Pourquoi ?
Pourquoi ce scandale que Dieu, le Père.. Le Père… a jeté son Fils, le Fils unique et Bien-aimé, en pâture à notre race humaine.
Pourquoi tant de souffrance ?
Il n’y a pas de réponse.
Parce que la réponse ce serait de vivre les souffrances de Jésus.
C’est ce que fait l’Église.
Parce que, avant d’être l’Église de la hiérarchie, l’Église des sacrements, l’Église de la Vérité, notre Église est crucifiée avec le Christ, par amour. Pourquoi Jésus méprisé, broyé par la souffrance, abandonné des hommes et de Dieu?
Je peux essayer un début de réponse.
Je ne devrais pas frères et sœurs, parce que celui qui pressent la réponse, c’est celui qui aime.
Et l’amour je ne peux pas vous le mettre dans le cœur.
Celui qui voit par amour connait la réponse.
La réponse, c’est que Dieu n’a pas voulu – ne pouvait pas d’ailleurs – sauver le monde par l’extérieur.
Comme on sauve quelqu’un qui se noie en lui envoyant une bouée.
Dieu devait sauver le monde par l’intérieur.
Et c’est là que la réponse devient difficile…
Parce que seul Jésus-Christ et descendu à l’intérieur de tout le mal humain. Et l’Église poursuit ce chemin de communion.
Vous voyez comme c’est le lourd.
Un seul enfant, qui en ce moment, se débat pour garder la vie qu’on veut lui arracher dans le ventre de sa maman, c’est déjà insupportable…
Jésus a vécu cette douleur, à l’infini des enfants qui se débattent.
L’Eglise a son cœur meurtri de la même douleur. Et pleure.
Un enfant à qui, en ce moment, on est en train de mentir, ou qui apprend le mensonge, c’est abominable.
Ce mensonge a giflé Jésus à l’infini.
Et l’Église souffre.
Chaque coup de fouet qui a écorché le Corps Sacré de Jésus est chacun de nos péchés qui a meurtri son Cœur sacré.
Et c’est trop…
Un seul de nos péchés peut avoir dans notre vie l’écho d’une douleur qui ne finit pas.
Quand un enfant est malade, sa mère est plus malade que lui de sa souffrance. Elle porte en son cœur le mal-être de son enfant.
Mieux vaudrait qu’elle n’ait pas d’amour pour ne pas souffrir autant.
Et pourtant, l’amour de sa mère permet à l’enfant de guérir.
Et bien, Jésus, Dieu fait homme, a voulu aimer de son amour infini l’homme malade pour qu’il puisse guérir de sa dégénérescence démoniaque.
Et l’Église pleure en nous, chrétiens, de la douleur de son amour pour tous ses enfants qui se perdent.