent par les satellites, du gavage des informations, et des messages par Instagram, mettent en évidence la dèche, la misère de nos capacités de connaissance.
Quant à la mort, on ne veut plus l’affronter, on glisse dedans après s’être enivré de confusions.

Et ça, c’est depuis le début du monde.

Et puis est arrivé Jésus-Christ.
Qui a refusé toutes les illusions des hommes naïfs.
Des hommes naïfs bons et des hommes naïfs méchants.
Jésus-Christ a traversé la réalité du monde, pauvre de tous ses péchés.
Mais Jésus-Christ a traversé notre monde avec une lumière.
Une lumière différente, d’un autre monde.
Lumière du Royaume des Cieux.
Il n’a pas refusé la souffrance, il s’y est enfoncé.
Il n’a pas refusé le détachement affectif. Il l’a conseillé.
Il n’a pas refusé la pauvreté.
C’est à partir d’elle qu’il a ouvert de nouveaux fleuves de vie.
Quant aux conflits, il ne les a pas contournés.
Rappelez-vous : « je ne suis pas venu apporter la paix… mais le feu sur la terre »
Aucune domination ne l’a intéressé.
Aucun confort.
Aucune richesse.
Parce que Jésus-Christ à travers la pauvreté, la souffrance, et même à travers la mort a fait passer la grâce de Dieu.
Il n’y a que la grâce de Dieu qui nous suffit.
Tout le reste est trop empoisonné pour être récupérable.
Jésus-Christ a fait passer la grâce et le pardon.
Ou l’inverse, il a fait passer le pardon et la grâce.

Mais il reste un problème, une question…
Jésus-Christ est passé. Soit.
La grâce est passée. Soit.
Mais si elle ne passait pas, aujourd’hui, ce serait complètement vain pour nous.
On dirait :  « un jour, un homme est ressuscité. Il est passé à travers toutes les contingences de notre bas-monde. Quel beau souvenir ! »
Et alors… ?

Et ben, alors, il y a une merveille
C’est que je peux parler en fait au présent.
Jésus-Christ n’est pas passé, Jésus-Christ passe.
Aujourd’hui, comme hier.
Sinon, ce serait le désespoir.
Jésus-Christ passe aujourd’hui dans chaque messe, en sa plus forte présence.
Jésus-Christ nous met aujourd’hui les pieds dans le fleuve de sa grâce de vie.
Et comment ?
C’est le coup génial de Jésus :
En vivant sa victoire à chaque messe.
À chaque messe, Jésus passe à travers toutes les souffrances.
Il vit toutes ses souffrances.
Il passe à travers sa mort.
Et il se donne à nous dans un fleuve de lumière.
Se donne à nous parce qu’il est présent, vivant, qu’il peut toucher notre cœur et le vivifier, le réparer, le faire s’évanouir de bonheur.

Et le coup génial, c’est d’avoir inscrit son sacrifice et sa Résurrection, liés indissolublement, dans ce rite de la messe où l’on a l’impression de manger du pain alors que nous mangeons la vie éternelle.
Ça, c’est le coup génial.
Divin.
Et quand nous mangeons cette hostie, vivante de la vie du Christ, nous traversons ou plutôt la grâce nous traverse, la grâce vient traverser nos souffrances, nos conflits, nos incompréhensions, nos limites.

Le seul bonheur qui a sauvé le monde nous pouvons le participer.
Et c’est cet anniversaire de l’institution de l’Eucharistie qui fait exploser la victoire dans notre vie.
Par l’Eucharistie, qui est rien pour ceux qui n’ont pas la foi, nous ouvrons une minuscule porte par laquelle peut passer un océan de vie éternelle.
Et le reste nous le laissons au monde qui continue de s’amuser de façon dramatique dans ses illusions.

On attendait la grâce.
Disons… certains attendaient la grâce. Les prophètes, quelques hommes et femmes de Dieu.
La grâce est passée.
Et la grâce passe aujourd’hui dans cette église.
Et elle passera par le monde jusqu’à la fin du monde.
Parce que Jésus a dit un jour :
« ceci est mon corps livré, ceci est mon sang versé. »

HOMELIE 11° DIMANCHE ORDINAIRE 2023

Imaginez, frères et sœurs… Que vous ayez un projet, un plan qui va apporter le bonheur non seulement à votre famille mais à votre pays. Allez, un truc génial ! de science fiction.

Par exemple, un remède qui guérirait toutes les maladies. Plus d’hôpitaux, plus de médecin, plus de cachet, plus de pommade pour que votre enfant respire mieux.

Plus de trou de la Sécurité sociale.

Plus de fausses absences au travail ou à l’école…

On ne pourrait plus dire  » j’ai eu un peu de fièvre ce matin. J’ai mal digéré le plat d’huîtres d’hier… je reste chez moi devant la télé pour me soigner. »
Non, puisqu’il n’y a plus de maladie.

Et ça parce que vous êtes le génie de ce Plan.

Alors, se pose la question : comment communiquer ce projet ? comment l’appliquer ?
Vous faites un tour de France un distribuant des tracts. Vous l’annoncez à la télévision et sur Internet.

Très bonne idée aussi de le présenter à tous les médecins et à tous les infirmiers, à tous ceux qui sont qualifiés dans la santé.

J’en conviens, c’est une utopie que je vous dis là, frères et sœurs.

D’abord parce que, cette invention, vous ne l’avez pas; et deuxièmement, même avec ce plan, 99% ne vous écouterait pas. Ni médecins, ni malades.

Et pourtant c’est arrivé !
Mais pas du tout selon notre imagination.

Alors je reprends avec le vrai plan qui existe.

D’abord, le génie ce n’est pas vous ou moi, c’est Dieu.

Son remède génial, c’est le Christ.

Et le Christ ne correspond pas à notre idée de remède universel.

C’est un remède qui absorbe toutes les maladies, c’est-à-dire que lui-meme il est descendu dans les maladies. Bon, ça on n’aurait pas pu l’imaginer.

Et puis deuxièmement, c’est le plan de communication de ce remède qui est complètement différent de nos conceptions.

Dieu aurait pu faire un tour du monde pour annoncer un temps de grâce infinie.

Eh bien non… Il va prendre des collaborateurs.

Et tous ces collaborateurs vont former ce que l’on appelle l’Église.

L’Église, c’est l’ensemble des collaborateurs qui connaissent le plan divin et qui le transmettent.

Ce n’est pas autre chose. connaître et transmettre. Connaître par expérience l’union à Dieu et transmettre par le témoignage.

Si nous ne connaissons pas notre Sauveur et si le feu ne nous brûle pas de le faire connaître, nous sommes en dehors de l’Église..

Nous pouvons être tamponné ‘Église’, mais si nous ne sommes pas vivants de la présence du Christ nous ne sommes pas dans l’Eglise.

Mais vous voyez, Dieu n’a pas choisi un staff spécialisé pour répandre son vaccin de vie éternelle.

Il a pris et il prend toujours des brebis fatiguées, des lépreux hideux, des dégénérés démoniaques, des apôtres boiteux, avec même un certain pourcentage de traîtres, simplement ceux qui veulent communier à la résurrection du Christ.

Dieu aurait pu sauver le monde par sa présence immédiatement diffusante de vie.

Eh bien non… il veut que notre Église de boiteux, de malades, de débiles en tous genres, soit un royaume de prêtres.

C’est ça son génie. Prêtres, ça veut dire ceux qui portent Dieu aux hommes, et ceux qui portent les hommes à Dieu. Qui intercèdent.

Pour certains, dans la prière par excellence qui est l’Eucharistie, le Corps et le Sang du  Christ donnés par le pain et le vin pour la vie du monde. Ministres institués. Mais en plus, ce que Dieu a promis au peuple d’Israël il le réalise à la terre entière.

« Vous serez un peuple de prêtres. »
Bien plus…  » vous serez mon domaine particulier »

Cela demeure pour le peuple d’Israël, mais cela est maintenant pour chacun de nous.

Il y a une prédestination pour le peuple d’Israël, qui lui demeurera toujours.

Mais cette prédestination s’applique maintenant à chacun de nous.

À chacun de nous Dieu nous dit : « tu es mon préféré.  » Tu es mon prédestiné. Que fais-tu de ta prédestination ? » Vous voyez, Dieu ne retire pas ses prédestinations et ses préférences – Dieu est un Dieu de préférence, il n’y a pas d’amour sans préférence – Dieu ne retire pas ses préférences mais il en rajoute.

Il ne prend pas le personnel de la santé pour être ses meilleurs propagandistes de son message.

Nous sommes tous choisis, personnellement pour devenir médecin.

Médecin de la vie éternelle.

Choisis et tous préférés.

Mais encore plus préféré si nous prenons notre mission à cœur.

Et à chacune de nos réponses, de nos sacrifices unis au Christ, nous sommes encore plus préféré.

Dieu pourrait faire le travail tout seul.

Mais son génie, c’est de nous envoyer tous en mission.

Beaucoup disent, ou au minimum pensent, que si Dieu était si parfait il bloquerait le mal. Il arracherait les mauvaises herbes.

Mais cette conception, c’est une tactique où l’on arrache et où on détruit. C’est petit. Ce n’est pas de Dieu.

Un professeur, en début d’année, prévenait avec délicatesse :  » celui qui dissipe les autres, je le casse !  » C’était dit mais ce n’était pas trop divin…

Car à ce régime, je ne serai pas là à vous parler.

Et à ce régime, ceux qui critiquent Dieu et sa permission du mal, ne serait même pas là pour le critiquer.

Si Dieu cassait, il ne resterait rien de rien.

A la limite La sainte Vierge.

Pourquoi Dieu permet-il la souffrance des innocents et des enfants ?
La réponse elle est très simple :
Combien de fois avez-vous été à la messe cette semaine ?
Combien d’heures de prière vous ont mis dans les bras de Dieu cette dernière semaine ?
Si vous aviez doubler votre fréquentation de la messe et de votre prière. Doubler… tripler, que vous vous étiez enfoui dans la vie éternelle.

Et vous auriez votre réponse.

Dieu vous dévoilerait cette toute-puissante préférence. Dieu ajoute grâce sur grâce.

Ajoute préférence à préférence.

Il y a ceux qui restent à une première préférence, et il y a ceux qui courent de préférence vers la préférence suivante, encore plus délicieuse, qui lui est proposée.

Un jour, un philosophe écrivait à Jean Cocteau :

 » ce n’est pas à vous que j’apprendrai que les positions difficiles sont les seules bonnes. »
[correspondance Jean Cocteau- Jacques Maritain 1923-1963, p337- NRF]
Pour un plan humain, même génial, surtout génial, cette remarque est indispensable de vérité.

Les hommes, à la limite, pour les meilleurs, ne craignent pas les positions difficiles.

Mais pour le plan divin, toujours génial, ce n’est pas les positions difficiles que cherche Dieu…

Les seules  positions pour Dieu pour dispenser ses préférences, ce sont les positions… impossibles.

Et cela l’homme ne le comprendra jamais.

Dieu met ses amis dans des positions impossibles.

Dieu soutiendra toujours l’Église dans des positions impossibles.

 » Je vous ai portés comme sur les ailes d’un aigle et vous ai amenés jusqu’à Moi ».