26° DIMANCHE ORDINAIRE – C – 2022

Ce sont des petits signes, mais ils parlent au coeur..
Un jeune qui marche pieds nus.. Une femme assise sur le côté du chemin. Elle tient un bébé dans ses bras.
Le jeune fait un léger crochet, il dit une parole plaisante, que je n’ai pas comprise et sort une petite piécette de sa poche,qu’il pose dans la main de cette femme sans âge.
C’était il y a quelques années. Je m’en rappelle, en Ethiopie, près des sources du Nil.
Un pauvre donnant à un plus pauvre. C’est beau.
Un riche ne donne pas pareil.
Un pauvre regarde celui à qui il donne. Il lui parle, sans le plaindre.
Un riche donne de sa richesse.
Et si, par hasard il parle, ce sont des paroles de compassion qui n’ont pas une odeur de communion.
La richesse qui n’est pas un péché, porte avec elle quelque chose d’impudique et de faux.
La richesse traîne avec elle sa malédiction.
Elle est un tranquillisant, elle est aussi un masque qui enrobe le coeur, une fierté qui caresse l’orgueil, et maintient une distance.
Le portrait de Louis XIV, peint en sa splendeur à quelque chose de gênant.
On a envie de dire :
“pauvre homme, qu’as-tu à cacher derrière la richesse de ta gloire ?”
Alors que devant la dépouille du Curé d’ars, on admire. Un homme nu, pauvre, qui n’a rien à cacher.
La richesse, en soi, n’est pas un péché, mais en l’état de ce monde elle empeste.
Quelque soit sa forme, elle rend suffisant.
‘oui, mais… Il y a des pauvres qui sont malhonnêtes… Il y a de bons riches qui font beaucoup de bien. Il y a des pauvres qui ne désirent rien tant que d’être riche… Il y a des riches qui ont mérité d’être riches… Il y a des pauvres qui auraient pourtant tout ce qu’il faut pour bien vivre… Et des riches qui ne profitent pas de leurs richesses… Etc… ‘
Tout ça sont des arguments de riches.
Car un pauvre sait reconnaître un pauvre.
Un riche n’aime pas le manque. Son réflexe est d’être satisfait.
Un pauvre aime son désir.
Et plus son désir sera d’espérance et de grâce, plus il sera un vrai pauvre.
C’est dire qu’il n’y a pas beaucoup de vrais pauvres.
Jésus met en garde les pharisiens par une histoire :
‘ Il y a un riche. Il va en enfer.
Il y a un pauvre, le riche ne le voit pas. À cause de cela, vous irez en enfer, vous pharisiens..!’ dit-il.
Mais Jésus n’a pas son option essentielle sur la richesse ou la pauvreté.
C’est une erreur des chrétiens fervents de placer leur absolu sur une valeur collatérale. Certains chrétiens font d’une vertu, d’une disposition spirituelle, de tel ou tel don, ou d’une lutte pour des droits de l’homme, la base de leur vie chrétienne. Jésus dit que le riche et les satisfaits iront en enfer.

Mais il ne dit pas qu’il faut tuer tous les riches.
De toute façon, ils iront en enfer.
C’est l’erreur de beaucoup de novices, de miser sur une valeur subsidiaire :
La pauvreté, le silence, l’ascèse, la liturgie, la douceur, la louange, l’écologie ou le dialogue, la dynamique missionnaire, et même sur les effets du Saint Esprit…ou je ne sais quelle autre dernière trouvaille à la mode…
Saint Paul aujourd’hui donne la parole définitive.
” foi, charité, et l’union à Jésus Christ, seul Sauveur. Crucifié et ressuscité.
Le commandement du Seigneur : aimer notre Dieu de tout son coeur, de toute son âme et son prochain comme le Christ nous a aimé”
Si on ne commence par là, par la présence de Jésus Christ comme premier trésor de notre cœur, on peut bien parler d’écologie, de dialogue, de silence, de pauvreté, d’écoute de l’autre ou de liturgie, ce ne sera que cible déplacée malgré l’apparence d’un bon propos. Mais si l’on est embrasé d’un amour pour Dieu premier servi, alors s’imposent les plus belles valeurs de notre esprit évangélique, se placent avec justesse, la pauvreté, la chasteté et la pureté du coeur, le silence, la justice, la douceur, le respect des autres et de la nature, la force au combat de la foi, l’amour fraternel délicat et éclairé. La croix aussi…
La grâce de Dieu est au dessus de toute vertu.
Si on ne veut pas se tromper dans nos discernements, plongeons nous dans la présence du Christ et de son Esprit, par les deux moyens d’excellence qui sont des chemins royaux vers le coeur de notre Sauveur : la prière et les sacrements en Église, qui portent en eux-mêmes le but que nous voulons rejoindre.
Jésus s’adresse aux pharisiens pour leur faire remarquer que leurs dispositions de vie les déterminent à l’enfer.
Et que la disposition de vie du pauvre Lazare le détermine à la faveur de Dieu.
Ce n’est pas pour nous dire que nous devons tous être par imitation des Lazare malades, avoir des ulcères et être l’ami des chiens.
Mais c’est prendre cette position que surtout depuis Jean Paul II, les papes ont reprise, et François largement, que si nous cherchons la solution à nos dysfonctionnements sociaux et moraux évidents… si nous la cherchons avec un coeur droit, on recherche, parfois sans le savoir, notre Sauveur et sa lumière inaccessible.
Le meilleur, bien sûr, est de la savoir par grâce pour, en finale, accueillir sa miséricorde. Si on refuse Jésus Christ, on ne peut pas découvrir et ouvrir la porte de la miséricorde.

25° DIMANCHE ORDINAIRE – C – 2022

Frères et sœurs, commençons par le commencement…
Qu’est-ce qu’on fait là ?
Dans cette église, quelle que soit notre ferveur, on a fait un effort pour sortir de chez nous. Pour répondre à un désir, une insatisfaction de rester chez soi.
Cette insatisfaction, beaucoup de sont arrêtés sur la place du marché, à côté, pour la combler. Ils n’ont pas poussé plus loin.
Et d’une certaine façon, ils ne sont pas sortis de chez soi.
Nous, nous sommes là, avec une demande, un appel vers Quelqu’un. Vers Dieu.
Nous voulons donner, dans notre existence, une place à Dieu.
Nous considérons que Ce quelqu’un qui semble ne pas faciliter la communication est plus efficace cependant pour ouvrir notre âme que de faire ses courses de poireaux ou de fromage. Ou même que de prendre un verre avec un copain.
Nous nous tournons vers Dieu.
En fait nous savons que Dieu nous appelle.
Il nous attire – on ne peut pas expliquer comment – mais nous savons qu’il nous aime et qu’il est aimable.
Au minimum, on lui doit quelque chose. Un peu de temps.
Ça c’est le commencement.
Notre coeur vaut quelque chose pour Dieu.
Mais sachant cela, par une sorte d’intuition ou d’attirance très intérieure, qu’il est peut-être difficile d’exprimer, nous serions ingrat et même condamnable si nous ne répondions pas.
Or, cette attirance et notre réponse en Église, c’est la religion qui va nous donner des moyens pour la vivre. .
Ne pouvons pas parler à Dieu uniquement par des élans de notre cœur.
Nous ne sommes pas des anges.
Nous ne sommes pas non plus une petite fleur qui loue Dieu simplement par son parfum et ses jolies couleurs.
Nous avons besoin de répondre à l’amour par l’amour,
de répondre par des dispositions que nous choisissons de notre corps.
Et pour cela, frères et sœurs, il existe une belle vertu, une vertu très noble, qui s’appelle la vertu de religion.
Et qui va nous indiquer les meilleurs moyens pour que nous puissions répondre à Dieu.
Être aimé de Dieu, rien de plus facile. Dieu aime jusqu’à la moindre petite fourmi.
Mais approcher Dieu demande de la noblesse d’âme et du courage.
Et cela demande des preuves exprimées par notre corps.
On ne peut pas aimer Dieu en entrant dans un espace sacré avec des bottes boueuses.
On ne peut pas non plus approcher Dieu en répandant notre bruit intérieur dans le lieu où il doit être honoré.
Au minimum ce serait un manque de savoir vivre.

On peut partager les informations, les nouvelles, mais pas dans un lieu sacré.
Nous avons besoin de faire passer par notre corps notre approche du sacré. Par un certain respect du silence, du mouvement, d’une tenue corporelle et vestimentaire.
Certaines personnes ne peuvent pas tenir une minute sans laisser leur langue aller un commentaire.
Elles s’approchent du sacré mais elles restent en posture d’être sur la place du marché. Nous avons besoin de produire des actes religieux, des temps de prière, des attitudes de prière, se mettre à genoux, faire le signe de croix, prendre des temps de solitude.
Tiens c’est ce que Dieu demande par la bouche du prophète Amos…
Et il a l’air d’y attacher une grande importance.
Le jour du shabbat.
Qui est l’un des tout premiers commandements de la Loi de Moïse.
Avant même : “tu ne tueras pas”
Toutes les religions prévoient temps exclusifs au culte personnel de Dieu.
Parce que c’est quelque chose de fondamental à la nature de l’homme et de la femme.
Mais nous ne sommes pas ‘toute religion’.
Le culte sacré de Dieu, c’est toutes les religions, des plus majestueuses et respectueuses jusqu’aux plus farfelues.
Mais nous, dans cette église, nous avons la perle la plus précieuse de ce qui se fait de religieux depuis la création de l’homme.
Dieu est sacré et Dieu est grand. C’est très bien.
Allah akbar, tout le monde le sait.
Seul notre pauvre monde vidé de son sang l’a oublié pour ne penser qu’à ses poireaux et son fromage…
C’est très bien que Dieu soit grand et infini, mais nous, notre vertu de religion nous dit autre chose.
Ou plutôt notre religion nous dit la même chose mais en nous le faisant goûter… intimement. Notre religion est une religion de l’intimité.
Ou plus précisément encore,
La grandeur sacrée de Dieu monte de l’intime notre cœur par une rencontre d’amitié avec Celui qui est l’incommensurable.
Et ça, c’est la perle de notre religion.
Cela veut dire que par une relation d’amitié avec Dieu nous pénétrons, non pas dans la familiarité, ce qui serait grotesque et vulgaire, mais dans un tremblement filial devant la grandeur de l’amour de Dieu pour nous.
Nous ne tremblons pas de la grandeur de Dieu.
Nous tremblons de la grandeur de l’amour Dieu pour nous…
Et que se passe-t-il alors quand la vertu de religion frôlé notre coeur ?
Eh bien, la vertu de religion infuse une certaine douceur, une certaine clarté, une certaine lenteur, un certain respect dans le langage et dans les attitudes pour Dieu et même avec les autres.

J’ai vu parfois, presque avec frayeur, certain bavard ou… bavarde, (ça arrive pour les femmes aussi…) parler -fais sans gêne aucune – juste devant quelqu’un qui était à genoux et qui priait en silence.
Cette personne en prière leur était invisible.
Quelle agression que de mépriser quelqu’un en prière !
Hé bien, ce n’est pas qu’elles méprisent la grandeur de Dieu.
C’est le signe évident qu’elles n’ont pas fait l’expérience de Dieu, ou qu’elles n’entretiennent pas la rencontre silencieuse d’une amitié divine.
‘ Ils ne respectent pas mes sabbats’
‘Je les punirai pour leurs méfaits… ‘
Dieu est très sévère en réponse à la profanation du sacré.
Parce que ce n’est pas une observance qu’on méprise, comme on dirait en classe : ” faites silence !”
C’est le cœur de Dieu qu’on blesse par désinvolture et préférence de son plaisir.
Ce n’est pas inoffensif parce que Dieu reste grand.
Allah Akbar toujours.
Et quelle est sa punition la plus redoutable ?
C’est son silence…)
Quand on se moque de Dieu ou pire, quand on oublie Dieu, Dieu se retire.
Dieu nous laisse à nous-même.
‘ Tu veux m’oublier, tu veux faire tes affaires, tu veux acheter tes poireaux et ton fromage, le jour qui m’est consacré, hé bien je te punis en te laissant faire tes affaires minables. Mais pour mes amis, mes privilégiés, mes préférés, je viendrais habiter leur silence.
Pour mes amis qui par tendresse de cœur respectent une journée pour moi, le Jour de la Résurrection,
je remplirai le vide de leur vie.’
Un monde qui ne fait pas silence est un monde vide et fermé sur lui-même.
Quand je dis un monde, c’est une société, ce peut être une famille, et c’est aussi notre monde à nous, notre monde intérieur.
Vouloir plaire à Dieu c’est prendre du temps avec Dieu.
Et vouloir prendre du silence avec Dieu, c’est trouver au fond de nous-même les délices que donne la présence de Dieu.

NOTRE DAME DES SEPT DOULEURS 2022

Pourquoi ?
Vraiment ce mystère de la douleur forme une frontière qui nous effraie.
Il y a la souffrance qu’on essaie de regarder de loin.
La souffrance des pays en guerre…
La souffrance d’une catastrophe naturelle qui se produit en Inde, en Chine, en l’Amérique latine..
Ce sont des souffrances que l’on vit comme en film.
On les vit par échos.
On souffre mais on sait que ce n’est pas nous.
On souffre, mais d’une certaine façon on est soulagé.
On peut même pleurer et participer à soulager ces souffrances.
Mais soyons clairs… ce n’est pas nous.
Elles nous permettent d’exorciser notre peur.
Comme un enfant regarde un dessin animé dans lequel deux dinosaures s’affrontent.
Il prend parti pour son dinosaure préféré.
Il va s’identifier, peut-être même pleurer, mais il sait qu’il n’en est pas.
Ce spectacle lui permet une distance et une protection.
Et puis il y a les souffrances qui sont les nôtres.
La distance est abolie.
Maladie, accident, échec, impuissance, péchés, blessures. Mais justement, la distance est abolie.
C’est le combat existentiel.
Quand le soldat monte au combat, il court, il ressent son mal de pied, tout son être est tendu dans la préservation de la vie, de sa vie.
Quand nous passons l’épreuve, notre être se rassemble dans un mouvement de survie qui nous aveugle parfois sur la gravité de la souffrance présente.
Nous ne sommes pas dans une posture d’analyse, mais dans une posture de survie. La nature est ainsi faite.
Le ‘sauve-qui-peut’ ne nous laisse pas le loisir de nous apitoyer.
Ce ‘sauve-qui-peut’ est incommunicable.
Il n’est vécu que par celui qui le vit, sans distance avec lui même.
Et qui que nous soyons, chaque jour, nous remettons en marche ce ‘sauve-qui- peut’ au réveil de chaque matin.

Au réveil aussi de chaque douleur.
Il y en a qui sont plus habiles, il y en a qui sont plus maladroits.
Il y en a qui sont plus ‘Jupiter’, et d’autres plus victimes ou désespérés, mais tous, nous sommes comme aspirés par l’instinct dans le réflexe profond de notre nature.
Pour les plus habiles ou les plus graciés, ils trouvent dans la stimulation de l’effort ou de la souffrance, la rencontre de la prière.
Et puis il y a une autre famille de souffrances. La plus terrible. C’est la souffrance de communion.
La souffrance d’amour. La pire de toutes.
C’est la souffrance pour ceux que l’on aime.
Aucun moyen de s’en défendre ou de s’en protéger.
Elle vient habiter notre cœur. C’est une souffrance à cœur ouvert.
Et plus notre cœur est pur, moins il y a de protection contre l’impact de cette souffrance.
On ne peut pas la partager, parce que c’est la nôtre, c’est la nôtre par amour. C’est la nôtre dans ce qu’il y a de plus personnel en nous.
Mais ce n’est pas la nôtre, c’est celle de celui que l’on aime.
Et on ne trouve pas de consolation dans ce réflexe vital que j’évoquais à l’instant qui se déclenche quand il s’agit de notre propre souffrance.
Et c’est pour cela que devant un être aimé qui souffre nous voudrions prendre sa place.
Parce que nous souffrons plus que lui de le voir souffrir.
Nous souffrons davantage des souffrances d’amour que de nos propres souffrances.
Et d’une certaine façon, il a été facile pour Siméon de prophétiser la douleur de la Vierge Marie.
Parce que Siméon, aidé par la grâce, certes, a été saisi par la pureté du regard de la Vierge Marie, de la mère de ce petit enfant, Sauveur du monde.
La Vierge Marie étant si vierge, si belle, si lumineuse, mais d’une lumière si profonde, ne pouvait que souffrir des souffrances de communion d’amour pour son fils qui allait bousculer le monde.
C’était obligatoire.
Après coup on pourra même dire que c’était nécessaire.
Mais au moment où Marie, accompagnée de Joseph, portant l’enfant lumineux, s’approchent de Siméon, celui-ci comprend qu’il n’y aura dans cette mère aucune résistance à l’amour.

Et l’amour, le véritable amour, l’amour de communion et d’union participe aux joies et aux souffrances de l’être aimé, sans défense.
Marie était sans défense.
Elle était sans aucune résistance à l’Esprit d’amour, à l’Esprit Saint.
Mais dans un même élan, elle était sans résistance aux agressions du monde. Elle était sans résistance aux agressions du monde et du démon contre son fils béni.
Il était inévitable que son cœur soit transpercé de la douleur du péché du monde, non pas parce que, elle, collaborerait à ce péché, comme nous le faisons tous.
Mais parce que Jésus était venu affronter ce péché dans un affrontement aux dimensions de l’univers. Et que Marie allait vivre ce combat par communion d’amour, sans distance et sans autodéfense.
Il y a une position qui ressemble de très près à celle de Marie au pied de la croix. Imaginez-vous frères et sœurs que l’on vous annonce pour demain un malheur immense.
Ce malheur n’est pas arrivé, donc vous ne pouvez pas vous défendre de toutes vos forces.
Et en même temps ce malheur est certain, donc vous ne pouvez pas établir de distance.
C’est l’angoisse absolue.
Marie, au pied de la croix est sans défense et sans distance.
Mais en fait… Il faut aller plus loin…
Marie, toute sa vie, a vécu ainsi.
Marie dans l’étable de Bethléem, sans distance et sans défense…
Marie à Cana, sans distance, elle perçoit tout, tous les besoins, et toute la puissance de son fils.
Marie, à Jérusalem, sans défense quand elle perd son fils. “quelle angoisse ce fut pour ton père et pour moi… pendant 3 jours ”
L’angoisse, c’est la souffrance de la distance.
Mais à chaque confrontation de Jésus, avec les pharisiens, avec le démon, avec la lourdeur du monde, Marie a communié, sans distance et sans défense, au cœur blessé de Jésus.
Nous ne devons demander aucune souffrance, parce qu’il est absurde de demander la souffrance.
Mais il faut savoir, chers frères et sœurs, que lorsque vous demandez une grâce d’amour vous vous exposez à une grâce de souffrance.
Et si vous demandez de brûler d’amour, un chemin de feu atteindra le cœur de votre cœur, par communion d’amour.

Siméon préfère comme image un glaive, pour le cœur de Marie.
Je comprends que nombre de chrétiens préfèrent rester derrière la frontière d’amour, conscients des risques d’une trop grande vulnérabilité à la souffrance que peut ouvrir l’amour.
Ceci dit, parce que nous avons la foi, nous avons aussi un choix, que n’ont pas ceux qui n’ont pas la foi.
Nous pouvons choisir notre famille de souffrance.
La souffrance on l’aura.
Mais il y a trois familles de souffrance.
Et nous pouvons choisir.
Il y a la famille : ” souffrances qui nous tombent dessus comme un piège à loup qui nous attrape la patte”
C’est la famille des ” sans la foi en Jésus Christ ”
Et puis il y a la famille “souffrances de guérisons”
Souffrances des guérisons qui viennent de l’opération qui nous guérit.
Ça fait mal mais c’est pour purger le poison qu’il y a en nous.
Et puis il y a la troisième famille de souffrances :
Ce sont les souffrances de réparation pour ceux qu’on aime.
Elles font mal aussi, elles peuvent même être les plus douloureuses, mais l’amour les déborde.
Et nous avons le choix.
Marie n’a choisi que la famille la plus belle.
Les souffrances réparatrices ou rédemptrices.
On peut dire encore ‘ participatives à celles et son divin Fils.’
Terribles, mais baignées d’espérance et d’amour.
Ce sont les souffrances du grand jeu de ‘ ceux qui ont blanchi leur tunique dans le sang du Bien aimé de Dieu’.
Les souffrances de purification sont les souffrances du petit jeu.
Les souffrances sans la foi en Jésus Christ sont les souffrances du hors jeu, la même où on entend les grincements de dents et les plaintes sans réponses.
Marie n’a vécu que le grand jeu.