HOMELIE 19° DIMANCHE ORDINAIRE

Frères et sœurs, Il y a un très grand mystère.

Le plus grand et le plus ténébreux des mystères.

Le mystère du refus de Dieu.

Je me trompe… Ce n’est pas le plus grand…

C’est au contraire le plus petit, le plus étroit.

Ce qui est grand c’est que Dieu, dans sa sagesse, puisse lui permettre de mordre sa lumière.

Et c’est la grande douleur de Saint-Paul pour ses frères Juifs.

Et c’est la grande douleur du prophète Élie, seul, devant sa grotte, pourchassé par le roi Achab.

Et c’est l’immense douleur de Jésus qui n’est pas reconnu en tant que Dieu.

Jésus, seul, dans ses nuits d’intimité avec le Père et l’Esprit d’amour.

Jésus seul dans la nuit de ce monde.

 » Et les ténèbres ne l’ont pas compris…  »
 » le Verbe était la lumière véritable…

Il était dans le monde et le monde fut par lui
Et le monde ne l’a pas connu.

Il est venu chez les siens et les siens ne l’ont pas reçu.  »

Jusques là c’est un Dieu révélé qui nous est proposé.

Que l’on peut refuser. En lui tournant le dos.

Mais il y a un Dieu d’évidence, un Dieu saisissable par la raison.

Pas besoin de la foi pour admettre son existence.

Nous sommes dans ce parc agréable pour cette messe en plein air.

Mais qu’est-ce qui nous donne cette nature ?
Et qu’est-ce qui nous donne notre nature qui peut aimer, qui peut comprendre ?
Qu’est-ce qui soutient, en cet instant, l’existence de tout cela ?                                                                                                                                               Pourquoi la beauté, alors qu’il pourrait n’y avoir rien ?

Notre raison, sans la foi, admet naturellement qu’il y a un Être, à l’origine, qui donne tout, la vie, le mouvement, qui nous donne à nous-même et aux autres.

Un sage écrivait : ‘ parfois, on se demande si certains philosophes réalisent qu’ils sont sortis, un jour, du ventre de leur mère, déposés dans l’existence.!…  »

Et on pourrait se poser la question pour beaucoup de scientifiques ou d’autres savants.

Mais le mystère du refus mort jusque-là. Absurde.

Pourquoi ?

Pourquoi tant de ténèbres pour le petit cerveau de l’homme ?
Un Physicien, prix Nobel, (George Thomson) disait :

 » si la Bible n’avait pas révélé depuis des milliers d’années qu’il existe un Dieu créateur, tous les savants croiraient en Dieu créateur, tellement il est évident que l’on ne peut plus éviter cette évidence. Mais puisque la Bible l’a dit, il faut être contre.  »

La science, en effet, depuis 50 ans, a fait tellement de progrès qu’elle est acculée à une certitude.

C’est que l’ordre mathématique de l’univers n’a aucune probabilité de tenir du hasard.                                                                                                                                                                                                                  L’ordre uniquement mathématique crie l’existence d’un Dieu créateur.

Trinh Xuan Thuan, astrophysicien connu, pourtant bouddhiste au départ, affirme que de s’en tenir au hasard pour expliquer le monde et la vie, rejoindrait la probabilité qu’aurait un homme d’atteindre avec une flèche, une cible carrée de 1 cm de côté qui serait placée de l’autre côté de l’univers, à 15 milliards
d’années-lumière.

Un autre chercheur au CNRS en biophysique, Philippe Labrot, donne encore une image pour illustrer l’absurdité de nier un Dieu créateur dans l’apparition de la vie :                                                                                                                                                                                            Il faudrait supposer qu’une tornade, soufflant sur une décharge de ferrailleur, puisse assembler par hasard toutes les pièces d’un Airbus A320, fini, en état de vol.

Et pourtant, le mystère des ténèbres persiste.

Puisque la moitié des savants qui connaissent ces résultats refusent encore d’admettre la certitude d’un être créateur, alors que la raison uniquement mathématique, depuis 50 ans, juge impossible un monde sans Dieu.

Mais ce n’est pas nouveau…

La science a 8 siècles de retard sur la philosophie qui a prouvé l’existence de Dieu au 13 ° siècle.

La science a 36 siècles de retard sur la religion d’Abraham.

Mais là, on ne parle plus de raison, il est vrai, on parle de grâce divine. Chut… Mais pourquoi cette obstination dans le refus ?
Parce qu’à partir du moment où l’on admet un être supérieur, on doit admettre
l’hypothèse d’une relation avec cet être supérieur.

Il y a comme un collier de perles qui s’impose.

On prend une perle, et les autres suivent.

Si on admet qu’il y a un être premier qui donne l’existence, il y a risque d’une relation personnelle avec cet Etre.

Il faut s’engager…

Ça change tout.

Tout notre être crie vers cette relation.

Tout s’harmonise quand on plie le genou en geste de respect ou mieux, d’adoration.

Mais là encore, mystère de résistance… Pourquoi ?

Parce qu’on risquerait de découvrir que l’on est aimé.

Notre cœur de pierre risquerait de se métamorphoser en un cœur de chair.

On risquerait de s’ouvrir à plus grand.

Au-delà de notre raison.

Mais alors… mais alors… Si je suis aimé, celui qui m’aime ne veut-il pas me le dire ?

Nouvelle perle :

Bien sûr que si…. On découvre avec émerveillement que Dieu n’a pas fait simplement la grandeur des ouragans ou des tremblements de terre pour m’imposer sa crainte.

C’est la grande aventure du prophète Élie.

Dieu est là pour me murmurer son amour.

Dieu a aussi fait la tendresse.

Il a aussi fait la douceur du bonheur, le miel très doux et les parfums délicieux, et les pensées subtiles et les affections consolatrices.

Et le collier de perles continue de se constituer.

Dieu a aussi inventé un langage silencieux qui nous parle au cœur.

Le langage de l’amitié, le langage de l’union d’amour.

Et tout cela, Dieu l’a posé, pour nous, hommes et femmes, sur une corde fine qui est notre liberté.

Heureusement, elle même enveloppée de la liberté de Dieu qui peut tout rattraper de nos refus.

Je comprends que certains pressentent que de reconnaître un Dieu créateur les mènerait trop loin dans leur intimité.

Ils devraient accepter, en toute sincérité, jusqu’à la lumière de l’Église.

De l’Église totale. Au bout du collier de perles, ils devraient se donner à Jésus-Christ, à Jésus-Christ par l’Église catholique, la plus belle lumière.

Un homme qui a la conscience droite, c’est-à-dire qui n’est pas encombré de ses blocages psychologiques ou idéologiques, découvre Dieu, découvre les beautés créés par Dieu, par sa raison.

Et découvre, par grâce, une présence qui peut le combler,

Et découvre enfin, qu’avec la grâce de Dieu et la présence de Jésus-Christ, il pourrait marcher sur la mer.

Certains savants voudraient mettre en hypothèse une infinité d’univers différents du nôtre.

Et ils sont bloqués sur la fait d’accéder à un seul autre univers :
Celui de la vie éternelle, par la foi en Jésus-Christ.

Comme cela est curieux, ce mystère de résistance à la lumière… Et nous n’avons pas à faire les gros bras, frères et sœurs,

Parce que, qui de nous a demandé à Jésus-Christ de marcher sur les eaux ?

Homme de peu de foi !

Il reste en nous des régions infinies d’abandon à Dieu et de bonheur qui ne sont pas utilisées.

Marcher sur la mer… Mais aussi risquer l’aventure du pardon, de la guérison de nos angoisses, du miracle de notre cœur qui se donne par amour.

Quel est le mystère de ce refus étriqué de la prière qui nous permettrait de marcher sur tous nos dysfonctionnements et nos peurs, avec joie et pur bonheur ?

« bénis sois tu, Père, qui as caché cela au sages et aux savants, et l’as révélé aux tout-petits »…

 » Pourquoi as-tu douté, homme de peu de foi ?  »

What do you want to do ?

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